Les volleyeuses canadiennes ont mis un terme mardi à une vilaine série de neuf revers de suite au Championnat du monde quand elles ont vaincu les Camerounaises en quatre manches de 25-12, 25-15, 20-25 et 25-14 à leur premier duel du groupe B, à Trieste, en Italie.

La dernière victoire des joueuses de l’unifolié au mondial remontait à 2002, en Allemagne, quand elles avaient disposé des Égyptiennes 3-0 à leur premier affrontement. Elles s’étaient toutefois inclinées à leurs quatre sorties suivantes, puis à leurs cinq rencontres en 2010, au Japon.

« C’est un super beau début. Nous sommes contentes », a souligné la libéro Janie Guimond, une des quatre Canadiennes de l’équipe qui a vécu les déceptions du dernier Championnat du monde.

La Britanno-Colombienne Kyla Richey a été la plus prolifique attaquante au sein de la formation nationale, avec 17 points, dont 15 sur des attaques marquantes. L’Ontarienne Rebecca Pavan, Lucille Charuk, aussi de la Colombie-Britannique, ainsi que la Manitobaine Tabitha Love ont également fait leur part, marquant respectivement 16, 14 et 13 points.

Absentes du mondial de 2010 et du Grand Prix mondial cette année, en quête d’un tout premier gain à leur seconde participation au Championnat du monde, les Camerounaises étaient une proie invitante pour les Canadiennes. Les volleyeuses du pays, 21es sur l’échiquier international, se méfiaient cependant de leurs rivales, 27es au monde.

« Nous les avions vues jouer à Maribor, quand nous étions en Slovénie pour des matchs préparatoires. Nous savions qu’elles pouvaient revenir dans un match avec une énergie vraiment positive. Peu importe le pointage, elles vont se battre jusqu’à la fin », a mentionné Guimond.

C’est d’ailleurs ce que les Africaines ont fait, prenant les devants 7-0 à la troisième manche pour réduire leur déficit de moitié à 2-1. « Le set que nous avons perdu, nous n’aurions jamais dû le perdre. Nous avons diminué nos exigences », a analysé la libéro de Bécancour.

« Nous ne sommes pas habituées de jouer le matin. C’est quand même différent. À un moment donné, nous semblions d’ailleurs endormies », a-t-elle poursuivi en tentant d’expliquer ce passage à vide, le duel ayant été disputé à 10 h 30 en Italie.

Un objectif d’au moins deux victoires

Un total de 24 équipes se disputent la couronne mondiale en Italie. Au premier tour, les formations sont divisées en quatre groupes égaux. Les les quatre meilleures nations de chaque groupe avanceront à la deuxième ronde.

Les Brésiliennes, championnes en titre du Grand Prix mondial et des Jeux olympiques ainsi que médaillées d’argent au dernier Championnat du monde, les Serbes, classées 8es, les Turques, 11es, et les Bulgares, 35es, sont les autres délégations du groupe B.

« Nous avons comme objectif de sortir de notre groupe avec deux victoires, a précisé Guimond, réaliste. Nous en avons une aujourd’hui et notre autre bonne chance de victoire est contre la Bulgarie. La Turquie, le Brésil et la Serbie, si nous pouvons leur voler un set ou deux, ce sera tout à notre avantage. »

Les représentantes de la feuille d’érable se mesureront mercredi aux Turques, surprenantes quatrièmes il y a quelques semaines au Grand Prix mondial et sixièmes au mondial de 2010.

« C’est une équipe complètement différente (du Cameroun), beaucoup plus physique. C’est une équipe qui peut nous faire mal si nous ne jouons pas à notre plus haut niveau. Il va falloir prendre un peu plus de risques à l’attaque, au service, pousser un petit plus », a conclu Guimond.