Une haie d'honneur pour Colin Jackson
Amateurs jeudi, 13 mars 2003. 15:00 samedi, 14 déc. 2024. 05:57
LONDRES (AFP) - Le double champion du monde du 110 m haies, Colin Jackson, qui participera à 36 ans à sa 71e réunion internationale pour la Grande-Bretagne à l'occasion des Championnats du monde d'athlétisme en salle disputés à Birmingham (Angleterre, 14-16 mars), prendra sa retraite devant son public, après une possible 26e médaille majeure.
"C'est le bon moment pour partir, je courrai à la maison", assure le Gallois, déjà champion du monde en salle du 60 m haies en 1999, et qui sera capitaine de l'équipe britannique. "Si je gagne ce sera très bien, mais quoi qu'il arrive, je ne compte pas continuer".
Après 18 ans de carrière au plus haut niveau, l'heure de la retraite a donc sonné pour le sprinteur au crâne rasé et aux traits fins, apparu sur la scène internationale en 1985 avec une médaille de bronze aux Championnats d'Europe juniors, derrière son grand rival, le Britannique Jon Ridgeon.
Depuis lors, régulièrement installé dans le Top-10 mondial du classement annuel des "hurdlers", Jackson, détenteur du record du monde du 110 m haies (12 sec 91, à Stuttgart en 1993) et du 60 m haies en salle (7 sec 30 en 1994), a porté son total de médailles à 25, et rejoint dans l'histoire des athlètes à l'incroyable longévité tels l'Allemande Heike Drechsler ou encore les Américains Gail Devers et Edwin Moses.
"Mon rêve serait de voir affiché dans tous les restaurants le menu Jackson, le menu de la santé et de la longévité", expliquait le vice-champion olympique dans un entretien au quotidien britannique The Guardian.
Sacrifices? "Non, ce n'est que du plaisir, assure-t-il. Prendre soin de soi-même est agréable, d'ailleurs après ma retraite je continuerai de m'entraîner, mais je ne ferai que ce qui me procure vraiment du plaisir, ce que mon coach (Malcolm Arnold, le seul de toute sa carrière, ndlr) appelle le travail de +plage+".
Pas de cinéma
Mais la réussite a pourtant un prix, dont Jackson ne semble pas souffrir. "Rien n'interfère avec ma préparation. Ainsi, je ne suis pas allé au cinéma depuis des années car une trop longue position assise pourrait avoir des effets indésirables sur mes tendons", explique-t-il.
Plutôt à l'abri des graves ennuis physiques, Jackson voit son année 2001 entachée d'une blessure au tendon d'Achille. La convalescence, difficile, le persuade alors que la fin est proche. "Prendre ma retraite ne me pose aucun problème car je suis en forme. Je veux qu'on garde de moi le souvenir d'un grand athlète, cela signifie m'en aller alors que je suis encore au sommet, pas sur une blessure".
Auteur d'un livre et d'un CD-Rom sur le secret de la forme, écrit avec son partenaire d'entraînement et adversaire sur la piste, le Canadien Mark McCoy et son coach, bientôt consultant pour la BBC, Jackson ne compte pas ralentir la cadence une fois les pointes rangées.
Mais pour le moment, son regard est fixé sur le rendez-vous de Birmingham. "Je ne suis pas le genre d'athlète qui participerait à un grand championnat sans être prêt", assurait-il récemment.
Dimanche, lorsque sa montre, l'une des 70 qu'il collectionne, affichera 16h45, le temps aura finalement eu raison de l'un des plus grands champions de l'athlétisme britannique. Une nouvelle carrière commencera alors: "Je ne veux pas que dans dix ans on dise de moi: +c'est Colin Jackson, un ex-sauteur de haies+. J'attends avec impatience de repartir de zéro, et de me fixer un nouvel objectif".
"C'est le bon moment pour partir, je courrai à la maison", assure le Gallois, déjà champion du monde en salle du 60 m haies en 1999, et qui sera capitaine de l'équipe britannique. "Si je gagne ce sera très bien, mais quoi qu'il arrive, je ne compte pas continuer".
Après 18 ans de carrière au plus haut niveau, l'heure de la retraite a donc sonné pour le sprinteur au crâne rasé et aux traits fins, apparu sur la scène internationale en 1985 avec une médaille de bronze aux Championnats d'Europe juniors, derrière son grand rival, le Britannique Jon Ridgeon.
Depuis lors, régulièrement installé dans le Top-10 mondial du classement annuel des "hurdlers", Jackson, détenteur du record du monde du 110 m haies (12 sec 91, à Stuttgart en 1993) et du 60 m haies en salle (7 sec 30 en 1994), a porté son total de médailles à 25, et rejoint dans l'histoire des athlètes à l'incroyable longévité tels l'Allemande Heike Drechsler ou encore les Américains Gail Devers et Edwin Moses.
"Mon rêve serait de voir affiché dans tous les restaurants le menu Jackson, le menu de la santé et de la longévité", expliquait le vice-champion olympique dans un entretien au quotidien britannique The Guardian.
Sacrifices? "Non, ce n'est que du plaisir, assure-t-il. Prendre soin de soi-même est agréable, d'ailleurs après ma retraite je continuerai de m'entraîner, mais je ne ferai que ce qui me procure vraiment du plaisir, ce que mon coach (Malcolm Arnold, le seul de toute sa carrière, ndlr) appelle le travail de +plage+".
Pas de cinéma
Mais la réussite a pourtant un prix, dont Jackson ne semble pas souffrir. "Rien n'interfère avec ma préparation. Ainsi, je ne suis pas allé au cinéma depuis des années car une trop longue position assise pourrait avoir des effets indésirables sur mes tendons", explique-t-il.
Plutôt à l'abri des graves ennuis physiques, Jackson voit son année 2001 entachée d'une blessure au tendon d'Achille. La convalescence, difficile, le persuade alors que la fin est proche. "Prendre ma retraite ne me pose aucun problème car je suis en forme. Je veux qu'on garde de moi le souvenir d'un grand athlète, cela signifie m'en aller alors que je suis encore au sommet, pas sur une blessure".
Auteur d'un livre et d'un CD-Rom sur le secret de la forme, écrit avec son partenaire d'entraînement et adversaire sur la piste, le Canadien Mark McCoy et son coach, bientôt consultant pour la BBC, Jackson ne compte pas ralentir la cadence une fois les pointes rangées.
Mais pour le moment, son regard est fixé sur le rendez-vous de Birmingham. "Je ne suis pas le genre d'athlète qui participerait à un grand championnat sans être prêt", assurait-il récemment.
Dimanche, lorsque sa montre, l'une des 70 qu'il collectionne, affichera 16h45, le temps aura finalement eu raison de l'un des plus grands champions de l'athlétisme britannique. Une nouvelle carrière commencera alors: "Je ne veux pas que dans dix ans on dise de moi: +c'est Colin Jackson, un ex-sauteur de haies+. J'attends avec impatience de repartir de zéro, et de me fixer un nouvel objectif".