Grâce à ses trois victoires et deux défaites à l’issue de la ronde d’ouverture de la Coupe du monde des moins de 18 ans, l’équipe canadienne masculine de baseball s’est taillé une place en super ronde de ce tournoi présenté à Gijang, en Corée du Sud.

Les Canadiens, dixième rang mondial, ont conclu la première partie du tournoi mercredi avec une défaite difficile à avaler. Ils ont cédé la victoire aux Australiens, septièmes à l’international, après avoir fait une mauvaise séquence en défense, ce qui a permis à leurs adversaires d’inscrire deux points au tableau en début de huitième manche et de conserver leur avance 7-6.

« C’est une dure défaite parce que nous avions bien commencé le tournoi et nous étions en confiance que nous étions une des meilleures équipes, sinon la meilleure. C’était un match qui allait d’un côté comme de l’autre », a fait savoir Antoine Jean, le lanceur partant de cette partie, qui a permis trois points en cinq manches et deux tiers de travail.

Au terme de ce match, le Canada s’est classé parmi les trois premiers du groupe A, tout comme la Corée du Sud et l’Australie. Pour la super ronde, seuls les résultats entre les équipes qui y accèdent (y compris les matchs de la ronde d’ouverture) sont pris en compte.

« Notre fiche est comparée à celle des deux autres formations du groupe qui accèdent à la super ronde. Comme nous avons perdu contre l’Australie et la Corée du Sud, nous commencerons avec 0 victoire et 2 défaites. Nous voulions gagner aujourd’hui parce que nous aurions commencé la super ronde avec une victoire et une défaite comme les autres équipes. Nous devons gagner nos trois prochains matchs si nous voulons une chance de jouer pour l’or », a poursuivi le Montréalais Jean, dont le pays a remporté six médailles, dont une d’or, à la Coupe du monde des moins de 18 ans.

Un début de tournoi en force

À son premier match vendredi dernier, le Canada a vaincu la Chine par la marque de 17-3. Dans cette rencontre, le Mascouchois Raphaël Pelletier et l’Ontarien Austin Gomm ont réussi deux doubles productifs de suite.

Les porte-couleurs de l’unifolié ont enchaîné avec une victoire de 11-0 sur les Pays-Bas, puis ont connu leur première défaite face aux favoris locaux dimanche. Les Sud-Coréens, troisièmes au monde, l’ont emporté 8-5. Lundi, les Canadiens ont blanchi les Nicaraguayens 9-0.

Pour Antoine Jean, le simple fait de participer à cette compétition est déjà un accomplissement en soi. La préparation du jeune homme de 18 ans s’est échelonnée sur plusieurs mois où il a pris part à de nombreux camps avec la formation du pays.

« J’ai été sélectionné sur l’équipe canadienne il y a près d’un an et c’est un gros objectif de réussi pour moi. Au fil du temps, j’ai eu de plus en plus un gros rôle dans l’équipe, ce qui m’a permis de me tailler un poste pour la Coupe du monde. Je suis fier de ça! »

De grands défis à venir

L’équipe canadienne se mesurera aux trois meilleures formations du groupe B pour la super ronde. Elle affrontera celle du Japon (première au monde) jeudi, des États-Unis (deuxième à l’international) vendredi, puis de Taipei (quatrième) samedi. Les médailles seront disputées dimanche.

« Ce sont trois grosses équipes. Nous ne pouvons pas arriver sur les talons pour les affronter parce qu’elles vont prendre les devants tout de suite et ne pas nous laisser revenir. Il faut arriver prêts et ne jamais sortir de notre objectif », a expliqué Jean.

Selon lui, le Canada pourra miser sur sa combativité, sa plus grande qualité, pour arriver à déjouer et prendre le dessus sur ses adversaires. « Sur papier, les alignements du Japon et des États-Unis ont probablement des joueurs plus talentueux, qui peuvent frapper des circuits et qui lancent plus fort que nous. Sauf que, si nous mettons nos 20 joueurs dans le même bateau et que nous allions nos forces pour atteindre le même objectif, nous avons une équipe vraiment difficile à battre », a-t-il conclu.