Le président du CIO, Thomas Bach, a donné un sérieux élan à une possible candidature parisienne aux JO-2024, l'estimant par avance "très, très forte" et faisant adopter par son institution un train de réformes en phase avec le projet français.

"Si Paris décide, si la France décide de présenter une candidature parisienne, ce serait une candidature très, très forte", a déclaré dans un entretien à l'AFP le président du CIO, dont l'Agenda-2020 visant à rendre les Jeux olympiques plus flexibles, plus souples et moins coûteux a été plébiscité lors de la 127e session de la famille olympique, qui s'est achevée mardi à Monaco.

Aubut emballé par les réformes du CIO

'Ville fascinante'

"La France aime le sport, Paris est une ville fascinante connue de tout le monde avec des infrastructures déjà existantes impressionnantes", a encore souligné l'ex-escrimeur, champion olympique par équipes avec l'Allemagne en 1976, et par ailleurs parfaitement francophone.

Ce point très précis concernant les équipements est crucial au regard de la nouvelle orientation des Jeux, votée par la session extraordinaire. Dans le but de réduire les coûts, le CIO a en effet adopté une réforme appelant à l'optimisation des installations existantes ou temporaires, envisageant même d'autoriser l'organisation de JO sur deux villes différentes pour éviter la construction de sites superflus.

Cet appel à la raison, ce renoncement au principe de compacité et au modèle des Parcs olympiques, en vigueur entre 2000 et 2012, est une bouffée d'oxygène pour le dossier parisien qui compte déjà un certain nombre de sites aussi incontournables qu'éclatés autour de la métropole, du stade de France à Roland-Garros.

Les Français ont quelques mois devant eux pour affiner un premier dossier de candidature, qui doit être déposé au CIO avant le 15 septembre 2015.

 Nouveaux candidats 

Aux yeux de Thomas Bach, les réformes du CIO doivent par ailleurs permettre à un plus grand nombre de pays de prétendre à organiser une compétition accordée ces dernières années à des pays de tradition ou à de grandes et puissantes nations émergentes.

Le président du CIO ne s'est d'ailleurs pas gêné, durant la session, pour distribuer les messages d'encouragement à toutes les candidatures embryonnaires.

Le président du Comité français du sport international (CFSI), Bernard Lapasset, ne s'y est pas trompé, soulignant que "la concurrence sera encore plus rude" et citant "des candidats comme Bakou ou Doha", éliminées précocement dans la course aux JO-2016 et 2020.

Si la France décidait d'y aller, son sort se jouerait à Lima, à l'été 2017. La capitale péruvienne a en effet été choisie mardi pour accueillir la session élective pour 2024.