L'Académie de baseball Canada remplit de plus en plus son rôle

Fondée en 1990, l'Académie de baseball Canada, aussi populairement désigné l'ABC, a formé pratiquement tous les joueurs québécois qui ont goûté au baseball professionnel. Parmi eux, Russell Martin, Abraham Toro et l'ancien lanceur étoile des Capitales de Québec, Karl Gélinas.

« Ce sont des installations intéressantes pour que les jeunes puissent se développer, a soutenu Gélinas , même s'ils n'ont pas la chance de jouer aussi souvent que des jeunes en Floride ou en Arizona. On trouve quand même le moyen de jouer entre 80 et 100 matchs par année avec le programme.  »

« On en voit de plus en plus. Nous sommes un petit groupe. Tout le monde se connaît et tout le monde s'appuie, a mentionné Toro. Le plus que nous pouvons nous aider et mieux ça va aller. »

Pour une première fois, il pourrait y avoir en 2023 dans le Baseball majeur, quatre joueurs  de position formés au Québec, soit Abraham Toro, Charles Leblanc, Oto Lopez et Édouard Julien, qui cogne à la porte de la MLB, avec les Twins du Minnesota. 

«  Ce sont tous des gars avec qui j'ai joué, que ce soit contre ou avec, a ajouté Toro. J'ai joué avec Charles donc j'étais vraiment content pour lui et Édouard Julien, je pense qu'il va commencer l'année.  »

« Ce sont de jeunes entraîneurs qui partagent ce qu'ils ont appris. Que ce soit Benjamin Pelletier ou Karl Gélinas, pour ne nommer que ceux-là, a déclaré Martin.  Ils partagent l'information qu'ils ont reçue dans leur parcours et ce sont les jeunes qui en bénéficient.  »

Comme a dû le constater Charles Leblanc qui a reculé dans l'échiquier des Marlins malgré une audition réussie en 2022, le plus difficile n'est pas d'accéder aux majeures, mais d'y demeurer.

« Charles et Otto font ce qu'ils ont à faire pour saisir leur chance et dès que la porte va s'ouvrir, c'est à eux de saisir cette chance, a estimé Jasmin Roy. Le reste peut être de l'histoire comme Russell Martin et Éric Gagné.  »

L'ABC n'a plus à prouver la qualité de son enseignement. D'ailleurs pas moins de 71 joueurs de baseball ou joueuses de softball évoluent dans un collège américain. À titre de comparaison, l'ancien espoir des Angels, Karl Gelinas, estime qu'une dizaine de Québécois seulement évoluaient dans un collège américain au même moment que lui, au début des années 2000.