Semenya: un officiel reconnait l'existence de tests
Amateurs samedi, 19 sept. 2009. 15:00 mercredi, 11 déc. 2024. 09:39PRETORIA, Afrique du Sud - L'officiel le plus haut placé de l'athlétisme sud-africain a présenté ses excuses, samedi, pour avoir nié qu'il était au courant que des tests pour déterminer le sex
PRETORIA, Afrique du Sud - L'officiel le plus haut placé de l'athlétisme sud-africain a présenté ses excuses, samedi, pour avoir nié qu'il était au courant que des tests pour déterminer le sexe de la sprinteuse Caster Semenya avaient été faits dans son pays.
Le président d'Athlétisme Afrique du Sud, Leonard Chuene, a dit aux journalistes que ses démentis répétés étaient "une erreur de jugement", et il s'est excusé d'avoir induit le public en erreur. Il a dit qu'il était au courant des tests, et qu'il avait tenté de protéger la vie privée de Semenya.
Les officiels sud-africains avaient maintes fois répété que ce n'était qu'à l'extérieur du pays que des tests avaient été faits, concernant la championne du monde du 800 m.
Chuene a reconnu que des tests ont été faits dans un hôpital de Pretoria, le 7 août, à la demande de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF). Il a ajouté ne pas savoir avec certitude si Semenya connaissait la nature des tests dont elle a fait l'objet.
Semenya a remporté le 800 m en 1:55,45 à Berlin, le 19 août, battant sa plus proche rivale par 2,45 secondes.
L'IAAF a exigé des tests pour déterminer le sexe après que des doutes aient été soulevés, concernant la musculature de Semenya et l'amélioration très marquée de ses performances.
L'organisme a refusé de confirmer ou infirmer ce qu'ont avancé des médias australiens, soit que des résultats de tests montrent que Semenya possède à la fois des organes masculins et féminins. L'IAAF a dit qu'une décision sera rendue en novembre, quant à savoir si l'athlète de 18 ans pourra continuer de participer à des épreuves féminines.
Chuene a accusé l'IAAF, qui a annoncé le jour même de la finale du 800 m que des tests avaient été exigés, d'avoir empiété sur les droits et la vie privée de Semenya.
"L'IAAF a publiquement révélé son nom. L'IAAF l'a trahie. L'IAAF a bien des choses à expliquer," a t-il dit.
L'IAAF a déjà dit que Semenya conserverait probablement sa médaille, car elle n'est pas accusée de tricherie qui serait basée sur une tentative de masquer son sexe.