Une 3e médaille pour Valérie Maltais à Salt Lake City, cette fois au départ groupé

MONTRÉAL – Que ce soit en courte piste ou en longue piste, la patineuse de vitesse Valérie Maltais n'avait encore jamais récolté deux médailles de bronze et une médaille d'or lors d'une même Coupe du monde.

Un exploit qui résume sa fin de semaine à Salt Lake City qu'elle a conclue sur la troisième marche du podium, dimanche, au départ groupé.

Médaillée d'or à la poursuite et décorée de bronze au 3000 m, la Québécoise avait encore de l'énergie en réserve à l'approche de cette ultime épreuve.
Elle occupait la quatrième place au dernier tour et elle est parvenue à effectuer un dépassement dans le dernier virage. Elle a franchi la ligne d'arrivée tout juste derrière sa coéquipière Ivanie Blondin et la Néerlandaise Irene Schouten, médaillées d'or et d'argent.

« Avec six tours à faire, je n'étais vraiment pas sûre de ce qui allait se passer ! À la fin, je sentais que j'avais bien récupéré et quand le sprint a été lancé, je savais que j'allais pouvoir dépasser à l'intérieur. Je me doutais que l'autre patineuse n'allait pas être capable de coller son virage comme je suis capable de le faire. Je suis rentrée large pour prendre la bonne vitesse et la dépasser », a raconté Valérie Maltais, surprise par l'endurance dont elle a fait preuve tout au long du week-end.

L'athlète originaire de La Baie avait aussi reçu le bronze à cette épreuve aux Coupes du monde de Pékin et de Stavanger, cet automne. Cette constance fait en sorte qu'elle occupe désormais le premier rang du classement général de cette discipline.

« Le départ groupé, c'est le fun comme distance ! Je trouve ça moins stressant et j'essaie de ne pas trop en faire. Je ne cherche pas à réinventer la roue. Je me présente sur la ligne et on essaie de ne pas laisser filer l'échappée, de répondre rapidement », a expliqué celle qui, en plus des trois podiums en autant de jours, a profité de sa présence à Salt Lake City pour abaisser sa marque personnelle au 1500 m.

« Je suis très contente de ma fin de course, j'ai dépensé beaucoup d'énergie en fermant la porte à d'autres patineuses à deux occasions. C'est une course rapide qui n'arrête jamais et ça tourne souvent à mon avantage dans ce temps-là. »

Ses performances mettent la table pour la prochaine Coupe du monde qui sera présentée devant ses proches à Québec. Suivront ensuite les Championnats du monde.
« Il faut faire confiance au processus. On bâtit en vue des Championnats du monde. D'être capable de bien travailler avec de la fatigue dans les jambes, je sens que je vais arriver prête », a conclu Maltais.

Béatrice Lamarche était aussi en action dimanche sur l'anneau olympique de Salt Lake City. Elle a pris le 14e rang du groupe B au 1000 m avec un temps de 1 min 16,8 s.