L’expérience d’une compétition internationale apporte son lot de bénéfices aux athlètes, sur le terrain comme à l’extérieur. Le volleyeur Jonathan Portelance souhaite tirer profit de sa plus récente participation au Championnat du monde des moins de 21 ans, lui qui se prépare en vue de sa première saison universitaire.

Âgé de 20 ans, Portelance a été le seul Québécois à représenter le Canada à ce tournoi disputé en Bulgarie et en Italie au cours des dernières semaines.

L’équipe canadienne a conclu la compétition au 10e rang. Elle a perdu son dernier affrontement en quatre manches de 17-25, 21-25, 27-25 et 15-25 contre l’Iran. Un duel qui s’est déroulé en deux temps pour les joueurs canadiens qui n’ont pas été en mesure de suivre la cadence du début à la fin.

« C’était un match où on s’attendait à avoir une bonne opposition. On avait un bon plan de match, mais on a offert une performance correcte. Pour battre une équipe aussi complète et qui a peu de faiblesses, il aurait fallu jouer une partie exceptionnelle. Ce n’est pas ce qu’on a fait », a commenté Jonathan Portelance, tout de même satisfait de l’opposition offerte dans la rencontre.

Selon lui, c’est le manque d’expérience, notamment chez les centraux, qui s’est fait sentir tout au long de ce mondial. Après tout, un seul des douze membres de la formation nationale avait déjà porté les couleurs de l’unifolié par le passé.

« C’est une différence majeure et c’est difficile de compenser ce manque d’expérience. Les autres équipes ont des joueurs qui sont professionnels en Europe. »

La troupe de l’entraîneur-chef Ryan Marsden, est sortie victorieuse de trois rencontres au total, soit celles contre Bahreïn, Cuba et la Thaïlande.

Les Italiens ont remporté la médaille d’or grâce à un gain signé en trois manches face aux Russes lors de la grande finale. Les champions du monde n’ont laissé filer que deux manches durant tout le tournoi, soit en demi-finale contre les Polonais. Ces derniers ont finalement complété le podium en ayant facilement le dessus sur les Argentins.

Des moments « inimaginables »

Jonathan Portelance ne s’en cache pas : il se rendait en Europe sans intention de jouer les héros. Il s’est plutôt concentré sur son rôle de passeur réserviste malgré un temps de jeu plus limité.

La nervosité était bien présente au tout premier duel face aux Brésiliens et le Québécois s’était mis plus de pression sur les épaules. Les choses se sont améliorées par la suite et Portelance a pu profiter de chaque moment.

« Je savais dans quoi je m’embarquais et j’ai vraiment aimé mon expérience. Je n’ai pas été souvent sur le terrain, mais je suis content d’avoir joué quelques manches complètes et que notre entraîneur ait effectué un bon roulement (parmi les joueurs), a-t-il expliqué. Je savais que si je faisais mon travail ou que j’en donnais un peu plus, l’entraîneur allait le remarquer. Ça peut m’aider pour les prochaines années. »

« Affronter une équipe qui porte le chandail d’un autre pays, ça donne des moments inimaginables. »

De retour à la maison, Portelance estime être bien outillé pour lancer sa carrière universitaire avec le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke. Non seulement l’été lui aura permis d’en apprendre en tant que joueur, il aura aussi développé son leadership.

« Ça apporte une certaine crédibilité de faire partie de l’équipe nationale. J’ai gagné en maturité et je pense que les gars auront confiance en moi et que je pourrai faire ma place. Pour ce qui est du volleyball, je sais que je peux aider l’équipe », a-t-il conclu.

La saison universitaire 2021-2022 du RSEQ débutera le vendredi 15 octobre.