Montréal - C'est une bien drôle de saison 2010 qui a commencé, vendredi, pour l'équipe canadienne féminine de volleyball. Les joueuses du pays, en action à la Coupe panaméricaine, devront patienter à la fin du mois d'octobre avant de disputer leur deuxième et dernier tournoi.

La longue préparation qui les mènera jusqu'aux Championnats du monde, qui auront lieu du 29 octobre au 14 novembre, au Japon, est en fait probablement le plus important défi qui attend les Canadiennes. « C'est une saison qui va être longue. Nous connaissons notre but, mais tout ça reste encore un peu loin dans nos têtes », a admis Janie Guimond.

« Nous devons vraiment y aller une étape à la fois. Si nous réussissons à atteindre les petits objectifs que nous nous sommes fixés, nous devrions arriver au Japon prêtes mentalement et physiquement. »

Chose certaine, l'ambiance est bonne depuis l'ouverture du camp de sélection, au début du mois de mai, au terme duquel 29 joueuses ont été retenues pour former les équipes nationales A et B. Outre Guimond, les Québécoises Nadine Alphonse et Marie-Pier Murray-Méthot se sont également taillé une place au sein des formations canadiennes.

Alphonse, blessée, et Murray-Méthot n'ont pas fait le voyage à Tijuana, au Mexique, mais pourraient jouer lors des matchs amicaux prévus au Pérou, à l'été, et contre les Cubaines à Winnipeg, en septembre.

Un objectif ambitieux, mais atteignable

À la Coupe panaméricaine, les Canadiennes, 24es au monde, ont d'abord été défaites de 22-25, 25-20, 25-22, 19-25 et 15-11 par les Argentines, classées 19es. Elles ont ensuite réussi à soutirer une manche aux Cubaines, sixièmes au monde, avant d'être battues 21-25, 25-19, 25-21 et 25-19.

Les Brésiliennes, championnes olympiques et vice-championnes mondiales, et les Dominicaines croiseront aussi le chemin des athlètes du pays dans le groupe A. Le tournoi permettra aux trois meilleures nations de la confédération NORCECA de se qualifier pour le Grand Prix de 2011.

Six formations sont dans le groupe B, dont celle des Américaines, quatrièmes au classement international.

Guimond, qui occupe le rôle de substitut à la libéro partante Julie Young au Mexique, et ses coéquipières étaient confiantes avant la compétition de se classer parmi les trois premiers pays de la zone NORCECA. « C'est un gros objectif, mais qui n'est pas inatteignable. »

Les Canadiennes avaient d'ailleurs établi un plan directeur assez précis. « Nous devons nous concentrer sur nos propres actions, être agressives au service et réussir à faire un bon premier contact en réception de service », a résumé la volleyeuse de Bécancour.

Faire ses preuves tous les jours

Initialement, 14 joueuses devaient être sélectionnées pour la Coupe panaméricaine. Un changement de dernière minute a cependant bousculé les plans de l'entraîneur national Arnd Ludwig, l'obligeant à laisser deux de ses protégées au Canada.

De plus, les nouveaux règlements de la fédération internationale qui prévoient l'utilisation de plus d'une libéro dans un match ne seront pas en vigueur à Tijuana. Guimond ne devrait donc pas être utilisée.

Peu importe, sa seule présence à la compétition lui permet de marquer des points en vue d'une sélection pour les mondiaux, où 14 volleyeuses du pays et 2 libéros devraient fouler le sol nippon. La Québécoise, l'Albertaine Julie Young et la Britanno-Colombienne Claire Hanna sont les libéros des équipes nationales.

« Nous aurons à faire nos preuves tous les jours », a toutefois précisé l'ergothérapeute, qui entretient une belle relation avec Young. « Nous sommes deux athlètes complètement différentes, qui ont des forces et des faiblesses complètement différentes. Nous nous encourageons et nous nous respectons beaucoup. »

Le parcours vers le Japon a officiellement commencé vendredi. Certaines sont encore à la ligne de départ, d'autres ont pris une certaine avance. Mais quatre mois, c'est long, très long.