Des hématologues allemands ont confirmé lundi que la patineuse de vitesse allemande Claudia Pechstein, suspendue deux ans pour dopage et qui a toujours clamé son innocence, souffrait d'une anomalie



Des hématologues allemands ont confirmé lundi que la patineuse de vitesse allemande Claudia Pechstein, suspendue deux ans pour dopage et qui a toujours clamé son innocence, souffrait d'une anomalie sanguine congénitale.

De nouveaux tests ont révélé que le taux élevé des réticulocytes --des globules rouges dans la moelle osseuse-- n'est pas lié au dopage mais à une anomalie héréditaire, ont annoncé des experts au cours d'une conférence de presse à Berlin, confirmant des informations en ce sens parues dans le Süddeutsche Zeitung vendredi.

Le père de la patineuse serait atteint d'une forme légère de sphérocytose, une maladie génétique se caractérisant par des globules rouges anormaux, selon ces médecins.

Pechstein, 38 ans, a été suspendue en juillet deux ans par la Fédération internationale de patinage (ISU) à partir des anomalies de son passeport sanguin, suspension confirmée par le Tribunal arbitral du sport (TAS) en novembre à la suite de trois jours d'audience.

Elle a toujours clamé que ses anomalies étaient imputables à une maladie et avait saisi la commission ad-hoc du TAS à Vancouver pour espérer participer aux JO-2010, avant d'être déboutée.

Le président de l'Association allemande d'hématologie et d'oncologie (DGHO), Gerhard Ehninger, a estimé que les indices sur une anomalie de Mme Pechstein n'avaient pas été suffisamment pris en compte par l'ISU et le TAS ou avaient été soit mal cités ou présentés d'une manière tendancieuse.

Le jugement du TAS confirmant la suspension de l'athlète est, selon lui, une "foutaise", l'expertise ayant été mal interprétée.

"C'est la raison pour laquelle nous avions décidé de reprendre l'affaire", a-t-il déclaré, assurant son organisation soutenait la lutte contre le dopage.

"Le jugement du TAS ne reflète pas le déroulement de l'audience. Quiconque le lit, remarque que quelque chose est pourri", a pour sa part réagi un autre médecin, Wolfgang Jelkmann, directeur de l'institut de physiologie de l'Université de Lübeck (nord).