TOKYO - Un haut dirigeant du comité organisateur des Jeux olympiques de Tokyo a promis mardi de garder l'eau des sites de natation en eaux libres et de triathlon propre, après que des tests menés cet été y eurent détecté une contamination causé par des bactéries.

Toshiro Muto, le chef de la direction du comité organisateur de Tokyo 2020, a déclaré au cours d'un entretien avec l'Associated Press que plusieurs mesures ont été mises en place dans bassin du Parc maritime Odaiba, dont des rideaux sous-marins bloquant le site, qui se sont avérés efficaces.

Muto a affirmé que la qualité de l'eau s'était améliorée et que d'autres mesures sont mises à l'essai.

Les tests de qualité de l'eau menés au cours de l'été ont démontré que la bactérie E. coli se trouvait dans une concentration 21 fois supérieure aux niveaux permis par la fédération internationale, une surprise dans ce pays réputé pour sa propreté. Ces résultats ont soulevé certaines inquiétudes parmi les athlètes.

Le sujet a été remis à l'ordre du jour lors d'une rencontre entre la commission de révision du Comité international olympique et le comité organisateur, au début du mois d'octobre. Ce dernier a exclu de déplacer les compétitions vers un autre site.

Muto a expliqué que le gouvernement municipal a mené les tests qui ont détecté les anomalies. Le comité organisateur travaille maintenant de concert avec celui-ci afin d'améliorer et conserver la qualité de l'eau.

« Les résultats de leurs tests ont démontré une nette amélioration, a-t-il déclaré. Nous allons continuer de travailler là-dessus afin que nous puissions prendre des mesures très efficaces. »

Les tests ont aussi démontré que l'utilisation de rideaux sous-marins déployés en deux couches peut enrayer jusqu'à 90 pour cent de la présence d'E. coli sur le site. Les experts ont déployés ces rideaux en couches double et triple afin d'en comparer les résultats. Muto affirme que d'ajouter une troisième couche serait encore plus efficace.

Les autorités municipales ont de leur côté indiqué que les résultats obtenus cet été sont liés aux fortes pluies qui sont tombées sur la région, affectant ainsi la capacité de filtration du réseau local. Le Japon a connu 21 jours de pluie consécutifs en août, une première en 30 ans.

Lorsque la capacité de filtration du réseau local est excédée de la sorte, il peut en résulter un rejet dans la mer d'eaux usées diluées.