Montréal – Tous les deux en finale du 1500 m de leur catégorie respective, les Québécois Diane Roy (T54) et Guillaume Ouellet (T13) ont fini au pied du podium, jeudi, aux Championnats du monde de para-athlétisme disputés à Lyon en France. La performance canadienne de la journée appartient à la Britanno-Colombienne Michelle Stilwell, médaillée d’or au 800 m T52.

Stilwell a parcouru la distance en 2 min 14,79 s pour établir une nouvelle marque mondiale. Elle a devancé les Américaines Kerry Morgan (2 min 19,11 s) et Cassie Mitchell (2 min 33,53 s), respectivement deuxième et troisième.

Illana Dupont, originaire de Saskatoon, a mis la main sur la médaille de bronze au 100 m T53. La résidente de Clarenceville au Québec a obtenu un temps de 18,22 s pour terminer derrière la Chinoise Lisha Huang (17,09 s) et l'Australienne Angela Ballard (17,64 s).

« J’ai le sentiment d’avoir bien couru » - Diane Roy

Diane Roy a quant à elle terminé à 26 centièmes de seconde d’une place sur le podium en finale du 1500 m dans la catégorie T54.

Auteure d’un chrono de 3 min 34,65 s, la Sherbrookoise a terminé tout juste derrière la Japonaise Wakako Tsuchida et la Suisse Edith Wolfe, deuxièmes à égalité grâce à une marque de 3 min 34,29 s. La médaille d'or est allée à l'Américaine Tatiana McFadden, championne du monde en 3 min 34,06 s.

Diane Roy« Ce n’est pas une médaille, mais ça se prend très bien. Je suis très contente, car j’ai le sentiment d’avoir bien couru », a affirmé Roy, particulièrement soulagée d’avoir retrouvé sa vitesse après avoir vécu une déception au 5000 m où elle a fini 10e, samedi dernier. « On aurait dit que ma sixième vitesse n’embarquait pas et que j’étais collée à la cinquième. J’ai ensuite pris le quatrième rang au 800 mètres, mais c’est une distance plus courte. »

En demi-finale du 1500 m, mercredi, Diane Roy avait fini cinquième de sa vague. « Je savais qu’en finale, il y aurait dix bonnes filles. Ça me faisait un peu peur, car n’importe qui pouvait prétendre au podium. Ça avait été tellement moyen pour moi cette semaine pour ma vitesse et mon endurance que je doutais. »

Dès le début de la finale, la Québécoise a oublié ses doutes. « Je n’ai plus pensé à ça et je n’ai fait que rouler. J’étais bien placée. J’aurais dû partir plus tôt, mais j’ai hésité. Je n’ai pas retenu ma course, mais je savais qu’il y avait du travail à faire pour rattraper celles devant moi. D’avoir battu les six autres filles, qui je sais, sont très fortes, ça fait du bien », a conclu Roy qui sera de la ligne de départ du 400 m, vendredi.

Une première expérience pour Ouellet

Dans la catégorie T13 pour les athlètes ayant une déficience visuelle, Guillaume Ouellet a pris le quatrième rang de la finale du 1500 m. En enregistrant un temps de 4 min 5,10 s, le Victoriavillois, qui participe à ses premiers mondiaux, a fini à 7,24 secondes d'une médaille.

« Je n’avais que pour seul objectif de bien me classer. C’est sûr qu’être quatrième, c’est être près du podium, mais je suis quand même satisfait », a-t-il indiqué.

L'Algérien Abdellatif Baka a été le plus rapide en inscrivant un temps de 3 min 53,05 s. Les Marocains Youssef Benibrahim (3 min 55,22 s) et Tarik Zalzouli (3 min 57,86 s) ont ravi les médailles d'argent et de bronze.

« La course est vraiment partie rapidement. Je crois que les gars en avant ont voulu casser tout le monde directement en partant et je savais que si j’essayais de les suivre, ça allait me coûter cher pour le reste de la course. »

« Je suis quand même parti vite à mon premier tour, a-t-il poursuivi, et j’ai un peu payé dans les tours suivants. »

Le meilleur temps de Ouellet sur cette distance est une marque de 4 min 2,5 s. S’il n’a pas réussi à faire mieux cette fois, il demeure satisfait de sa performance, surtout qu’il revient d’une blessure à un genou et à un quadriceps, ce qui a ralenti sa préparation en vue des Mondiaux. « Réussir à faire une course ici et être assez près de mon record personnel prouve que je suis capable de revenir au niveau que j’étais avant les blessures. »

À sa première participation aux Championnats du monde, Ouellet a apprécié son expérience. « C’est motivant de côtoyer tous ces athlètes. Ça nous montre le chemin à suivre pour atteindre les plus hauts sommets. C’était impressionnant, mais j’ai quand même bien réussi à gérer mon stress malgré tout », a conclu l’athlète de 26 ans.

Dans les autres finales de la journée, la Saskatchewanaise Keira-Lyn Frie s'est classée septième du 100 m T54, tandis que les Ontariens Kyle Pettey (lancer du poids F34) et Austin Smeenk (800 m T34) ainsi que le Britanno-Colombien Braedon Dolfo (100 m T13) ont tous les trois fini huitièmes.
Brent Lakatos, l’homme à battre

Même s’il a déjà deux médailles d'or et une d'argent en poche depuis le début des Championnats du monde, Brent Lakatos sera à nouveau l'homme à battre lors de la finale du 100 m T53, vendredi.

Le Dorvallois a signé le temps le plus rapide des préliminaires en stoppant le chrono à 14,58 s, établissant du même coup une nouvelle marque canadienne.

Le Sherbrookois Jean-Paul Compaoré sera aussi en finale, vendredi. Il s'est qualifié pour celle du 1500 m T54 grâce à un temps de 3 min 3,25 s. Alex Dupont n'a de son côté pas eu cette chance, prenant le sixième rang de sa demi-finale avec un temps de 3 min 5,98 s.