Un Québécois derrière les succès des patineurs
Amateurs dimanche, 28 févr. 2010. 12:15 jeudi, 12 déc. 2024. 23:43RICHMOND, C.B. - L'intensité ressentie par les athlètes durant les courses sur longue piste se traduit souvent par l'expression de l'entraîneur Marcel Lacroix sur la glace.
Le Montréalais de
RICHMOND, C.B. - L'intensité ressentie par les athlètes durant les courses sur longue piste se traduit souvent par l'expression de l'entraîneur Marcel Lacroix sur la glace.
Le Montréalais de 46 ans est un almalgame de bras battants, de puissants cris et de coups sur la glace, chaque fois que ses protégés passent près de lui, alors qu'il leur lance les infos dont ils ont besoin pour connaître du succès.
Il a entraîné Christine Nesbitt vers une médaille d'or au 1000 m féminin plus tôt aux Jeux olympiques et samedi, il a aidé l'équipe de poursuite masculine à atteindre la plus haute marche du podium. Chaque fois, il était devant et au centre des célébrations - les bras haut dans les airs, les poings levés et faisant le même geste que l'on fait quand on tente d'actionner une tondeuse - avec la joie de la victoire comme récompense principale.
"Les athlètes travaillent tellement fort, et comme entraîneur, nous travaillons aussi fort qu'eux, a dit Lacroix après les compétitions. Les gens ne comprennent pas tout ce que ça prend pour mener un entraîneur à une médaille d'or, tous les sacrifices, le temps loin de la famille. A la fin, tout ce que j'ai, c'est de voir mes ouailles récolter ces grosses médailles dorées et un gros sourire.
"Lorsqu'ils sont si heureux, je sens que j'ai fait une différence dans leur vie, et c'est pour ça que je suis entraîneur."
Les singeries de Lacroix ne sont pas de la comédie.
Il est toujours en train de pousser et d'en demander plus à ses athlètes, d'une manière positive. Il croit au principe d'encourager ses patineurs le plus possible, préférant la carotte au bâton, même s'il utilise ce dernier lorsqu'il en a besoin.
Et autant il en demande à ses athlètes, autant il s'en demande à lui-même.
"Les émotions que vous voyez sont les mêmes que je démontre lors des entraînements, a avoué Lacroix. Ce n'est pas pour le spectacle. Vous pouvez demander à mes gars, ils vont dire que je suis fou. Je ne suis pas un grand parleur qui arrive pour le week-end et puis qui repart. Tout ce que nous faisons est préparé exactement pour une journée comme aujourd'hui.
"Je dois leur donner un entraînement de calibre olympique."
C'était évident en poursuite, lorsque les Canadiens sont sortis de l'ombre pour remporter l'or.
La stratégie est la clé en poursuite, où deux équipes de patineurs vont dans des sens opposés sur l'anneau pour tenter d'être la première à croiser le fil d'arrivée. La préparation méticuleuse de Lacroix et le plan qui prévoyait que les trois Canadiens se poussent doucement les fesses, tenus secret jusqu'aux Jeux, a porté fruits.
Il était fier de cela.
"Sur papier, nous ne sommes pas la meilleure équipe, a-t-il avoué. Mais nous sommes plus rusés."