Dans la vie, il faut savoir saisir sa chance. C'est exactement ce qu'a fait Simon Gravel lors d'un tournoi d'envergure, en Géorgie. Le receveur de 19 ans a ensuite été invité à des essais professionnels en Floride. Voilà qu'il est maintenant sous contrat avec l'organisation des Red Sox.

« Quand je l'ai su, j'ai eu des frissons, affirme Gravel. Il est temps de réaliser mon rêve. »

Peu de joueurs peuvent se vanter d'être passés du baseball junior élite à une organisation professionnelle.

« J'ai toujours cru en Simon, soutient son père Claude. Il y a des embûches et des choses qui font que ça ne se passe pas comme on veut. Tout a fonctionné pour Simon dans cette semaine-là. »

Une semaine, c’est exactement dans ce laps de temps que tous les événements se sont déroulés. Après le tournoi en Géorgie, il a été invité aux essais professionnels, avant d'être embauché par les Red Sox quelques jours plus tard.

« Il a pété le feu dès le premier match, relate son père. Après cela, il y a eu un effet boule de neige. Les appels, tout s'est passé très vite. »

« J'ai frappé pour ,600 dès la première partie, se rappelle Gravel. Mon assistant-entraîneur m'a dit que ça faisait longtemps qu'il n'avait pas vu un receveur frapper aussi bien. »

C'est surtout cet aspect du jeu qui fait de Simon Gravel un diamant brut. Rares sont les receveurs qui excellent au bâton dans les majeures.

« Il a un bâton extraordinaire, affirme Danny Prata, l’ancien gérant de Gravel avec le Royal de Repentigny. Quand tu frappes comme ça, c'est certain qu’une équipe va te trouver. »

« Le directeur du recrutement m'a dit que s'il y avait un receveur dangereux au bâton, caché sous une roche en Afghanistan, il le trouverait, soutient son père Claude. Simon a ces deux atouts, alors il devrait bien progresser.»

Simon se dirigera maintenant vers Forth Myers, où évolue la filiale A des recrues des Red Sox. Il s'entraînera avec l'équipe, mais ne disputera aucune rencontre, puisque la formation est complète et que son contrat ne s'amorce qu'en 2014.

D’après un reportage de Martin Leclerc