SÉOUL, Corée du Sud - Le champion de natation sud-coréen Park Tae-Hwan, une icone sportive dans son pays, tentait de blanchir son nom mardi après des informations choc sur son contrôle positif à un test antidopage.

Le quadruple médaillé olympique explique qu'une injection qui lui a été administrée dans un hôpital sud-coréen, contenant à son insu une substance prohibée, était la cause de ce résultat positif. Il s'agit de la seconde affaire retentissante concernant en peu de temps un nageur asiatique, après le Chinois Sun Yang, éclaboussé par un contrôle positif révélé fin novembre.

Dans un communiqué, Team GMP, l'équipe de manageurs de l'athlète de 25 ans, a dit que l'athète de 25 ans avait été stupéfait par la nouvelle.

Le jeune homme, l'un des athlètes les plus médaillés de Corée du Sud, suivait une cure de chiropraxie dans un hôpital sud-coréen avant les Jeux asiatiques d'Inchéon de septembre 2014 lorsqu'il a reçu l'injection, ont expliqué ses manageurs.

« L'hôpital a proposé une injection et Park a demandé à plusieurs reprise si elle contenait une quelconque substance illégale. Le médecin a répondu qu'il n'y aurait aucun problème. Puis il a procédé à l'injection du produit qui contenait effectivement une substance interdite », a dit Team GMP.

Les manageurs de Park Tae-Hwan affirment que le nageur n'a jamais pris aucun médicament suspect et ne devait donc pas être contrôlé positif. « Il n'a même pas pris de médicaments contre le rhume pour ne pas échouer aux contrôles antidopage. Park est plus choqué par ce résultat que quiconque », a ajouté Team GMP.

Celle-ci a annoncé qu'elle allait engager une procédure judiciaire à l'encontre de l'hôpital.

Cette affaire tombe très mal pour la Corée du Sud. Le nageur pourrait se voir interdire de participer aux championnats du monde prévus à Kazan (Fédération de Russie) en juillet.

« Park et Team GMP vont expliquer tout ceci en détail à la Fina (Fédération internationale de natation) et feront tous les efforts possibles pour éviter toute conséquence néfaste » du contrôle, ajoute le communiqué.

Interrogé par l'AFP, le directeur exécutif de la Fina, Cornel Marculescu, s'est refusé à tout commentaire, se bornant à indiquer que la commission antidopage de la Fina se réunirait fin février.

Park, qui avait commencé à nager à l'âge de cinq ans pour tenter contrôler son asthme, a eu du mal à rééditer ses exploits de 2008, lorsqu'il avait remporté l'or aux Jeux olympiques de Pékin aux 400 m libre. Il y avait également gagné l'argent au 200 mètres libre.

Il avait remporté l'argent dans les deux disciplines aux Jeux olympiques de Londres en 2012.

À domicile à Incheon, où l'encourageait une foule enthousiaste et où une piscine portait son nom, il est reparti sans or, n'empochant qu'une médaille d'argent et cinq de bronze.

Selon Team GMP, le nageur a réussi les tests antidopage réalisés pendant les Jeux d'Incheon mais a été contrôlé positif à l'issue d'un test récent réalisé par l'Agence mondiale anti-dopage.

« Avec notre équipe juridique, nous tentons de déterminer pourquoi l'hôpital en question a injecté à Park une substance illégale et nous nous préparons à l'en rendre comptable, au civil comme au pénal », a ajouté Team GMP.

Les autorités chinoises avaient révélé avec six mois de retard, que leur star Sun Yang, double champion olympique de natation, avait été contrôlé positif lors d'une analyse réalisée en mai, et avait été suspendu ensuite trois mois.