La délégation canadienne ne sera pas en reste aux Championnats du monde, présentés au Japon du 9 au 13 septembre. Pas moins de treize judokas représenteront l'unifolié lorsqu'ils fouleront les tatamis du pays qui est le berceau du judo.

Avant la grande compétition de la saison, les athlètes canadiens ont eu droit à un camp d'entraînement pour peaufiner leurs techniques et ajuster les derniers détails. D'après l'entraîneur national, Nicolas Gill, « le camp d'entraînement nous assure que les athlètes sont bien adaptés au décalage horaire, mais également que tout est parfait pour la compétition. Le repos est la priorité. »

Avec la nouvelle réglementation pour la sélection des Jeux olympiques de Londres, les Championnats du monde baissent en importance. « Maintenant, la sélection des judokas pour les Jeux olympiques est établie avec le circuit de Coupe du monde, alors qu'avant la sélection se faisait par continents, ce qui enlève de l'importance aux Championnats du monde, a soutenu Gill. En plus, dans les années antérieures, il n'y avait aucune compétition proche des Championnats. Cette année, ils sont coincés entre deux Coupes du monde. »

Malgré tout, le Canada a misé sur ses meilleurs espoirs. Selon l'entraîneur national, plusieurs judokas sont à surveiller.

Le Québécois Nicholas Tritton (- 73 kg) sera un adversaire redoutable, après avoir remporté les Championnats panaméricains, sa troisième place au Grand Chelem de judo de Tokyo et plusieurs médailles en Coupe du monde. L'athlète de 29 ans a terminé avec le meilleur classement mondial du groupe. « Il est certain que Tritton sera un athlète à surveiller. Il a très bien combattu dans les différentes compétitions, comme ses résultats le démontrent. »

Chez les moins de 78 kg, Catherine Roberge, a connu une très belle année, aux dires de l'entraîneur. « Roberge a réussi à décrocher une médaille de bronze à la Coupe du monde de Belo Horizonte, une médaille d'argent à la Coupe du monde de judo de Varsovie et une cinquième place en Allemagne, ce qui est très bien. »

Dans la catégorie des moins de 70 kg, l'Ontarienne Kelita Zupancic en sera à son premier Championnats mondiaux séniors. « Malgré son jeune âge, 20 ans, et son manque d'expérience, elle a tout de même réussi à se démarquer cette année. » La jeune Zupancic a été prise avec quelques blessures tout au long de l'année. Malgré tout, Gill a affirmé que tout est rétabli.

Le Japon, berceau du judo

Le judo fait non-seulement partie de l'histoire du Japon, mais est également leur sport national. Les judokas japonais en ont inspiré plus d'un.

« Avoir les Championnats du monde au Japon s'est toujours spécial, a soutenu, lui qui a été dix fois champions canadiens. Personne ne peut atteindre l'attention médiatique que portent les Japonais envers notre sport.»

La télévision japonaise diffusera, comme à tous les autres Championnats, les différents combats. « Malgré qu'ils ont diminué en puissance, ils ne cessent d'offrir une grande couverture médiatique. »

Voici le nom des treize athlètes qui prendront part aux Championnats du monde :

Chez les femmes :

Isabel Latulippe (-48 kg)
Catherine Roberge (- 78 kg)
Amy Cotton (- 78 kg)
Jolianne Melançon ( - 57 kg)
Kelita Zupancic (- 70 kg)

Du côté masculin :
Frazer Will (-60 kg)
Sergio Cavallini Pessoa ( - 60 kg)
Sasha Mehmedovic ( -66 kg)
Michal Popiel (- 66 kg)
Nicholas Tritton (-73 kg)
Guillaume Perrault (-81 kg)
Kalem Kachur (-81 kg)
Alexandre Édmond (-90 kg)