OSAKA – En arrachant une victoire en cinq manches (25-23, 23-25, 25-27, 25-18 et 15-7) face aux Japonais dimanche, au Osaka Municipal Central Gymnasium, les volleyeurs de l’équipe canadienne ont assuré leur place en finale de la Ligue mondiale. Une première pour les joueurs du pays qui, en sept présences à cette importante compétition internationale, n’avaient jamais réussi à atteindre la ronde ultime.

« C’était l’objectif annoncé pour nous cette année. C’est bien beau de le dire, mais de le faire c’est une autre chose. C’est une grosse étape que nous venons de franchir. Et ç’a été très dur, a commenté l’entraîneur-chef de l’équipe canadienne, Glenn Hoag. Je suis content pour mes gars. Ils ont travaillé très fort et, parfois, ils ont douté. Mais ils ont grandi à travers le processus et ils ont pris confiance en leurs capacités. Après un début difficile, c’est une sixième victoire de suite qu’ils sont allés chercher aujourd’hui. Et malgré toute la pression qu’il y avait, les gars n’ont pas bronché. Ils m’ont beaucoup impressionné. »

Dès le début de la rencontre, la nervosité était palpable du côté des Canadiens, 18es au classement de la FIVB. Après avoir remporté assez aisément la veille le premier match de la série contre les Japonais, 19es au monde, ils se sont retrouvés dimanche face à une équipe nettement plus incisive.

« Les Japonais ont beaucoup mieux joué. On savait qu’ils reviendraient plus forts puisque, techniquement, c’est une équipe qui est habile. Leur exécution et leur réception de service étaient excellentes », a noté Hoag.

« De notre côté, nous avons moins bien servi qu’hier et nous avons fait encore beaucoup d’erreurs dans les petits jeux, particulièrement en début de match.

Nous avons été moins disciplinés aussi. C’était sans doute dû à la fatigue et à la nervosité puisque l’enjeu était important. Mais les gars sont restés patients, ils ont continué de travailler et ils n’ont pas abandonné. Les Japonais ont fini par casser au quatrième set », a relaté l’entraîneur québécois.

Après avoir échappé deux manches consécutives, les joueurs de l’équipe canadienne ont pris les choses en main au quatrième set. Ils ont également su profiter d’une baisse d’énergie du côté japonais pour niveler les chances.

« Ils ont extrêmement bien joué en défensive et ils nous ont rendu la tâche assez difficile pour marquer des points. Nous les avons laissés prendre confiance quand ils ont gagné ces deux sets. C’est une chose assez dangereuse à faire contre une équipe comme le Japon », a noté le capitaine de la formation canadienne, Fred Winters.

« Le niveau de stress était assez élevé. Lorsque nous tirions de l’arrière 2-1, nous savions que nous pouvions bousiller notre chance de nous qualifier pour la finale. Même si nous ne sommes pas supposés y penser, nous l’avons tous fait. En même temps, le Japon n’est pas une équipe aussi forte que la Russie ou l’Italie. Nous savions que tôt ou tard, ils allaient flancher. Finalement, nous les avons eus à la fin », a poursuivi le Britanno-Colombien, qui a récolté onze points dans la rencontre.

L’Albertain Dallas Soonias a été le moteur de l’offensive canadienne en amassant 24 points, dont 21 attaques décisives. L’Albertain Rudy Verhoeff et le Britanno-Colombien Gordon Perrin ont aussi grandement contribué au succès de leur équipe en amassant chacun 18 points. Louis-Pierre Mainville, seul Québécois de l’alignement, n’a pas joué au cours de la rencontre.

Tatsuya Fukuzawa, cinquième meilleur pointeur de la 24e édition de la Ligue mondiale, a mené l’attaque japonaise avec 21 points. Ses coéquipiers Yu Koshikawa (21 points) et

Ysuke Ishijima (17 points) se sont également illustrés.

Le coup de pouce des Finlandais

La qualification des Canadiens pour la finale de la Ligue mondiale ne relève toutefois pas simplement de cette victoire contre les Japonais. Afin d’obtenir son billet pour Mar Del Plata en Argentine, où aura lieu l’événement à la mi-juillet, l’équipe nationale devait absolument compter sur l’aide des Finlandais. Et contre toutes attentes, ces derniers ont exaucé le souhait des volleyeurs canadiens en défaisant les Néerlandais en quatre manches, dimanche matin, à Tampere. Victoire pour le moins surprenante de la part des Finlandais, qui tentaient de mettre fin à une série noire de cinq défaites face à l’équipe meneuse du groupe C.

Les événements de la journée ont eu une incidence directe sur le classement final. Les points que leur a procurés cette deuxième victoire au Japon ont permis aux Canadiens de remporter la course au premier rang et de conclure la ronde préliminaire avec un cumul de 23 points. Les Néerlandais terminent deuxièmes avec 22 points et les Finlandais, troisièmes avec 12 points. Les Portugais (11 points), les Sud-Coréens (10 points) et les Japonais (9 points) suivent au classement.

Les Canadiens retrouveront donc les deux meilleures formations des groupes A et B dans deux semaines à Mar Del Plata. En tant que pays hôte, l’Argentine est qualifiée d’office. La ronde préliminaire connaitra son dénouement la fin de semaine prochaine avec la tenue des derniers matchs des équipes des groupes A et B.

En faisant sa place parmi les six meilleures formations de la présente édition, les Canadiens s’assurent d’obtenir le meilleur classement de son histoire dans la Ligue mondiale. L’an dernier, ils s’étaient arrêtés en ronde qualificative et avaient conclu au 12e rang de l’épreuve, remportée par la Pologne.