Avec la retraite de Tania Vicent et la décision de Kalyna Roberge de mettre en veilleuse sa carrière, l'équipe canadienne féminine de patinage de vitesse courte piste montrera un nouveau visage pour la saison 2010-2011.

De l'équipe olympique, seulement trois athlètes sont de retour. La pétillante Marianne St-Gelais qui a remporté deux médailles à Vancouver ainsi que Valérie Maltais qui était également de l'aventure olympique. À Calgary, Jessica Gregg est également de retour.

« On peut parler de reconstruction dans notre cas », lance Valérie Maltais au bout du fil. « Je pense que l'année qui vient va servir à se forger une identité, à se construire une bonne équipe », ajoute-t-elle.

Du jour au lendemain, Marianne St-Gelais devient le point de mire de cette jeune équipe de courte piste. Malgré ses succès olympiques, il ne faut pas oublier que Marianne n'a que 20 ans et UNE SEULE saison complète de Coupe du Monde derrière la cravate.

« Je n'ai vraiment pas envie de prendre ce rôle de leader au sein de l'équipe. Toutes les filles de l'équipe sont dans le même bateau. S'il y a une leader, ca va venir naturellement. », précise Marianne.

Le facteur Marie-Ève Drolet

La carte cachée pourrait bien être la présence de Marie-Ève Drolet. Olympienne en 2002 à Salt Lake City, Marie-Ève s'est paysage en 2002 avant de revenir en 2008. Malgré un échec dans sa tentative de participer aux Jeux de Vancouver, la patineuse du Saguenay est de retour plus en forme que jamais si on se fie à ses coéquipières. Après tout, elle n'a que 28 ans.

« Elle est forte, très très forte », lance Valérie Maltais. Elle est au même niveau que nous toutes. », ajoute Maltais.

Une anecdote survenue à l'entraînement démontre combien l'expérience et la présence de Marie-Ève Drolet risquent d'être bénéfiques pour toute l'équipe.

Une patineuse, visiblement découragée par ses performances, a décidé de quitter la patinoire en plein milieu de l'entraînement. Ni les entraineurs Sébastien Cros et Jeffrey Scholten n'ont été en mesure de la retenir. C'est alors que Marie-Ève s'est dirigée vers sa coéquipière qui avait déjà retiré ses patins pour lui dire. : « Si ce genre de situation se produit en compétition, est-ce que tu vas quitter la patinoire? » Finalement, après discussion, la patineuse en question est retournée sur la glace au grand plaisir de tout le monde.

«Pour nous, Marie-Ève c'est une personne ressource, c'est la mère de l'équipe », image Marianne St-Gelais.

Vrai que l'absence de Vicent et Roberge crée un grand vide dans l'équipe. Ces deux filles apportaient beaucoup. Tania pour l'expérience et Kalyna pour sa détermination et sa fougue à l'entrainement.

« Tania me manque beaucoup. Son départ m'affecte, mais je suis demeurée en contact avec elle. De son côté, Kalyna était un modèle. Elle nous forçait à nous dépasser », précise St-Gelais.

Deux Coupe du monde au Québec

Du 17 au 19 septembre prochain, les patineurs et patineuses canadiens vont participer aux essais à Calgary. Ces essais détermineront les athlètes qui participeront aux 4 Coupes du Monde prévues à l'automne.

D'ailleurs, les deux premières étapes du calendrier seront présentées en sol québécois. Du 22 au 24 octobre, Montréal accueillera la première Coupe du monde de la saison. Le week-end suivant, ce sera au tour de Québec d'accueillir l'élite mondiale de courte piste.

Par ailleurs, chez les hommes, les 5 membres de l'équipe olympique seront de retour. Charles Hamelin, Olivier Jean, François-Louis Tremblay, François Hamelin et Guillaume Bastille risquent de monopoliser les 5 premières positions… quoiqu'une surprise est si vite arrivée; surtout en courte piste.