L'Australie va distribuer à ses athlètes engagés aux JO de Rio (5-21 août) des préservatifs présentés comme particulièrement novateurs car enduits d'un gel censé être antiviral, et ce dans le but de réduire les risques de contamination au virus Zika.

Le Brésil est le pays le plus touché par ce virus qui se transmet par un moustique ou lors de relations sexuelles et qui peut provoquer une microcéphalie sur le foetus, une malformation grave et irréversible se caractérisant par une taille anormalement petite du crâne.

Des distributeurs de préservatifs seront installés lors des Jeux sur le Village olympique. Mais le Comité olympique australien (AOC) a décidé de mettre à disposition de ses athlètes ses propres préservatifs, de la marque « Dual Protect ».

Elaborés par les sociétés australiennes Starpharma et Ansell, ce préservatif est enduit d'un lubrifiant contenant un gel, VivaGel, qui est selon ses fabricants « un agent antiviral dont les études de laboratoire ont prouvé qu'il inactivait » plusieurs virus sexuellement transmissibles comme le VIH, l'herpès génital ou le virus du papillome humain (VPH).

Les fabricants affirment en outre que des études de laboratoire avaient montré que ce gel apportait « une protection antivirale presque complète » contre le virus Zika.

« La santé et le bien-être de la délégation passe en premier », déclare dans le communiqué Kitty Chiller, de l'AOC.

Le préservatif « Dual Protect » a récemment été mis sur le marché en Australie et est présenté comme une première mondiale par ses fabricants, qui envisagent également de le commercialiser à l'étranger.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé jeudi aux femmes enceintes de ne pas assister cet été aux Jeux olympiques et aux Jeux paralympiques au Brésil en raison du virus Zika.

Plusieurs cas de transmission par voie sexuelle ont été enregistrés après des retours de pays à risque.

L'OMS recommande aux athlètes et aux visiteurs d'appliquer plusieurs fois par jour des produits répulsifs antimoustiques et de porter des vêtements, de préférence de couleur claire, qui couvrent le corps le plus possible.

Elle leur conseille également d'utiliser des préservatifs ou de s'abstenir de toute relation sexuelle pendant leur séjour et pendant au moins quatre semaines après leur retour, et de privilégier les chambres équipées de climatisation.

Le Brésil est le pays le plus touché au monde, avec environ un million et demi de personnes contaminées depuis 2015.