WHISTLER, C.B. - Marie-Michèle Gagnon a reconnu qu'elle était un peu soulagée, mercredi, quand elle a appris que la Fédération internationale de ski avait finalement décidé de reporter à jeudi



WHISTLER, C.B. - Marie-Michèle Gagnon a reconnu qu'elle était un peu soulagée, mercredi, quand elle a appris que la Fédération internationale de ski avait finalement décidé de reporter à jeudi matin la deuxième manche du slalom géant féminin des Jeux olympiques de Vancouver.

Lors de la première manche, disputée mercredi matin, les quatre Canadiennes avaient obtenu des chronos qui les plaçaient entre les 20e et 30e rangs. Ce qui signifie que Gagnon, de Lac-Etchemin, Marie-Pier Préfontaine, de Saint-Sauveur, Britt Janyk, de Whistler, et Shona Rubenss, de Canmore, en Alberta, allaient toutes prendre le départ parmi les 10 premières en vue de l'ultime et décisive deuxième manche en après-midi.

Elles étaient déjà à la hauteur du portillon de départ lorsqu'on a annoncé que la deuxième manche avait été retardée d'une demi-heure. Puis, d'une autre demi-heure. Et d'une autre encore. Et ensuite de 15 minutes, avant d'être finalement reportée au lendemain.

"On est restées en haut tout ce temps-là, pendant que d'autres skieuses ont été plus chanceuses et ont pu attendre au chalet", a fait savoir Gagnon, mercredi, quelques minutes après être redescendue en bas du tracé de Whistler Creekside.

"Finalement, ç'a été le fun. On a rendu ça amusant. On a commencé à chanter et danser, à jouer à des jeux pour passer le temps. On choisissait des chansons au hasard sur un IPod, et on chantait fort _ les Canadiennes, mais aussi (la Britannique) Chemmy Alcott, (l'Américaine) Julia Mancuso et mon amie italienne Federica Brignone. On a fait une petite fête là-haut."

Les Canadiennes auraient pu profiter de conditions avantageuses en partant parmi les premières mercredi. Le temps doux faisait en sorte que la piste se dégradait rapidement, si bien que les grosses pointures, qui partaient plus loin, auraient peut-être connu des difficultés.

"Ca pourrait quand même s'avérer un avantage (jeudi), a souligné Gagnon. J'étais prête à attaquer mais c'est sûr qu'après une heure et demie à attendre, ton esprit de course s'en va un petit peu... Finalement, je ne dirais pas que j'étais soulagée, mais je me suis dit que (courir jeudi) va aider un peu, et que les filles seront encore plus prêtes et meilleures qu'elles ne l'auraient été (mercredi)."

Gagnon a reconnu qu'elle était un peu surprise que la manche soit reportée, même si le brouillard était très épais en milieu de parcours, faisant en sorte que les skieuses n'auraient pu voir trois portes à la fois. C'est là le minimum requis au chapitre de la visibilité.

"D'habitude, dans les épreuves techniques, peu importe qu'il y ait du brouillard ou pas, on roule quand même en Coupe du monde, a-t-elle noté. Mais là, c'est sûr que le brouillard était pas mal épais.

"Mais c'est correct. On va quand même disputer deux manches et on n'aura pas besoin de recommencer la première."