JOHANNESBURG, Afrique du Sud - L'une des meilleures sprinteuses d'Afrique du Sud affirme qu'on lui a injecté un produit dopant sanguin à son insu, venant ainsi ajouter à la série de controverses dont fait l'objet la fédération d'athlétisme du pays qui a notamment mal géré le dossier de Caster Semenya.

Geraldine Pillay, une médaillée d'argent au 100 mètres des Jeux du Commonwealth, a déclaré à une station de radio, jeudi, qu'elle croyait initialement que la substance qu'un médecin d'équipe lui avait administré en 2008 était un cocktail de vitamines. C'est là chose courante chez les athlètes.

Il s'agissait en fait d'Actovegin, un dérivé de sang de veau qui augmente le taux d'oxygène dans le sang et peut aussi masquer la présence d'autres substances.

Pillay a déclaré que l'agent a été administré par le médecin d'équipe Maaki Ramagole à la suite des conseils d'Ekkart Arbeit, un ancien entraîneur est-allemand au passé controversé. Elle dit envisager de déposer une poursuite.

Le membre du conseil d'administration de la Confédération des sports et du comité olympique d'Afrique du Sud (SASCOC) Ray Mali, l'administrateur temporaire de la Fédération d'athlète d'Afrique du Sud (ASA), a déclaré à The Associated Press, jeudi, qu'il ne s'agissait pour l'instant que d'accusations.

Mali a fait savoir que l'élection de huit nouveaux administrateurs de l'ASA, qui a pour but de remplacer les dirigeants qui ont démissionné, se déroulerait ce week-end en dépit du scandale.

La SASCOC gère l'ASA par intérim depuis que le conseil d'administration au complet a été suspendu, l'an dernier, après avoir été accusé d'avoir mal géré ses finances ainsi que le test de féminité de Semenya.