WHISTLER, C.-B. - Il est peu probable que le départ en luge se fasse à nouveau un endroit plus élevé au Centre de glisse de Whistler, même si certains athlètes seraient en faveur d'une telle décision.

Les vitesses stupéfiantes que peuvent atteindre les lugeurs sur la piste olympique font qu'un point de départ plus haut rend le sport trop dangereux, fait valoir Svein Romstad, le secrétaire général de la Fédération internationale de luge.

« Je n'anticipe pas de retour à l'ancien point de départ, a dit Romstad. La plupart des athlètes le souhaitent mais il faut considérer la question dans son ensemble, et la chose la plus prudente à faire est de garder le statu quo. Les endroits de départ qui sont en place actuellement sont légitimes en termes de longueur et de vitesse. Il n'y a ni urgence ni besoin de replacer les départs plus haut. »

La mort du Géorgien Nodar Kumaritashvili à l'entraînement de luge, lors du premier jour des Jeux de Vancouver, a amené un abaissement des positions de départ pendant l'Olympiade. Les hommes s'élançaient de ce qui était le départ des femmes, tandis que celles-ci et le double amorçaient leurs courses du point de départ des juniors. Les mêmes points de lancement étaient en vigueur ce week-end en Coupe du monde.

L'Albertain Sam Edney est l'un de ceux qui voudraient voir les départs rehaussés à l'ancien emplacement.

« Tout le monde est en confiance sur cette piste, a t-il dit. Je pense que c'est quelque chose qui est envisageable dans le futur. »

Le champion olympique en double Andreas Linger, de l'Autriche, favorise pour sa part les nouvelles positions de départ.

« Lors d'une épreuve-test de la Coupe du monde en 2009, nous avons atteint 142 km à l'heure, a dit Linger, qui a prévalu avec son frère Wolfgang en double, ce week-end. Pour être honnête, c'était un peu trop rapide pour nous. Nous croyons que le nouveau point de départ est plus sécuritaire. »

Kumaritashvili glissait à plus de 144 km-h lorsqu'il a perdu le contrôle dans le 16e virage. Il a quitté la piste et a perdu la vie en percutant un poteau de métal.

Les athlètes peuvent atteindre 154 km-h en partant du sommet de la piste à Whistler. C'est environ 18 km-h de plus que les calculs originaux du concepteur de la piste.

Romstad a dit avoir reçu de bons commentaires des athlètes et capitaines lors de la Coupe du monde de Whistler, la première compétition internationale d'importance depuis les Jeux de 2010.

La fin de semaine a été fructueuse pour le Canada.

Le pays a mérité l'argent lors du premier relais en sol canadien, samedi. Cette discipline sera parmi les épreuves de médailles lors des Jeux de Sotchi, en 2014.

Alex Gough a fini quatrième chez les dames, et Edney cinquième du côté masculin.

Gough, une athlète de 24 ans de Calgary, voit là le potentiel de l'équipe canadienne.

« Nous devenons meilleurs, nous avons plus de constance, a mentionné Gough. Une cinquième place pour Sam c'est super, parce que c'est très serré chez les gars. »

La prochaine étape de la Coupe du monde de luge se déroulera en fin de semaine prochaine, à Calgary.

La piste de Whistler a subi de légers changements depuis la mort de Kumaritashvili. Les équipes avaient aussi plus de temps pour s'entraîner sur la piste de 1140 m, avant la compétition.

Dans un autre ordre d'idées, la FIL doit gérer la distribution des neuf courses de la Coupe du monde. Romstad sait que son sport est davantage suivi en Europe, mais il aimerait le voir grandir en popularité en Amérique du Nord.

Il y a présentement 16 pistes dans le monde et il y en aura bientôt deux de plus, avec les préparations en vue des Jeux de Sotchi et ceux de Pyeongchang en Corée du Sud, en 2018. Quatre des pistes sont en Amérique du Nord soit Whistler, Calgary, Lake Placid et Salt Lake City. Romstad aimerait un jour voir le nombre d'épreuves de la Coupe du monde augmenter à 14 ou 15 courses.