Kim Boutin gagne l'or au 1000 mètres
Patinage de vitesse samedi, 9 nov. 2019. 17:08 jeudi, 12 déc. 2024. 15:19MONTRÉAL - Cette fois-ci, Kim Boutin n'a pas établi de record mondial. Mais le résultat a été le même, puisqu'elle a mis la main sur une troisième médaille d'or en deux semaines dans des épreuves individuelles de patinage de vitesse courte piste.
La Québécoise a remporté la médaille d'or au 1000 m samedi à la Coupe du monde de Montréal.
La semaine dernière, Boutin, un pilier de l'équipe féminine, avait établi un record du monde (41,936) sur 500 m, en route vers la conquête de l'or sur cette distance à la Coupe du monde de Salt Lake City. Elle s'était aussi signalée en remportant l'épreuve de 1500 m.
« Ça fait trois en trois! Ça me fait du bien d'avoir remporté une médaille d'or dans chacune des distances individuelles », s'est d'abord exclamée la pétillante Sherbrookoise.
Boutin, qui participait à sa première épreuve sur cette distance cette saison sur le circuit de la Coupe du monde, a franchi le fil d'arrivée en 1:30,827. Elle a aisément devancé au fil d'arrivée la Sud-Coréenne Seo Whi Min (1:31,268) et la Chinoise Fan Kixin (1:31,343).
« Ç'a quand même été une journée stressante pour moi, car je devais retrouver mes repères sur 1000 m, a-t-elle admis. Mais obtenir une médaille d'or ici, devant mes 'fans', c'était parfait. »
La Sherbrookoise s'est installée en troisième place derrière les deux Sud-Coréennes au départ, avant de progresser méthodiquement vers l'avant du peloton. Elle a ensuite profité de la chute de la Sud-Coréenne Kim Alang pour larguer ses adversaires, filant seule vers la victoire.
« Je voyais bien la stratégie des Sud-Coréennes, qui essayaient de me bloquer à l'avant, a évoqué Boutin. Je me suis donc dit que j'allais tenter un dépassement à l'extérieur, et lorsque l'opportunité s'est présentée j'ai plongé vers l'intérieur. Je suis vraiment contente de l'avoir réussi, parce que c'est l'une de mes faiblesses. »
Après avoir confirmé son triomphe, l'athlète âgée de 24 ans s'est penchée et a serré les poings, avant de faire un tour d'honneur sous les applaudissements nourris de la foule.
La triple médaillée olympique a couronné sa journée en qualifiant le Canada pour la finale du relais féminin 3000 m, qui aura lieu dimanche.
Boutin et ses coéquipières Danaé Blais, Alyson Charles et Courtney Sarault convoiteront une deuxième médaille en autant de semaines, après avoir obtenu le bronze à la Coupe du monde de Salt Lake City.
Une première médaille d’argent pour Steven Dubois
Sur cette même distance chez les hommes, Steven Dubois a réussi son meilleur résultat individuel en carrière en décrochant la médaille d’argent. Dans une finale mouvementée qui l’opposait entre autres à son coéquipier Maxime Laoun, Dubois a su adapter son plan de match initial pour lui permettre de monter sur la deuxième marche du podium.
« Tout de mon plan initial a changé. Je voulais partir en avant et gérer plus de l’avant, mais finalement je suis resté en arrière et je n’ai rien fait jusqu’à la fin », a expliqué Dubois en riant. « On apprend à dealer avec ce qu’il se passe dans la course ».
Cette médaille d’argent a une saveur assez spéciale pour le Terrebonnien. « Il n’y a pas de meilleur feeling. C’est une course que j’ai vraiment aimée d’ailleurs. Avec la foule qui criait, j’ai obtenu le meilleur résultat de ma carrière. J’ai été émotif en sortant de la glace et je le suis encore un peu. C’est difficile à décrire ! »
Recrue de l’équipe, Maxime Laoun a participé à sa première finale individuelle en Coupe du monde et a pris le cinquième rang. Pour sa part, le patineur de Châteauguay Cédrik Blais a été éliminé dans les quarts de finale.
Une première pour Gagnon
Au 1500 m, Claudia Gagnon, de La Baie, avait peine à croire qu'elle avait terminé en cinquième position de la finale - une première pour elle en carrière.
« J'étais vraiment stressée; je tremblais comme une feuille. La dernière fois que j'avais ressenti autant de stress sur la patinoire, j'étais très jeune. Mais c'était le 'fun', c'était une première fois », a confié Gagnon.
Il s'agissait d'une performance exceptionnelle pour l'athlète âgée de 20 ans, qui avait franchi deux rondes de repêchage en matinée avant de prendre part à deux autres rondes éliminatoires en après-midi.
Comble de malheur, la finale a dû être reprise à la suite de la violente chute de la Chinoise Han Yu Tong, rallongeant encore davantage sa journée de travail. Ce qui lui a probablement nui, a-t-
elle reconnu après coup.
« J'ai mal géré un dépassement, ce qui a fait que j'ai perdu beaucoup de vitesse et que mes adversaires ont pu me dépasser, a-t-elle expliqué. À la reprise, mes jambes étaient plus fatiguées, mais j'ai tout donné et que je suis satisfaite du résultat. »
Par ailleurs, la journée de travail de Charles Hamelin s'est avérée de courte durée.
Hamelin, qui est âgé de 35 ans, a été éliminé en demi-finales du 1500 m après avoir commis une bête erreur dans un virage, alors qu'il était en troisième position.
La Coupe du monde de Montréal, la deuxième escale de la saison, se terminera dimanche à l'aréna Maurice-Richard.
«J'ai posé le pied gauche sur un bloc, ce qui ne pardonne pas, et je me suis ramassé dans la bande à trois tours et demi de l'arrivée », a expliqué Hamelin, sans détour.
Poussée par la foule, Claudia Gagnon atteint la finale
Au 1500 m, Claudia Gagnon a connu une journée très occupée. Dernière de son quart de finale, elle a dû passer par le repêchage, où elle a gagné ses deux courses, pour finalement se tailler une place en demi-finale, puis conclure au pied du podium en finale A.
« Je me sens excitée et je tremble encore un petit peu. Je suis vraiment surprise de ce que j’ai fait, mais aussi très contente. Disons que je ne pensais pas être autant au calibre de ces filles-là », a-t-elle commenté.
Et sa première participation à une finale A en compétition individuelle, c’est devant sa famille et ses amis qu’elle l’a réussie. « C’est vraiment l’fun de savoir que tout le monde te soutient et est là pour toi. Aujourd’hui (samedi), j’ai appris à me faire confiance dans tout ce cheminement et d’y aller une course à la fois ».
Qualifiée pour la finale B, Danaé Blais a pris le quatrième rang.
Toujours au 1500 m, mais chez les hommes, la journée de Charles Hamelin s’est arrêtée en demi-finale à la suite d’une chute dans les derniers tours de la course. « Avec trois tours à faire, mon patin gauche est atterri sur un bloc et ç’a fait en sorte que je me suis ramassé dans la bande au moment où je me sentais vraiment bien dans la course et prêt à me battre pour une place en finale », a expliqué le vétéran.
Le jeune Montréalais William Dandjinou a quant à lui vu son parcours s’arrêter en demi-finale du repêchage.
Les espoirs de médaille reposent sur les dames au relais
Troisièmes tout au long de leur course de demi-finale du relais féminin 3000 m, les Québécoises Kim Boutin, Alyson Charles et Danaé Blais ainsi que la Néo-Brunswickoise Courtney Lee Sarault ont réussi deux bons derniers relais pour devancer les Coréennes et terminer deuxièmes derrière les Chinoises. Elles disputeront donc la finale A dimanche.
L’équipe du relais mixte 2000 m composée de Cédrik et Danaé Blais, Courtney Lee Sarault et William Dandjinou a été stoppée en demi-finale en raison d’une pénalité. Vendredi, l’équipe masculine du relais 5000 m formée de Pascal Dion, Steven Dubois, Maxime Laoun et Charles Hamelin a subi le même sort en quart de finale.
Les patineurs de vitesse seront de retour sur la glace de l’aréna Maurice-Richard dimanche pour le 500 m, un deuxième 1000 m et les finales de relais.