Malgré un excellent départ qui l'a mené jusqu'à la deuxième position, Jean-Philippe LeGuellec a dû se contenter d'une 11e place en raison d'un départ trop rapide. C'est Bjorn Ferry qui a rempor



Malgré un excellent départ qui l'a mené jusqu'à la deuxième position, Jean-Philippe LeGuellec a dû se contenter d'une 11e place en raison d'un départ trop rapide. C'est Bjorn Ferry qui a remporté l'épreuve de biathlon de poursuite sur 12,5 km.

Le Suédois a terminé devant l'Autrichien Christoph Sumann et le Français Vincent Jay, vainqueur du sprint deux jours plus tôt, sur le podium.

Sixième skieur sur la grille de départ, LeGuellec a entamé son parcours en lion, rattrapant rapidement ses compétiteurs. Un peu trop rapidement cependant. L'organisateur chargé de donner le départ aux skieurs lui aurait donner le feu vert plus tôt que prévu et le Québécois s'est élancé avant le cinquième skieur, l'Ukrainien Andriy Deryzemla.

En raison de cette erreur, on a ajouté 30 secondes au temps de LeGuellec lorsqu'il a franchi le fil d'arrivée, ce qui l'a fait chuté au 11e rang.

« J'ai vu que le porteur du dossard numéro cinq n'était pas parti alors j'ai réalisé que j'étais parti trop tôt », a raconté le Québécois qui ne savait pas à ce moment de quelle façon il serait pénalisé pour son erreur. « J'ai pensé qu'au pire, j'allais être disqualifié. Alors, je me suis dit : fais ta course, amuse-toi quand même et on verra après ce qu'ils feront avec ça. »

Geret Coyne, entraîneur-chef de l'équipe canadienne et un de ses bras droits, Tom Zidek, époux de la Suédoise Anna-Carin Olofsson-Zidek, victime elle aussi d'une erreur de chronométrage, croient tous deux que LeGuellec n'est pas du tout à blâmer pour ce cafouillage.

"Il ne s'agit pas du travail de bénévoles, a dit Coyne. Les préposés au départ sont des gens de l'Union internationale de biathlon. Ils ont de l'expérience et quand de telles choses se produisent, ils devraient arrêter la course et tout recommencer. C'est le préposé au départ qui est responsable. Mais maintenant, on ne peut plus rien y faire. La même chose s'était produite aux Championnats mondiaux l'an dernier."

Mettant de côté la situation et la pénalité, Le Guellec, dont le chrono final est de 34 min 51,9 s, a tout de même offert une belle performance. « Je n'avais pas exactement la même forme qu'au sprint de dimanche, alors j'étais content d'avoir du monde autour de moi pour m'accrocher. Réussir un 18/20 au tir, c'est aussi très satisfaisant », a concédé l'athlète de 24 ans qui avait pris le sixième rang du sprint.

La neige mouillée a considérablement ralenti le parcours, ce qui a amené le Québécois à rester discipliné. « Comme ça glisse moins, ça devient plus musculaire et généralement, comme j'aime beaucoup pousser, je peux exploser relativement vite dans de telles conditions, a-t-il ajouté. J'ai réussi à bien faire ça alors en tout et partout ç'a été une bonne course. »

Le Québécois aura l'occasion de se reprendre jeudi, alors qu'il participera au 20 km individuel.

Avec la collaboration de Sportcom et de La Presse Canadienne