La médaillée d'or olympique Chandra Crawford est de retour sur ses skis et ce, malgré le fait qu'elle n'est pas complètement rétablie de ses blessures aux chevilles.

Celle qui est originaire de



La médaillée d'or olympique Chandra Crawford est de retour sur ses skis et ce, malgré le fait qu'elle n'est pas complètement rétablie de ses blessures aux chevilles.

Celle qui est originaire de Canmore (AB) n'a participé à aucune course sur le circuit de la Coupe du monde l'hiver dernier. La gagnante du sprint féminin aux Jeux de 2006 a subi une opération à la cheville le 17 février en raison du syndrome des loges, ce qui lui causait beaucoup de douleur et de tension dans le bas de ses jambes.

Crawford a accumulé plusieurs kilomètres sur sa bicyclette depuis la fin du mois de mars afin de regagner une bonne forme physique. Elle a fait beaucoup de ski à roulettes et elle a repris l'entraînement sur la neige le mois dernier lors d'un camp organisé à Vernon (C.-B.).

L'athlète âgée de 25 ans a moins skié qu'elle le faisait habituellement puisqu'elle voulait reprendre l'entraînement de façon progressive et parce que ses bottes la faisaient souffrir.

« Je pense que mes chevilles ont soudainement décidé qu'elles en avaient assez des bottes de ski de fond », a mentionné Crawford. « C'est difficile à comprendre puisqu'elles ne m'avaient jamais causées de problèmes auparavant. »

« Pendant que ma cheville droite m'incommodait l'hiver dernier, c'est ma cheville gauche qui a décidé de faire des siennes lorsque j'ai débuté l'entraînement au mois de mai. »

Elle est revenue récemment de France où elle a rencontré le commanditaire de ses bottes de ski, Salomon, afin d'en modifier le moule pour donner plus d'espace à ses chevilles.

« C'était un voyage très productif », dit-elle. « Lorsque nous trouverons les bons ajustements, ils pourront fabriquer une botte spécifique à mon pied. »

Crawford a fait du ski à roulettes dans les collines de Canmore pour la première fois avec ses coéquipiers canadiens cette semaine. Elle n'a ressentie aucune douleur après trois heures en patins.

« J'ai participé à d'excellentes séances d'entraînements cette semaine avec l'équipe et je me sens privilégiée de pouvoir le faire en compagnie des autres filles. »

Elle en fera de nouveau aujourd'hui et la formation canadienne ira peut-être sur la neige demain à Sunshine Meadows près de Banff (AB), si les conditions le permettent. Elles participent à leur deuxième de quatre camps d'entraînements majeurs prévus durant la saison morte.

Les Canadiens se dirigeront vers la Nouvelle-Zélande au mois d'août et ensuite à Mammoth Lakes, en Californie, en septembre pour travailler certains aspects avec la neige et l'altitude respectivement. Mais avant tout cela, elles feront de la course dans les montagnes et du ski à Haig Glacier, près de Canmore, à plusieurs occasions au mois de juillet.

« Nous irons à très haute altitude, à forte intensité pendant une longue période de temps » mentionne Crawford. « Juillet sera beaucoup plus exigeant que juin et août le sera encore plus que juillet. »

Elle est soulagée d'être de retour à l'entraînement puisqu'au mois de mars, elle ne savait toujours pas si elle pourrait y être. Cependant, elle a dû ménager ses efforts. « Je ne voulais pas prendre de décision stupide que je regretterais plus tard », mentionne-t-elle.

Crawford est une négligée lorsqu'il est question de défendre sa médaille d'or à l'épreuve du sprint féminin aux Olympiques de 2010 puisque le sprint est une course de style classique. La course de Turin, en Italie, était du format patinage-ski et elle y excelle en raison de sa force brute.

Un de ses objectifs pour la saison 2008-09 de la Coupe du monde était de vérifier à quel niveau elle s'est améliorée au niveau classique. C'est toujours un mystère pour elle aujourd'hui en raison de ses blessures.

Où Crawford peut remporter de nouveau une médaille olympique à Whistler est lors de l'épreuve du sprint par équipe féminin en compagnie de Sara Renner puisque cette épreuve est de format patinage-ski.

« Je suis nerveuse en vue de 2010 pour plusieurs raisons », explique-t-elle. « L'épreuve du sprint sera longue et de style classique. Mais je suis excitée à l'idée de travailler très fort et le plus souvent possible pour être prête. J'y pense probablement à tous les jours. »

Ski de fond Canada a renvoyé de manière abrupte l'entraîneur de l'équipe senior Arild Monsen en mars dernier. Ce dernier venait d'être présenté en conférence de presse quelques mois auparavant, mois d'un an avant le début des Jeux de 2010.

Alors que Crawford a été initialement secouée par cette décision, elle a rapidement retrouvé le sourire lorsqu'elle a appris que le Norvégien Inge Braten remplacerait Monsen. Il y a quelques années, elle avait déjà demandé aux dirigeants de Ski de fond Canada d'engager Braten.

« Le moment n'était peut-être pas idéal, mais nous avons le meilleur homme maintenant », déclare Crawford. « Sa confiance est extraordinaire. C'est une des plus grandes qualités que doit posséder un entraîneur. »

« Je tente présentement de réaliser l'impossible. Ce sera très difficile pour moi de réussir aux sprints classiques. Lorsque l'on peut compter sur une personne qui a autant de détermination, cela peut faire toute une différence. »