NEW YORK (AP) - Un chèque d'un montant de 7350 dollars a été adressé depuis le compte en banque de la sprinteuse Marion Jones au fondateur du laboratoire BALCO, Victor Conte, placé au centre d'un scandale de dopage, rapporte samedi le New York Times.

Le journal cite deux sources ayant eu accès aux relevés bancaires, qui avaient déjà été mentionnés dans un affidavit du gouvernement américain.

Après enquête, Conte, le vice-président de l'entreprise James Valente, l'entraîneur d'athlétisme de renommée internationale Remi Korchemny et l'entraîneur personnel de la vedette du baseball Barry Bonds, Greg Anderson, ont été inculpés. Tous ont plaidé innocent.

Selon le New York Times, les avocats de Jones ne contestent pas le fait que le chèque provient de son compte. Mais ils ont déclaré vendredi que Jones ne l'avait pas signé et qu'elle ne l'avait jamais approuvé.

"Je n'ai jamais signé, endossé ou adressé le moindre chèque à BALCO, a également déclaré Jones. Je ne suis pas en position pour faire des commentaires sur d'autres personnes."

Le journal a précisé que le chèque avait été signé par C.J. Hunter, l'ancien époux de Jones. Hunter, un ancien lanceur de poids, et Conte avaient fait parler d'eux juste avant les Jeux olympiques de Sydney. Des contrôles antidopage avaient alors établi que Hunter avait un taux de nandrolone mille fois supérieur à la limite autorisée dans son organisme. Conte avait déclaré qu'il était responsable de ces contrôles positifs car il avait fourni à Hunter des compléments en fer contaminés.

Le chèque adressé à Conte a été déposé le 8 septembre 2000, une semaine avant les Jeux olympiques de Sydney. En Australie, Jones a remporté trois médailles d'or et deux médailles de bronze.

Jones, qui a témoigné l'année dernière devant un grand jury enquêtant sur BALCO, était à Philadelphie vendredi où elle se préparait à disputer les Penn Relays.

"Je suis arrivée à un point de ma carrière et de ma vie où je ne suis plus surprise par ce que je lis ou ce que j'entends", a-t-elle déclaré.