LONDRES (AFP) - Amnesty International s'est engagée vendredi à suivre de très près, d'ici aux Jeux olympiques de Pékin en 2008, la situation des droits de l'homme en Chine, caractérisées selon l'organisation, par des violations "graves" et "quotidiennes".

"Amnesty International se félicite du fait que les feux des projecteurs vont être braqués sur la Chine au cours des quatre années" précédant les Jeux olympiques de 2008, selon un communiqué de l'organisation de défense des droits de l'homme.

Car "des violations graves des droits de l'homme sont une réalité quotidienne en Chine", souligne Amnesty. Et si l'attention suscitée par les Jeux "peut amoindrir ou même mettre fin à ces violations, la Charte olympique, avec son engagement à "préserver la dignité humaine", pourra alors jouer un rôle significatif en Chine d'ici à 2008", estime l'organisation.

Lorsque la capitale chinoise avait été choisie en 2001 pour organiser les Jeux de 2008, le Comité international olympique avait formulé l'espoir que cet événement contribuerait à améliorer la situation des droits de l'homme dans ce pays.

Néanmoins, selon Amnesty, les progrès dans ce domaine ont été négligeables: "jusqu'à présent, peu a été fait pour conforter ces déclarations optimistes".

Bien au contraire, la préparation des Jeux a donné lieu à des abus, affirme l'organisation qui cite l'exemple d'habitants de Pékin obligés de quitter leur domicile pour faire de la place.

D'autres organisations de défense des droits de l'homme ont également appelé à exercer des pressions sur la Chine avant les Jeux olympiques de Pékin.

Reporters sans frontières (RSF) a lancé jeudi un site internet appelant au boycottage des Jeux olympiques de Pékin, au regard des nombreuses entorses aux droits de l'homme relevées dans "l'une des dictatures les plus sanglantes du monde".

"L'Histoire a montré que les régimes totalitaires sont plus sensibles à un équilibre des pouvoirs qu'à un dialogue constructif", a indiqué Reporters sans frontières.