CAVENDISH, Î.-P.-É. - Les XXIIes Jeux du Canada s'amorcent samedi, à Summerside, à l'Île-du-Prince-Édouard. Le Québec y a délégué un imposant contingent. Il a en tête un objectif clair, soit de figurer parmi les trois premiers au classement final.

"C'est certain que nous aimerions ramener le drapeau des Jeux, remis à la province ayant accumulé le plus de médailles, indique France Vigneault, chef de mission du Québec. Mais aux Jeux d'été, nous n'avons jamais été en mesure de réaliser cet exploit. Nous avons parfois terminé deuxièmes, parfois troisièmes, jamais plus bas. Mais nous n'avons jamais été en mesure de battre l'Ontario."

Il ne faut pas penser que la lutte ne se fera qu'entre ces deux provinces, prévient Vigneault.

"De 'maintenir' cette place parmi les trois premiers est un gros objectif. L'Ontario est toujours une puissance aux Jeux d'été, comme la Colombie-Britannique. L'Alberta est aussi une variable de l'équation. Elle investit de plus en plus dans les sports d'été et les résultats sont là."

Le ministère de l'Éducation, des Loisirs et du Sport, qui envoie tous ces athlètes défendre les couleurs de la province aux Jeux, a donc des objectifs généraux assez précis. Mais la mission québécoise ne mettra pas de pression supplémentaire sur ses athlètes.

"Ce n'est pas notre rôle, précise Vigneault. Les fédérations sportives nous ont dressé un portrait général de leurs attentes et de leurs espoirs de médailles, mais ce n'est pas nous qui allons pousser dans le dos des athlètes. Nous laissons cela aux entraîneurs!

"Par contre, les Jeux du Canada représentent pour le ministère le premier barème d'importance pour juger de la pertinence du financement dédié au sport d'élite. L'autre étant notre représentation au sein de la délégation olympique."

Celle qui en est à ses cinquièmes Jeux à la tête de la délégation québécoise ajoute que si les résultats du Québec devaient être à la baisse ou que sa représentation au sein de la délégation olympique devait chuter, l'impact se ferait sentir au niveau des sommes investies.

"C'est certain que si on devait glisser au quatrième ou au cinquième rang aux Jeux du Canada ou que notre représentation olympique chutait sous notre poids démographique de façon marquée, on réviserait le financement du sport d'élite."

Une fois les objectifs généraux fixés, Vigneault fait confiance aux divers programmes d'élite et ne s'inquiète pas des résultats.

"C'est certain que chaque Jeux nous réservent des surprises, bonnes ou mauvaises. Mais nous disposons de quelques châteaux forts, comme le cyclisme et le plongeon, et nous sommes confiants.

"Si les athlètes ont atteint leur objectif à la fin des Jeux, nous aurons fait notre travail, conclut-elle. Si un athlète vise une place parmi les dix premiers de sa discipline et qu'il termine neuvième, c'est mission accomplie."