Afin de se qualifier pour ses deuxièmes Jeux olympiques, la triathlète Amélie Kretz poursuit sa préparation à Tucson, en Arizona. L’annonce de la reprise du processus de qualification olympique la semaine dernière est arrivée comme une bonne nouvelle et elle doit maintenant se préparer pour un véritable blitz de compétitions.

La fédération internationale a indiqué que les athlètes peuvent amasser des points dans le cadre de six événements d’ici le 21 juin. Kretz participera ainsi à une première Coupe du monde en plus d’un an à Osaka, au Japon, les 8 et 9 mai.

« J’ai toujours eu ça en tête et je n’avais juste pas de date exacte. Mon plan reste le même. Je voulais arriver prête à la première semaine de mai et c’est ce que je vais faire », a-t-elle assuré en entrevue avec Sportcom. « En ce moment, j’essaie d’être patiente à l’entraînement. Il ne faut pas trop en faire trop tôt. »

Ces courses sont tenues une semaine après l’autre et s’il n’est pas possible qu’elle se présente à toutes, l’athlète de 27 ans croit pouvoir participer à quatre d’entre elles.

Amélie Kretz occupe le 87e rang du classement mondial et devra grimper les échelons pour être sélectionnée parmi les 55 athlètes féminines qui participeront à l’épreuve individuelle olympique. Un pays ne peut avoir plus de deux représentantes, trois si elles font partie du top-30 mondial. L’Ontarienne Joanna Brown est la meilleure Canadienne et est classée 22e.

Le printemps 2021 sera un énorme contraste à la situation de l’année dernière. Pendant le confinement, Kretz nageait dans une piscine hors terre littéralement installée dans le garage de la résidence familiale.

Passer par Montréal

De toute sa carrière internationale, Amélie Kretz n’a jamais participé à une étape des Séries mondiales à Montréal devant ses proches, mais cela pourrait changer cet été. De plus, le prochain événement de sport olympique d’envergure présenté dans la métropole pourrait bien être celui-ci.

Même si les Jeux olympiques représentent le principal objectif et que le processus pour y accéder sera demandant, l’étape de Montréal serait un arrêt spécial pour Kretz.

« Je ne suis pas certaine de vouloir faire une course après les Jeux, mais vu que c’est à la maison avec ma famille et mes amis, ce serait beaucoup plus facile de me motiver. Surtout que c’est une grosse course dans notre cour. Ce serait difficile de refuser. Si j’ai la chance, je vais faire le voyage », a souligné l’athlète de Blainville.

Et bien que l’étape montréalaise des séries mondiales de triathlon soit maintenant prévue du 13 au 15 août (soit deux semaines après la dernière épreuve olympique), elle assure qu’il serait possible de participer aux deux événements advenant un assouplissement des mesures sanitaires pour les Canadiens qui rentrent au pays.

Nouveau report

Le promoteur du Triathlon mondial Groupe Copley, Patrice Brunet, espérait présenter l’événement l’an dernier. La table était mise pour que l’événement ait lieu en octobre, mais l’évolution de la pandémie au pays a finalement forcé son annulation.

En 2021, l’événement était prévu pour le mois de juin, mais un nouveau report jusqu’en août a été annoncé il y a deux semaines. Patrice Brunet affirme être « prudemment optimiste ».

« Étant donné l’incertitude derrière les décisions des autorités sanitaires, on a préféré repousser ça pour le mois d’août », a-t-il dit à propos de cet événement organisé au Grand Quai du Vieux-Port de Montréal. « On a un protocole qui est très solide pour prévoir la livraison de l’événement même avec la pandémie qui sera toujours en cours au mois d’août, comme on s’y attend. »

Patrice Brunet est impatient de voir les athlètes d’élite reprendre la compétition. Il assure que son équipe a démontré toute son agilité à plus d’une occasion au cours de la dernière année afin de s’adapter à toutes circonstances pour présenter un événement de qualité. Il souligne également que les bailleurs de fonds publics ont tenu leurs promesses afin de soutenir l’organisation jusqu’au bout.

Présenter un événement sportif d’envergure à Montréal n’est pas chose facile, mais Amélie Kretz et ses compétitrices souhaiteront être au rendez-vous.

« On s’entraîne fort chaque jour pour racer et ça fait un an et plus qu’on n’a pas la chance de le faire. Tout le monde a hâte de recommencer à voyager et à courser », a-t-elle résumé.