PARIS (AP) - La Fédération française d'athlétisme (FFA) a annoncé par communiqué mercredi qu'elle porte plainte contre Fouad Chouki et son conseil "pour diffamation", au lendemain de la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) ayant suspendu deux ans l'athlète français.

Le TAS avait confirmé mardi à Lausanne la sanction initiale de deux ans de suspension pour dopage infligée à Fouad Chouki. Il avait été contrôlé positif à l'EPO à l'issue de la finale du 1500 mètres des championnats du monde d'athlétisme de Paris - Saint-Denis 2003, dont il avait pris la 8e place.

"Le TAS a admis l'appel interjeté par la Fédération Internationale d'Athlétisme (IAAF) contre la décision de la Fédération Française d'Athlétisme (FFA) sanctionnant l'athlète Fouad Chouki d'une suspension de deux ans dont six mois avec sursis", a expliqué le TAS dans un communiqué.

L'IAAF avait fait appel au TAS en date du 11 juin 2004 afin de demander qu'une suspension de deux ans, sans sursis, soit imposée à Fouad Chouki, conformément aux règles antidopage de l'IAAF.

Le 26 novembre 2003, la suspension de Chouki, condamné à deux ans en première instance, avait été ramenée à 18 mois fermes et six avec sursis par l'organe disciplinaire d'appel de la FFA.

"La FFA prend acte du fait que l'ensemble des différentes requêtes déposées par Fouad Chouki et son conseil ont toutes été rejetées sur le fond et la forme : par décision du Tribunal administratif de Strasbourg du 6 avril 2004; par décision de la Cour administrative d'appel de Nancy du 21 mars 2005; puis par décision du Tribunal arbitral du sport de Lausanne du 4 avril 2005. Ce dernier a notamment fait la démonstration qu'"aucun complot ou conspiration", n'avait pu avoir lieu sur ce dossier", indique la Fédération française dans son communiqué. "A ce titre, la Fédération décide de porter plainte contre Maître François Ruhlman et Monsieur Fouad Chouki pour diffamation".

La FFA a également décidé de porter plainte contre M.François Dreyer "pour faux témoignage". François Dreyer, bénévole de "Paris 2003" lors de ces championnats du monde d'athlétisme au Stade de France, avait témoigné selon la FFA pour dire qu'il avait vu Chouki avec une perfusion lors du contrôle antidopage. L'athlète avait bâti sa défense en indiquant qu'il aurait pu avoir été dopé à son insu par personne interposée.