Vers les plus hauts sommets
Patinage artistique jeudi, 24 oct. 2013. 14:04 samedi, 14 déc. 2024. 13:04
Les patineurs artistiques québécois amorceront leur saison vendredi, à l’occasion des Internationaux de Patinage Canada qui se dérouleront à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. Le couple composé d’Eric Radford et de Meaghan Duhamel sera de cette deuxième étape du Grand Prix de même que les solistes Elladj Baldé, Amélie Lacoste et Véronik Mallet.
Sur la troisième marche du podium lors des derniers Championnats du monde, Eric Radford et Meagan Duhamel ne veulent pas en rester là cette année. « Nous voulons plus qu’une médaille de bronze maintenant. Nous voulons être des prétendants à la médaille d’or », affirme Meagan Duhamel.
Après leur arrêt à Saint-Jean, les deux athlètes se rendront à Paris pour le Trophée Eric Bompard. Le duo compte bien obtenir son laissez-passer pour la Finale du Grand Prix qui aura lieu au Japon, au début du mois de décembre.
En vue de cette saison olympique, les protégés des entraîneurs Richard Gauthier et Bruno Marcotte auraient pu décider de rester dans leur zone de confort et de perfectionner ce qu’ils savaient déjà faire. Ceux qui auront la confirmation de leur participation aux Jeux de Sotchi après les Championnats canadiens, en janvier prochain, ont plutôt fait le choix de repousser leurs limites. « Nous voulions passer à la prochaine étape », admet Radford.
En plus d’ajouter un nouveau porté à leur chorégraphie, ils ont élevé le degré de difficulté de certains autres éléments et devraient être encore les seuls à exécuter un triple lutz côte à côte en compétition.
« Nous avons beaucoup travaillé sur l’exécution de nos éléments pour que cela semble plus facile et plus fluide. Nous présenterons aussi des lignes différentes. Ce sera plus moderne et un peu moins classique », poursuit le Montréalais.
Deux nouveaux programmes
Les représentants du Club de patinage artistique Saint-Léonard présenteront deux tout nouveaux programmes qui sont chorégraphiés par Julie Marcotte. « Ils sont très différents l’un de l’autre, assure Radford. Ce n’est pas la même dynamique. »
« Nous avons mis ensemble deux excellentes chorégraphies et nous sommes très enthousiastes de les présenter au monde entier », ajoute Duhamel.
Duhamel et Radford ont déjà testé leurs nouveaux programmes dans le cadre de deux compétitions régionales. « Ça s’est très bien passé et nous semblons bien préparés pour le début du Grand Prix. Nous sommes confiants que nos programmes sont là où ils doivent être à ce stade de la saison. »
Pour le programme court, le duo patinera sur une musique bien spéciale. Tribute a été composée par Eric Radford lui-même, en hommage à son entraîneur Paul Wirtz, décédé en 2006.
« J’ai écrit la chanson au piano au lendemain de sa mort », raconte l’athlète de 28 ans qui a déjà patiné sur cette musique en solo. « J’ai fait l’orchestration sur mon ordinateur cette année en vue de la saison olympique. »
Pour l’Ontarien d’origine, c’était la façon de remercier celui qui lui a tant donné. « C’est la personne qui m’a le plus influencé, non seulement pour ma technique, mais aussi pour ma personnalité et mon style sur la glace. Il m’a donné tous les outils dont j’avais besoin pour me rendre loin. »
Pour Duhamel, qui n’a pas connu Paul Wirtz personnellement, la musique a une autre signification. « Lorsque nous avons discuté de la possibilité de patiner sur cette musique, nous ne pouvions pas l’utiliser uniquement comme un hommage à l’entraîneur d’Eric. Nous avons décidé de la dédier à tous ceux qui nous ont aidés dans notre parcours vers les Jeux olympiques. De cette façon, nous pouvions tous les deux être reliés à la musique », souligne-t-elle.
C’est dans un tout autre registre que Duhamel et Radford s’exécuteront au programme libre puisque c’est la trame sonore du film Alice au pays des merveilles, paru en 2010, qui a été retenue.
« Nous étions sceptiques d’abord, car nous n’avions jamais fait quelque chose de bien théâtral sur la glace, admet Duhamel. Notre chorégraphe estimait que c’était la voie qu’il fallait prendre et que ce risque devrait payer à la fin si c’est fait de la bonne façon. »
« Nous avons créé un programme imagé qui se tient du début à la fin. Nous ne voulions pas que le public ne perde son intérêt en cours de chorégraphie. »
« C’est comme regarder une pièce de théâtre », explique de son côté Eric Radford.
Le lever du rideau se fera donc vendredi après-midi, à Saint-Jean.