Par le hublot de l’appareil, un Dash-8 Bombardier Série 100, je jette un dernier coup d’œil au paysage abitibien que nous survolons. Le message était incompréhensible, mais j’ai deviné que le pilote nous demandait d’attacher notre ceinture. Val d’Or est en vue et nous amorçons notre descente. Déjà, je me réjouis à l’idée de revoir cette belle ville du 48e parallèle Nord où j’ai travaillé pendant 4 ans comme journaliste à CJMV, une station FM. J’y ai gardé de belles amitiés.

C’est avec un très grand plaisir que j’y reviens, en ce samedi matin 6 juin, comme porte-parole de la première édition du Défi Bougez Santé. L’objectif est simple, la population de Val d’Or est invitée à bouger au profit de la Fondation du Centre Hospitalier . Des courses de 5km et 10km sont à l’horaire. Il est également possible de faire de la marche, du vélo, du patin, du cardio-poussette et du skateboard.

Ce n’est qu’une fois l’avion immobilisé sur le tarmac que je remarque les vestes que portent les employés de piste de l’aéroport. J’ai soudainement un doute. Me suis-je habillé assez chaudement? Il est 10h et le départ des courses de 5km et 10km doit être donné dans 45 minutes. Il fait 7 degrés celsius et il vente beaucoup. Pour gagner du temps, j’ai quitté Montréal avec mes vêtements de course sur le dos. Ne me restera plus alors qu’à y épingler mon dossard.

Heureusement, j’ai le privilège d’être attendu! Les responsables de la journée ont envoyé un chauffeur pour me mener à la ligne de départ tout juste à coté de l‘hopital. Une gentille attention.

Après avoir épinglé le dossard sur mon chandail, j‘ai l‘honneur de procéder au décompte du départ. 10h50 pile! Le parcours est constitué de deux boucles de 5,5 kilomètres. Ce n‘est donc pas une course de 10km mais plutôt de 11km que je vais réaliser. Une rareté dans le calendrier de course québécois. Et je peux également vous dire qu‘il s‘agit d‘un parcours difficile avec un dénivelé important. À deux reprises, nous devons emprunter le boulevard Sabourin qui nous mène jusqu‘à la tour Rotary, le plus haut point de la ville. Et quel vent. Môôôman! Éprouvant pour plusieurs. Je tente de jouer du mieux que je le peut mon rôle de porte-parole et encourage les coureurs.

Malgré le froid et le vent, il y a eu beaucoup de braves. Les sourires étaient nombreux. C‘est ce qui m‘a véritablement marqué. Tous les participants ont eu l‘impression de faire une bonne action tout en s‘amusant. Je crois que nous nous souviendrons tous de cette belle journée.

Avant de quitter l'Abitibi, je tiens à remercier du fond du coeur le directeur général de la Fondation du Centre Hospitalier de Val d'Or, Louis Pelletier. Il ne le sait peut-être pas, mais il m‘a donné la chance de vivre un beau moment. C‘est un véritable cadeau que lui et toute son équipe m‘ont fait.

Braves Valdoriens, j‘ai déjà hâte à l‘année prochaine!