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RÉSULTATS

Softball : Mathieu Roy, médaillé d'argent en toute humilité

Mathieu Roy Mathieu Roy - Facebook / Softball Québec
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Mise à jour

Montréal – « Parfois, il faut juste lever son chapeau à l'adversaire. Les Australiens ont très bien joué durant cette finale », a commenté Mathieu Roy, nouvellement médaillé d'argent de la Coupe du monde de softball qui s'est conclue samedi, en Nouvelle-Zélande.

Membre de l'équipe canadienne depuis une dizaine d'années, le Québécois a pris part à son cinquième Championnat du monde à Auckland. Il a du même coup décroché sa quatrième médaille à cette compétition après celle d'or raflée en 2015 et celles de bronze, datant de 2017 et de 2019. Bien entendu, il ne tenait pas particulièrement à en ajouter une d'argent à sa collection.

« Elle est un peu plus plate à gagner… ce n'est pas celle-là qu'on visait ! » a admis Roy à Sportcom, au lendemain de son atterrissage au Québec.

Les joueurs canadiens ont tout de même connu une semaine flamboyante en Nouvelle-Zélande. Ils ont remporté leurs six premiers matchs et ont subi une première défaite contre les Argentins, au compte de 5-4.

Ils avaient rendez-vous avec les Australiens dans le match ultime après avoir vaincu les Cubains 2-0 en demi-finale.

Les Australiens ont pris les devants 2-0 dès le début de la première manche en finale. Les représentants du Canada ont eu droit à quelques occasions de s'inscrire au pointage par la suite, sans réussir à en tirer avantage. En troisième manche, deux d'entre eux se sont notamment retrouvés sur les sentiers avant de voir trois coéquipiers être retirés coup sur coup.

Le jeune lanceur australien Jack Besgrove a joué les trouble-fêtes dans cette rencontre. Âgé de 19 ans, le gaucher a obtenu dix retraits sur des prises pour mener son pays vers le titre de champion grâce à une victoire de 5-2. Le Canada obtient de son côté une 14e médaille à la Coupe du monde, un sommet dans l'histoire du sport.

« C'est un lanceur qu'on n'avait jamais vu avant le Championnat du monde et il a eu un excellent match. Par le passé, on a souvent eu de la difficulté contre les gauchers. Il a été bon et il a fait la différence », a mentionné Roy.

Vue d'ensemble

La défaite en fin de tournoi est dure à avaler. Somme toute, le Canada termine avec une fiche de sept victoires, dont quatre blanchissages, et deux revers à Auckland.

« On a eu un très bon parcours et on a performé à la hauteur des attentes. Pour ce qui est du résultat final, on va se le dire, il s'agit d'un seul match et ils ont été meilleurs que nous, a partagé Mathieu Roy. On a bien joué toute la semaine, mais au bâton, c'était plus dur. Contre Cuba, on a été chanceux de gagner ce match-là » a-t-il souligné, alors que le Canada l'a emporté 2-0 en ne frappant qu'un coup sûr durant cette partie.

Sur le plan personnel, la Coupe du monde s'est déroulée en deux temps pour l'athlète de Saint-Henri. Il s'est retrouvé sur les buts aux six premières parties qu'il a disputées et frappait pour une moyenne de .360. Il n'a pas été en mesure de maintenir cette cadence et n'a frappé aucun coup sûr lors des deux derniers affrontements.

« J'ai connu un super bon tournoi, mais, en tant que vétéran, je suis un peu déçu de mes deux derniers matchs. Surtout en finale, j'aurais aimé aller chercher un coup sûr pour motiver les troupes. »
 
Récapitulatif du tournoi de l'équipe canadienne
Victoire de 3-2 contre le Venezuela
Victoire de 10-0 contre le Danemark
Victoire de 11-0 contre l'Afrique du Sud
Victoire de 6-0 contre l'Australie
Victoire de 9-2 contre le Japon
Victoire de 4-3 contre les États-Unis
Défaite de 5-4 contre l'Argentine
Victoire de 2-0 contre Cuba
Défaite de 5-2 contre l'Australie
 
Conclure chez soi

Mathieu Roy ne croit pas être de retour avec l'unifolié à l'occasion de la prochaine Coupe du monde. À moins que l'événement ait lieu au Canada, ce qui assurerait la qualification du pays tout en réduisant considérablement les déplacements. Tout porte à croire que ce sera bel et bien le cas.

« C'est une motivation de plus. Si c'est à l'extérieur, c'est sûr et certain que je ne serai pas de retour. Si c'est au Canada, il y a de bonnes chances que je finisse ma carrière avec l'équipe nationale à la maison », a conclu celui qui aussi fort occupé par la vie de famille et son travail de kinésiologue.

La saison a été pour le moins exigeante pour Roy, lui qui a disputé ses premiers matchs au mois de mars. Saison qu'il a d'ailleurs commencée en subissant une commotion cérébrale avec les Gremlins de New York dans l'International Softball Congress (ISC). Au bâton, il a été atteint d'une balle en plein visage lors d'un tournoi en Ontario.

Le Québécois a ensuite pris part au Championnat panaméricain en Argentine où la formation canadienne a fini deuxième. Épuisé, il a eu besoin d'une pause de quelques jours en juillet pour reprendre des forces. Ses performances se sont améliorées par la suite, comme le démontrent ses résultats.

Médaillé d'or du Championnat canadien avec les Galway Hitmen ainsi qu'au Championnat de l'USA Softball, il a finalement terminé avec une médaille d'argent dans l'ISC, en plus d'être nommé sur la première équipe d'étoiles. Le repos sera donc salutaire pour le vice-champion du monde, aux côtés de sa famille et de toutes ses médailles.