Premiers judokas canadiens à fouler les tatamis des Championnats du monde 2017, Antoine Bouchard (-66kg) et Ecaterina Guica (-52 kg) ont eu une journée écourtée, mardi, à Budapest, en Hongrie.

« J’aurais aimé que la journée soit plus longue », a admis Bouchard, qui a vu son tournoi se terminer au deuxième tour, en prolongation contre le Français Kilian Le Blouch, 60e au monde. « C’était un combat à ma portée. Je n’ai pas été assez agressif malheureusement. »

Les deux judokas se connaissaient assez bien puisqu’ils se sont souvent battus l’un contre l’autre à l’entraînement. « Sa force est de faire des combats en prolongation. Je savais que ça allait durer très longtemps si je ne réussissais pas à le projeter », a expliqué le judoka classé au 33e rang mondial.

La forme physique a finalement fait la différence. « Sa condition physique était quasi impeccable et la mienne était relativement bonne. Je n’ai pas essayé de provoquer des choses plus le combat avançait, tandis que lui s’en est tenu à sa stratégie habituelle et ç’a fonctionné. »

Au premier tour, Bouchard avait rapidement éliminé Yuk Ting Lee, de Hong Kong. « Ça m’a permis de me mettre dans le bain de la compétition et j’ai pu le marquer deux fois après quelques ajustements. »

Chez les femmes, Ecaterina Guica s’est fait montrer la porte de sortie par l’Américaine Angelica Delgado qui l’a vaincue par ippon chez les moins de 52 kg.

Changement de catégorie de poids en vue pour Bouchard

Les mondiaux maintenant derrière lui, Antoine Bouchard passera de la catégorie des moins de 66 kg aux moins de 73 kg.

« Avec mes entraîneurs, nous avons discuté et décidé de monter de catégorie de poids. Pour la suite de mon développement, c’est le plus logique », a mentionné le Québécois, qui avait plus de difficulté à descendre sous les 66 kg.

Le judoka, cinquième aux Jeux de Rio en 2016, devait prendre une décision rapidement. « C’était le dilemme, est-ce que je tente ma chance de continuer comme ça jusqu’en 2020 où je fais le changement tout de suite, a-t-il expliqué. C’est un peu la dernière chance. Dans 4 ou 5 mois, il aurait été un peu trop tard, ç’aurait été le point de non-retour. »

Ce changement important nécessitera toute une adaptation pour l’athlète. « Le judo est un peu moins rapide, mais plus physique dans cette catégorie. J’ai hâte d’aborder ce défi. »