Trois Québécois en Espagne
Amateurs lundi, 8 juin 2009. 08:30 mercredi, 11 déc. 2024. 07:26Pas moins de trois Québécois seront de la première étape du circuit de la Coupe du monde d'aviron qui se mettra en branle vendredi, à Banyoles, en Espagne. Doug Vandor (Dewittville), Simon Gowdy
Pas moins de trois Québécois seront de la première étape du circuit de la Coupe du monde d'aviron qui se mettra en branle vendredi, à Banyoles, en Espagne. Doug Vandor (Dewittville), Simon Gowdy (Westmount) et Derek O'Farrell (Montréal) feront partie de l'équipe canadienne qui est de retour au sein des puissances mondiales de l'aviron après une récolte de quatre médailles aux Jeux olympiques de Pékin l'été dernier.
Vandor ramera en deux de couple poids léger avec Cameron Sylvester, Gowdy fera équipe avec Josh Metcalfe en deux de pointe poids léger, alors que O'Farrell sera jumelé avec James Dunaway dans le deux de pointe (poids lourd).
Présente en Chine l'été dernier où elle a aidé le huit canadien féminin à prendre le quatrième rang de la finale olympique, Andréanne Morin a décidé de faire l'impasse sur la saison 2009. Elle sera vraisemblablement de retour à la compétition l'an prochain.
La flamme brûle toujours pour Doug Vandor
Après avoir été substitut de l'équipe canadienne à Athènes en 2004, Doug Vandor a pu vivre sa première véritable expérience olympique à Pékin. Malheureusement pour le vétéran rameur de 34 ans, un violent virus est venu gâcher sa régate après la ronde des préliminaires. Malgré les vomissements, la diarrhée et des crampes abdominales, l'athlète a tout de même participé aux demi-finales, mais il a dû être remplacé par John Sasi en finale B.
Près de huit mois plus tard, cet incident est bien derrière lui et l'athlète originaire de la Montérégie a des objectifs bien précis en vue de la nouvelle saison.
« Après Pékin, Cam et moi nous nous sommes dit que notre but serait d'être champions du monde et de gagner des médailles de Coupe du monde en 2009. Nous avons travaillé fort et nous sommes prêts », soutient Vandor, qui fait équipe avec Sylvester depuis avril 2008. « Nous avons plus ramé ensemble cette année que pendant toute la saison dernière. En plus d'avoir modifié notre technique, où notre coup de rame est plus allongé, nous avons travaillé pour améliorer notre puissance. »
Encore plus de kilométrage au compteur
La paire Vandor/Sylvester, qui s'entraînait auparavant sous la gouverne de Bent Jensen, a dû se trouver un nouvel entraîneur, car celui-ci est décédé des suites d'un cancer du pancréas avant Noël. Howard Campbell a succédé à Jensen pour entraîner les rameurs poids léger, mais Vandor et Sylvester ont tenu mordicus à travailler avec l'entraîneur Mike Spracklen, qui a mené le huit canadien à la conquête de l'or olympique en août dernier.
« Cette décision n'a pas été populaire, mais nous avons finalement eu l'appui de la fédération. Soit je ramais avec Mike Spracklen ou soit je ne ramais pas du tout! », a soutenu Vandor de façon catégorique. « Il est le meilleur entraîneur au monde et je m'entraîne six heures par jour, alors pourquoi est-ce que je voudrais m'entraîner avec quelqu'un qui n'est pas aussi bon que lui? »
Au fil des ans, les résultats des athlètes supervisés par Spracklen parlent d'eux-mêmes, mais les rameurs ne doivent pas avoir peur de mettre l'effort nécessaire, notamment en ce qui a trait au volume d'entraînement comme l'explique le Québécois.
« Dans nos grosses journées d'entraînement, nous ramons jusqu'à 50 kilomètres, alors que l'an dernier, ça se limitait à une vingtaine de kilomètres. C'est ce dont nous avions besoin, parce que Cameron et moi n'avons pas le luxe d'avoir ramé ensemble pendant dix ans », analyse Vandor, ajoutant qu'il n'a pas vécu d'épisode de grande fatigue dans ce nouveau régime d'entraînement parce que le tout s'est fait de façon progressive.
Vandor et Sylvester auront l'occasion de vérifier si leur préparation est à point à compter de vendredi.