ATHENES (AFP) - Le gouvernement grec a présenté mercredi, sept mois après la fin des Jeux olympiques de l'été dernier à Athènes, ses plans pour l'utilisation des multiples sites sportifs construits en vue des compétitions et pour la plupart abandonnés depuis.

Plus d'une douzaine de sites seront utilisés à des fins commerciales pour attirer des investisseurs privés, selon un projet de loi, initialement prévu pour décembre dernier, présenté par la ministre-adjoint de la Culture, chargée des sports, Fanny Palli-Pétralia.

La ministre a indiqué que la compagnie publique chargée de la gestion des sites, Olympic Properties SA, avait déjà signé onze accords pour l'organisation de conférences et d'événements sportifs au cours des trois prochains mois, dont une épreuve de la coupe du monde du slalom Canoë-kayak au centre d'Hellinikon.

"Rien n'est à vendre, et rien ne sera vendu", a-t-elle déclaré dans une conférence de presse, répétant que le gouvernement ne vendra pas de sites pour renflouer les caisses de l'Etat.

La plupart des sites disposeront de cafés, de restaurants et de boutiques. Un hôtel avec un petit nombre de chambres cinq étoiles sera construit au centre de voile d'Agios Kosmas. Le site hippique de Markopoulos recevra un golf et le pavillon de taekwondo de Faliron deviendra un centre de conférences.

"Erreurs"

Le gouvernement prévoit de créer des centres culturels sur les sites de Galatsi (gymnastique rythmique) et Goudi (badminton).

"Nous avons rencontré plusieurs groupes, grecs et étrangers", a par ailleurs affirmé Mme Palli-Pétralia interrogée sur l'intérêt exprimé par d'éventuels investisseurs privés, sans cependant apporter de précisions.

Les responsables gouvernementaux ont assuré que les sites étaient en parfaite condition malgré l'absence d'utilisation depuis des mois.

Un responsable du ministère chargé des sites olympiques, Spyros Kladas, a cependant admis qu'un contrôle avait révélé un certain nombre "d'erreurs" dans la construction des sites terminés à la hâte avant les Jeux. Un bilan sera fourni à la fin de l'inspection à automne prochain.

"Au stade olympique, par exemple, nous avons enregistré des dégâts après le démontage de certains éléments d'infrastructure ou de mobilier utilisés pour les Jeux", a dit M. Kladas, mais "ces erreurs peuvent être réparées", a-t-il ajouté.

Selon le gouvernement, les Jeux ont coûté 9 milliards d'euros, le double du montant initialement prévu, et l'entretien des sites doit coûter quelque 80 millions d'euros par an.