OTTAWA - Patinage de vitesse Canada a congédié Michael Crowe, entraîneur-chef de l'équipe de patinage sur longue piste, vendredi.

Crowe avait été mis en congé en janvier dernier, un mois avant le début des Jeux olympiques de PyeongChang, pendant que l'organisation menait une enquête interne.

Il n'avait pas accompagné l'équipe canadienne en Corée du Sud.

Patinage de vitesse Canada n'a pas précisé la nature de l'enquête. En janvier, d'anciens patineurs américains avaient déclaré que Crowe avait eu des relations sexuelles avec des athlètes pendant qu'il était entraîneur avec l'équipe des États-Unis.

Âgé de 64 ans et originaire de Butte, au Montana, Crowe a oeuvré avec l'équipe nationale des États-Unis de 1983 à 1991 puis de 1999 à 2006.

Crowe s'est joint à l'équipe canadienne en 2007 et a été promu au poste d'entraîneur-chef en 2015.

« À la suite de la revue de l'enquête complétée à la mi-mars, Patinage de vitesse Canada a décidé de mettre fin à son association avec M. Crowe, peut-on lire dans une déclaration officielle. En raison des obligations de confidentialité, aucun détail supplémentaire ne sera donné à ce sujet. »

Patinage de vitesse Canada ajoute qu'il est engagé à favoriser et à opérer dans une culture positive menée par l'excellence, l'équité, l'intégrité et le respect, et cette décision est basée sur ce désir d'encourager et de renforcer cette culture.

« Nos athlètes, entraîneurs, employés et bénévoles méritent et s'attendent à s'entraîner et à compétitionner dans une ambiance de sécurité, de respect et de professionnalisme, ce qui soutient la réputation de Patinage de vitesse Canada. Les gestionnaires de Patinage de vitesse Canada sont engagés à aller de l'avant et à reconstruire cette confiance avec ses membres et sa communauté par une communication ouverte et des politiques adéquates. »

Le code de conduite de Patinage de vitesse Canada, instauré depuis 1999, stipule que les entraîneurs ne peuvent « jamais devenir intimes et/ou être impliqués sexuellement avec leurs athlètes. Ceci comprend des demandes de faveurs sexuelles ou la menace de représailles en cas de rejet d'une telle demande ».

L'organisation n'a pas précisé si Crowe avait transgressé son code de conduite.

Crowe et Patinage de vitesse Canada n'ont pas immédiatement retourné des messages qui leur ont été laissés.