Le Canada a eu très chaud vendredi soir face à la Slovaquie, l'emportant au compte de 3 à 2 pour ainsi mériter son billet pour la grande finale qui aura lieu dimanche.

En somme, les hommes de Mi



Le Canada a eu très chaud vendredi soir face à la Slovaquie, l'emportant au compte de 3 à 2 pour ainsi mériter son billet pour la grande finale qui aura lieu dimanche.

En somme, les hommes de Mike Babcock ont bien joué. Ils savaient qu'ils ne devaient pas prendre les Slovaques à la légère, notamment en raison du brio de Jaroslav Halak, qui joue avec une confiance inébranlable depuis le début du tournoi.

Le mot d'ordre était bien clair : le Canada devait être très présent devant le filet de Halak, les gros joueurs devaient le déranger. Résultat, trois buts d'avance. On sentait le Canada en parfait contrôle de ce match à un certain moment.

Toutefois, ils n'ont jamais été en mesure d'asséner le coup de grâce, de marquer le but qui allait casser les reins de l'adversaire, comme ils l'ont si bien fait face aux Russes. Les Canadiens n'ont pas sorti avec autant de hargne et il manquait cette fameuse étincelle. Lorsque tu joues avec la peur de perdre, ce n'est pas toujours bon pour la confiance et ç'a paru. Le Canada ne ressemblait pas à une équipe redoutable lors de cette demi-finale.

Cette situation m'inquiète grandement. Une équipe aussi talentueuse que le Canada ne devrait pas avoir le droit de se relâcher et de laisser ses rivaux revenir de l'arrière de la sorte. N'eut-été de la prestation de Roberto Luongo en fin de troisième période, le Canada aurait pu se faire surprendre par des Slovaques qui n'avaient plus rien à perdre.

Heureusement, même si le Québécois semble avoir mal paru sur le premier but de la Slovaquie, il est resté un gardien d'impact jusqu'à la toute fin.

Un seul objectif : l'or

Une chose est certaine, c'est que les Canadiens ne pourront pas se permettre un tel relâchement en finale s'ils espèrent l'emporter face aux États-Unis.

Les Américains jouent avec énormément de détermination depuis dix jours et Ryan Miller a eu un grand mot à dire pour expliquer les succès de cette jeune équipe. Le gardien des Sabres a su faire la différence permettant aux Zach Parise, Patrick Kane, Phil Kessel, Paul Stastny et Bobby Ryan de s'exprimer à leur guise.

La confiance affichée par Miller a également permis à Brian Rafalski de se porter davantage en attaque. Une situation qui a rapporté jusqu'à présent; Rafalski accumule les buts et les passes à la vitesse de l'éclair.

La force des Américains réside actuellement dans leur cohésion. Ils sont agressifs et ils semblent avoir énormément de plaisir à jouer ensemble. On ne les attendait pas nécessairement en finale et vous pouvez être certains qu'ils vont tout donner pour monter sur la plus haute marche du podium.

Ils se rappellent que le Canada est venu gagner l'or sur leur territoire à Salt Lake City en 2002 et ils arriveront avec le couteau entre les dents dans l'espoir de prendre leur revanche.

Babcock devra expliquer à ses joueurs que s'ils désirent l'emporter, ils devront gêner le travail de Miller, lui faire perdre son calme. Les Getzlaf, Iglinla, Morrow et Perry seront les attaquants à surveiller dimanche. Enfin, l'avantage numérique devra produire à plein régime.

Je donne l'avantage au Canada pour cette finale en raison de l'avantage de la glace de la foule partisane et de la profondeur de l'équipe. Tous les atouts réunis, mais comme je l'ai dit précédemment, ils doivent concrétiser.

Les Slovaques, la révélation du tournoi

Personne n'attendait la Slovaquie aussi loin dans ce tournoi olympique. Il est vrai que ce pays comptait sur des joueurs établis de grand talent comme Marian Gaborik, Marian Hossa, Zdeno Chara et Pavol Demitra, mais la plupart des experts les voyaient bien plus loin que les Russes, les Tchèques et les Suédois.

Halak a su s'imposer entre les poteaux et il s'est avéré un gardien de but numéro un sans équivoque. En fait, il a joué de la même façon qu'avec le Canadien cette année. Il a effectué les arrêts clé aux bons moments pour donner confiance à ses coéquipiers.

Le Canadien doit se réjouir de cette prestation. Cependant, Pierre Gauthier et Jacques Martin sont au courant que la situation des gardiens fera encore couler beaucoup d'encre jusqu'à la fin de la saison.