Un phoque en Alaska
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 19:19 jeudi, 24 juin 2010. 01:22Je me suis rarement senti aussi loin de chez moi. Ce ne sont pas les longues heures d’avions, mais bien le simple paysage qui me donne cette impression. Je suis à Anchorage, en Alaska. Samedi matin (19 juin), je participerai avec les coureurs du chapitre québécois de Team In Training, au Mayor’s Midnight Sun Marathon. Je me contenterai de courir le demi-marathon(21,1km).
Cette course est présentée depuis 36 ans lors du solstice d’été, la plus longue journée de l’année. En raison de son emplacement géographique très au nord, le soleil se couchera tard, samedi, à Anchorage. À 23h43, il disparaitra avant de réapparaitre à peine 4 heures plus tard. Une bien courte nuit !
J’avais hâte de mettre les pieds au pays de Sarah Palin juste pour voir ce que j’allais ressentir. Et bien c’est fait. Même si je ne vois pas la Russie (elle est un peu plus loin à l’ouest), je me sens loin ! Anchorage est située au sud de la partie centrale de l‘Alaska, à 61 degrés de latitude nord.
Dès le premier coup d’œil, on réalise qu’Anchorage n’est pas une grosse ville. Aucun gratte-ciel pour cacher les montagnes. Le vaste état de l’Alaska compte une population d’à peine 675 mille personnes. Un peu plus du tiers réside à Anchorage. Étonnamment, ce n’est pas la capitale de l’Alaska. Le siège du gouvernement est plutôt à Juneau, ville d’à peine 30 mille habitants et à laquelle on accède uniquement pas bateaux ou avions. Aucune route n’y mène. C’est la capitale la plus isolée des États-Unis.
Après avoir déposé mes bagages à l’hôtel, j’ai rejoint deux participants de TNT, Cédric et Jean-Philippe, pour une petite course. Nous voulions nous délier les jambes. Rien de mieux que la course à pied pour nous permettre de prendre le pouls d’une ville. Récemment, j’ai fait la même chose à San Francisco, Vancouver et Paris. Cela m’avait permis de découvrir des attraits ignorés des habitants eux-mêmes.
Le mercure affichait 15 degrés celsius. Parfait pour courir. Après 9 heures assis dans un avion, ca faisait du bien de se dégourdir les jambes. Nos pas nous ont permis de nous trouver une petite épicerie et un resto pour y casser la croute en soirée. Mais je devrai attendre avant de vous livrer mes premières impressions de la ville d’Anchorage puisque nous n’avons certainement pas couru dans un des plus beaux quartiers de la ville. Ca m’apprendra à ne pas demander conseil au concierge de l’hôtel. Il nous aurait dit de ne pas aller par là.
Tout de même, contrairement à ce que chante Michel Rivard, ca vaut la peine de laisser ceux qu’on aime (pas trop longtemps cependant) pour venir dans cet état américain faire tourner un ballon sur son nez ! La ville ne parvient pas à nous faire oublier que la nature est toute proche. Les montagnes sont omniprésentes. On les voit de partout avec leurs cimes enneigées. Demain, je pars gravir l’une d’elle. Une belle expédition en vue dont je vous reparlerai.
Je suis prêt pour ma course de samedi. Dans la plupart des brochures d’informations traitant d’Anchorage, de ses attraits et de son marathon, on rappelle aux coureurs que les ours ne s’aventurent habituellement pas près du trajet. Habituellement ! Voilà le mot que je retiens. Je crois d’avantage les paroles du chauffeur de taxi qui m’a mené jusqu‘à l’hôtel. Selon lui, les ours sont partout !
De toute façon, ce ne sont pas les ours, les saumons ou les glaciers que je veux voir pendant ma course.
Non.
Moi, j’ouvrirai les yeux à la recherche des phoques dans le golfe de Cooke.
Qui sait, j’en verrai peut-être un jouant avec un ballon.