Il arrive à fort peu de gens de se lever le matin en se disant qu'ils pourraient marquer l'histoire. Â

Trois athlètes du pays auront cette possibilité samedi puisqu'ils pourraient devenir les pre



Il arrive à fort peu de gens de se lever le matin en se disant qu'ils pourraient marquer l'histoire.

Trois athlètes du pays auront cette possibilité samedi puisqu'ils pourraient devenir les premiers à remporter une médaille d'or olympique en sol canadien, ce qu'aucun n'a pu pu faire à Montréal en 1976 et à Calgary en 1988.

Ces trois athlètes sont le skieur Manuel Osborne-Paradis, en descente, Charles Hamelin, en patinage de vitesse courte piste, et Jennifer Heil, la championne du ski sur bosses.

Un négligé comme le descendeur Robbie Dixon pourrait aussi causer la surprise. Tout comme on pourrait retrouver quelques Canadiens sur le podium mais, encore une fois, aucun sur la première marche.

La chef de mission Nathalie Lambert assure qu'on ne se demande pas si le Canada va enfin remporter une médaille d'or chez lui, mais quand il le fera.

"Je ne pense pas qu'il est si important que ce soit le premier jour", a estimé l'ancienne patineuse courte piste.

Osborne-Paradis pourrait être le premier à tenter sa chance, la descente masculine étant prévue pour midi. Mais celle-ci pourrait être retardée, voire reportée, en raison de la mauvaise température.

Hamelin, lui, n'aura pas à se préoccuper de la météo quand il prendra part

à la course de 1500 mètres en après-midi. Quant à Heil, elle tentera de briller sous les réflecteurs en soirée à Cypress Mountain.

Pour Osborne-Paradis, qui a célébré son 26e anniversaire lundi, la victoire est la priorité.

"Si je gagne une médaille d'or, a-t-il dit, je pense que je vais être heureux de gagner une médaille en or et non d'être le premier."

Hamelin, qui est aussi âgé de 26 ans, demeurait calme face aux attentes.

"Je vais faire ce que j'ai à faire, et si quelque chose arrive, ça arrivera. Si c'est le cas, ce sera une des choses les plus incroyables que j'aurai accomplie au cours de ma carrière."

Pour Heil, 27 ans, la pression n'est rien de nouveau. Elle s'est présentée aux Jeux de Turin dans le rôle de favorite et n'a pas déçu dès la première journée.

Selon Peter Judge, chef de direction de l'Association canadienne de ski acrobatique, les fines épaules de Heil peuvent supporter la charge.

"Jenn est une compétitrice d'une ténacité phénoménale, a-t-il confié récemment en entrevue. Elle est très affamée."

Empocher cette première médaille d'or pourrait procurer aux athlètes du pays un fort niveau de confiance et de motivation. Le programme "A nous le podium" a versé 117 millions $ avec l'objectif de voir le Canada remporter plus de médailles que quiconque à Vancouver.

Une médaille d'or le jour 1 constituerait un premier retour sur l'investissement.

"Ca aurait un impact phénoménal, souligne Judge. De bons résultats en partant enlèveraient de la pression sur toute l'équipe olympique."

"Pour moi, du portillon de départ jusqu'à la ligne d'arrivée, c'est une course comme toutes les autres, a déclaré Osborne-Paradis. De toute évidence, il faut prévoir sa préparation en tenant compte de tout ce qui est différent autour de celle-ci. Il faut rester dans votre bulle."