Définition d’une locomotive au sens figuré : "Personne qui a un rôle moteur dans un groupe" Pas pour rien qu‘on surnomme Charles Hamelin “la locomotive de Sainte-Julie”. Quelques mots qui résument très bien la place de Charles Hamelin au sein de l’équipe canadienne de patinage de vitesse courte piste. À Sotchi, Charles a de grandes ambitions. Des ambitions réalistes.

Officiellement, Charles clame qu’une récolte de 2 médailles serait satisfaisante. Dans les faits, Charles croit qu’il a le potentiel de monter sur le podium à chacune des 4 épreuves auxquelles il participera. Et c’est fort possible qu’il y arrive.



Depuis les Jeux Olympiques de Vancouver, où il a remporté deux médailles d’or au 500 mètres et au relais, Charles est devenu le patineur le plus redoutable en courte piste. Longtemps, le Canada a produit des patineurs spécialistes du 500 mètres mais avec Charles, le Canada a un potentiel de réussite dans toutes les distances.

À Vancouver, Charles a échappé des médailles lors de ses deux premières épreuves; le 1000 mètres ( 4e) et le 1500 mètres (7). Aujourd’hui, à 29 ans, il est au sommet de sa forme à l’apogée de sa carrière.

Malgré ses succès, Charles est demeuré très terre à terre. Bien sûr il est champion olympique et triple médaillé olympique mais il est encore très affamé. Il a un plan en tête et rien ne réussira à le déranger. Ça me fait penser un peu aux sœurs Dufour-Lapointe qui avaient un plan bien établi et en bout de ligne le résultat a été concluant.

Au cours des dernières années, Charles a dû s’adapter à quelques changements de règles en courte piste. Notamment sur les contacts en piste. Les officiels tolèrent davantage les tentatives de dépassement où les patineurs entrent légèrement en contact. Lors de la mise en place de ce changement, Charles a eu besoin d’un temps d’adaptation. Une fois le tout bien assimilé, il est redevenu une menace à chaque course.

À Vancouver, Charles a vécu des émotions à un niveau qu’il n’avait jamais connu. Cette expérience derrière la cravate ajoutée à sa forte progression dans la dernière année fait de lui un aspirant au podium pour chaque course d’ici le 23 février. Le tout avec un autre objectif en tête; battre le record de 5 médailles détenu conjointement par Marc Gagnon et François-Louis Tremblay.