Adieu le « Kid »
Baseball vendredi, 17 févr. 2012. 11:32 vendredi, 13 déc. 2024. 03:49
Ce fut comme un grand frisson, une chair de poule aussi désagréable que la teneur de la bombe lancée par Frank Gifford en plein Monday Night Football, au réseau ABC. C'était le l0 décembre 1984. « Messieurs », dit-il à ses collègues Don Meredith et O.J. Simpson, « Gary Carter vient d'être échangé aux Mets de New York ». J'étais sidéré, incrédule, choqué, comme tous les amateurs! « Gary Carter échangé? »
Ce soir-là, les Expos de Montréal sont morts. Pas instantanément, certes. Mais ce fut le premier signe de la longue agonie qui allait suivre au cours des vingt années suivantes. Ce fut la fin de « l'innocence », le constat brutal que Montréal ne pouvait plus suivre le même rythme que les marchés puissants comme New York, Los Angeles et autres. Ce fut le début d'une ère frustrante pour les amateurs, marquée par de longues et prometteuses reconstructions suivies immanquablement par de tristes liquidations.
Avec le départ de Gary Carter, les Expos venaient de perdre leur cœur, leur âme, leur personnalité. Carter fut, à lui seul, le lien le plus fort de l'histoire de l'équipe avec ses partisans. Si Rusty Staub avait marqué le début de la concession, si la merveilleuse édition de 1994 avait de quoi faire saliver les autres formations du baseball majeur, si Vladimir Guerrero nous a fait bondir de notre siège à plusieurs reprises, aucun autre joueur ayant porté l'uniforme des Expos n'aura eu le même impact que le « Kid ».
À Montréal, Gary Carter avait trouvé le marché parfait pour lui. Sa joie de vivre, son énergie, son intensité sur le terrain, sa grande générosité envers le public étaient des qualités dont raffolent les amateurs de sport de chez nous. Les quelques mots de français qu'il distribuait ici et là avec le sourire nous portaient presque à oublier qu'il était américain et anglophone. Globalement, il donnait l'impression d'être vraiment heureux à Montréal, d'être « un des nôtres ».
Frissons et chair de poule. C'est aussi la sensation ressentie en voyant les récentes photos de cet homme ravagé par le cancer. Ce fut aussi la sensation ressentie jeudi, en apprenant son décès. Avec en toile de fond, une grande tristesse. Mais aussi, de merveilleux souvenirs.
Adieu le « Kid ». On ne t'oubliera jamais.
Ce soir-là, les Expos de Montréal sont morts. Pas instantanément, certes. Mais ce fut le premier signe de la longue agonie qui allait suivre au cours des vingt années suivantes. Ce fut la fin de « l'innocence », le constat brutal que Montréal ne pouvait plus suivre le même rythme que les marchés puissants comme New York, Los Angeles et autres. Ce fut le début d'une ère frustrante pour les amateurs, marquée par de longues et prometteuses reconstructions suivies immanquablement par de tristes liquidations.
Avec le départ de Gary Carter, les Expos venaient de perdre leur cœur, leur âme, leur personnalité. Carter fut, à lui seul, le lien le plus fort de l'histoire de l'équipe avec ses partisans. Si Rusty Staub avait marqué le début de la concession, si la merveilleuse édition de 1994 avait de quoi faire saliver les autres formations du baseball majeur, si Vladimir Guerrero nous a fait bondir de notre siège à plusieurs reprises, aucun autre joueur ayant porté l'uniforme des Expos n'aura eu le même impact que le « Kid ».
À Montréal, Gary Carter avait trouvé le marché parfait pour lui. Sa joie de vivre, son énergie, son intensité sur le terrain, sa grande générosité envers le public étaient des qualités dont raffolent les amateurs de sport de chez nous. Les quelques mots de français qu'il distribuait ici et là avec le sourire nous portaient presque à oublier qu'il était américain et anglophone. Globalement, il donnait l'impression d'être vraiment heureux à Montréal, d'être « un des nôtres ».
Frissons et chair de poule. C'est aussi la sensation ressentie en voyant les récentes photos de cet homme ravagé par le cancer. Ce fut aussi la sensation ressentie jeudi, en apprenant son décès. Avec en toile de fond, une grande tristesse. Mais aussi, de merveilleux souvenirs.
Adieu le « Kid ». On ne t'oubliera jamais.