Les volleyeurs canadiens joueront au Jeux olympiques de Paris en 2024
Le Manitobain Eric Loeppky a réalisé un as et le banc de l'équipe canadienne de volleyball s'est vidé d'un seul coup. Ses coéquipiers, dont le Québécois Nicholas Hoag, l'ont rejoint pour célébrer la victoire de 3-0 contre le Mexique, mais surtout, une qualification confirmée aux Jeux olympiques de Paris.
Les volleyeurs canadiens ont défait les joueurs du Mexique en trois manches de 25-20, 25-21 et 25-15 au tournoi de qualification olympique qui a eu lieu à Xi'an, en Chine. Ils ont dominé leurs opposants au filet avec 13 blocs contre 5, ainsi qu'au service, réussissant 8 as contre seulement un pour le camp adverse.
Cette cinquième victoire les place au deuxième rang du groupe C et leur a valu la fameuse casquette « En route vers Paris ».
« Je suis encore dans les émotions un peu ! C'est difficile d'expliquer et de raconter comment je me sens », a partagé Nicholas Hoag à Sportcom.
La veille, le Canada s'est incliné en quatre manches contre la Belgique et a glissé provisoirement au troisième rang de son groupe. Une seule manche séparait les deux pays.
Quelques heures avant d'entamer leur dernière partie, les protégés de l'entraîneur-chef Tuomas Sammelvuo ont vu la formation belge perdre en cinq manches face à la Bulgarie.
La porte s'est entrouverte.
« Ça nous a donné espoir ! Contre la Belgique, on a joué notre pire match du tournoi et ç'a été un morceau difficile à avaler. On était nerveux, mais on savait ce qu'on avait à faire », a souligné Hoag.
L'Argentine, sixième au classement mondial, présente aussi une fiche de cinq victoires et deux défaites en Chine. Elle termine troisième du groupe C, ayant perdu une manche de plus que le Canada. Champions en Ligue des nations en juillet, les Polonais ont été dominants et ont remporté leurs six duels du tournoi afin de prendre le premier rang.
« Une fiche de 5 victoires et 2 défaites est assez impressionnante considérant les équipes de notre groupe. On a joué notre propre jeu et on n'a pas essayé d'en faire trop », a analysé Nicholas Hoag, qui a déjà représenté le Canada à deux occasions aux Jeux olympiques, à Rio et à Tokyo.
« On a vaincu des équipes qui, sur papier, auraient dû nous battre, mais on a su faire les petites choses avec constance et les résultats ont suivi. On a évité les erreurs qu'on peut commettre en compétition habituellement et c'est ce qui a fait la différence. »
L'Allemagne, le Brésil, les États-Unis et le Japon sont les autres nations à avoir assuré leur présence à Paris dans les différents tournois de qualification olympique.
Un impact malgré les blessures
Les dernières semaines ont été difficiles et parsemées de blessures pour Nicholas Hoag. Une déchirure à la hanche gauche l'a ralenti à la suite du tournoi en Ligue des nations, où le Canada s'est classé 12e.
Une autre déchirure, cette fois à la hanche droite, s'est ajoutée avant de prendre part au tournoi de qualification olympique.
« Ç'a été assez compliqué pour moi, a admis Hoag. J'ai mis mon égo de côté et j'ai aidé l'équipe comme je le pouvais. Je suis entré sur le terrain au service quand l'entraîneur le souhaitait et j'ai essayé de guider les joueurs plus jeunes, dans leur préparation comme à l'entraînement. »
Le capitaine de la formation canadienne retrouvera maintenant ses coéquipiers du club Arkas en Turquie et se préparera pour ses troisièmes Jeux olympiques. Stephen Maar, Lucas Van Berkel et Arthur Szwarc sont les trois autres Canadiens présents en Chine à avoir participé aux Jeux de Tokyo, en 2021.