Beaucoup de positif à Cincinnati
Baseball mercredi, 1 sept. 2010. 20:44 samedi, 14 déc. 2024. 14:37
La bataille qui aura été la plus intéressante à surveiller cette année aura été, pour moi, celle que nous ont offert les Cardinals de St. Louis et les Reds de Cincinnati dans la division Centrale de la Ligue nationale.
J'en parle maintenant, à un mois de la fin de la saison régulière, parce que selon moi on peut déjà désigner un gagnant dans cette lutte passionnante. Au 1er septembre, les Reds ont une avance de 7,5 matchs au sommet de la division et il faudrait un désastre monumental pour que la hiérarchie soit bousculée dans la Centrale d'ici le mois d'octobre.
Qui est le grand gagnant là-dedans? Le directeur général des Reds, Walt Jocketty, qui, en 2007, a été poliment remercié pour ses services par les Cardinals, qui ont préféré garder le gérant Tony LaRussa.
Ce scénario, que peu d'observateurs avaient prédit au début de la saison, peut être vu de deux angles différents. Certains diront que les Reds représentent une belle surprise et d'autres préféreront affirmer que les Cards ont été décevants. Personnellement, j'adhère à ces deux théories.
Pour moi, il ne fait aucun doute que les Cards sont une déception. Vous me trouverez peut-être dur, mais Matt Holliday ne fait pas le travail et Albert Pujols, même s'il connaît une bonne saison, n'a pas le genre de statistiques auxquelles il nous a habitués. La grande vedette des Cards est en voie de terminer l'année avec une moyenne inférieure à ,330 pour la troisième fois seulement en huit ans. Ses coups de circuit et ses points produits ne sont pas là non plus...
À Cincinnati, on assiste encore à du grand Dusty Baker. Ce qu'il a réussi à faire avec les Giants de San Francisco et les Cubs de Chicago, il le fait avec les Reds, c'est-à-dire montrer à ses joueurs comment gagner. Je crois sincèrement que c'est Baker qui a appris à Barry Bonds à gagner. Aujourd'hui, il a le même genre d'influence sur le Canadien Joey Votto.
Votto, avec un mois à faire à la saison, est pour moi le joueur le plus utile à son équipe dans la Ligue nationale. Avec une moyenne au bâton de ,326, 32 circuits et 97 points produits au moment d'écrire ces lignes, le petit gars de Toronto a des chances de gagner la Triple couronne et si le titre de MVP lui échappe, ce sera simplement parce que Pujols la lui aura volée.
On a longtemps parlé de Jason Bay et de Justin Morneau comme des Canadiens qui représentent admirablement le pays à travers les majeures, mais Votto fait maintenant partie de cette élite.
Aroldis Chapman, l'espoir cubain
Mardi, les Reds ont rappelé le jeune phénomène Aroldis Chapman de leur club-école de niveau AAA. L'artilleur cubain, qui fait énormément parler de lui en raison de sa balle rapide pouvant atteindre 103 milles à l'heure, fera partie du personnel de releveurs de l'équipe pour le reste de la saison.
Je crois que l'impact qu'il aura sur les Reds pourrait être semblable à celui exercé par David Price sur les Rays de Tampa Bay en 2008. Ça me fait aussi penser à la façon avec laquelle les Yankees ont géré l'arrivée dans les majeures de Joba Chamberlain en 2007. On a été très prudent avec Chamberlain lors de son accession aux grandes ligues et il avait été dominant à ses débuts.
Alors si, d'ici la fin de la saison, les Reds utilisent Chapman intelligemment et avec parcimonie, il pourrait leur rendre de grands services. Le danger, toutefois, c'est de se laisser emporter par l'importance d'une course au championnat. Et Dusty Baker, malgré toutes ses belles qualités, n'est pas reconnu pour bien gérer ses jeunes lanceurs. J'espère qu'il fera attention à son nouveau joyau.
Le Manny Show déménage à Chicago
Dans l'autre division Centrale, celle de la Ligue américaine, les White Sox de Chicago viennent de lancer une prière de la dernière chance en mettant le grappin sur Manny Ramirez, que les Dodgers de Los Angeles ont laissé partir.
Je donne une bonne note aux White Sox pour avoir fait l'acquisition de Manny. Ils ont maintenant un joueur qui a fait ses preuves sous la pression. Par contre, cette année, il faut avouer qu'il connaît une saison particulièrement difficile. Ce n'est pas des farces, ses tresses ont plus poussé que sa moyenne au bâton!
Le problème avec Manny, c'est qu'il est un invité fort agréable pour le souper, mais rendu au dessert, tout le monde a hâte qu'il parte. Et comme l'art de se donner une chance n'est pas donné à tout le monde, le cher Manny est arrivé à Chicago et a rencontré les journalistes en ne parlant qu'en espagnol... Ça commence bien!
Le problème avec Manny, c'est qu'il aimerait diriger le cirque, mais il en fait seulement partie. C'est malheureux, parce qu'il a tellement de talent.
Une bonne nouvelle pour Maxime St-Pierre
Je m'en voudrais de terminer cette chronique sans parler de Maxime St-Pierre, un Québécois qui vient d'obtenir sa première chance dans les majeures après 13 saisons dans les mineures.
St-Pierre, qui fait partie de l'organisation des Tigers de Detroit, est un bel exemple de persévérance et de patience. Et je félicite le directeur général David Dombrowski et le gérant Jim Leyland de lui donner sa chance. C'est une belle récompense qu'ils donnent à un joueur qui a été loyal à l'organisation pendant toutes ces années.
Je pense que St-Pierre a le talent pour être un entraîneur dans les mineures et, qui sait, peut-être pourrait-il être le futur entraîneur de l'enclos des releveurs des Tigers.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
J'en parle maintenant, à un mois de la fin de la saison régulière, parce que selon moi on peut déjà désigner un gagnant dans cette lutte passionnante. Au 1er septembre, les Reds ont une avance de 7,5 matchs au sommet de la division et il faudrait un désastre monumental pour que la hiérarchie soit bousculée dans la Centrale d'ici le mois d'octobre.
Qui est le grand gagnant là-dedans? Le directeur général des Reds, Walt Jocketty, qui, en 2007, a été poliment remercié pour ses services par les Cardinals, qui ont préféré garder le gérant Tony LaRussa.
Ce scénario, que peu d'observateurs avaient prédit au début de la saison, peut être vu de deux angles différents. Certains diront que les Reds représentent une belle surprise et d'autres préféreront affirmer que les Cards ont été décevants. Personnellement, j'adhère à ces deux théories.
Pour moi, il ne fait aucun doute que les Cards sont une déception. Vous me trouverez peut-être dur, mais Matt Holliday ne fait pas le travail et Albert Pujols, même s'il connaît une bonne saison, n'a pas le genre de statistiques auxquelles il nous a habitués. La grande vedette des Cards est en voie de terminer l'année avec une moyenne inférieure à ,330 pour la troisième fois seulement en huit ans. Ses coups de circuit et ses points produits ne sont pas là non plus...
À Cincinnati, on assiste encore à du grand Dusty Baker. Ce qu'il a réussi à faire avec les Giants de San Francisco et les Cubs de Chicago, il le fait avec les Reds, c'est-à-dire montrer à ses joueurs comment gagner. Je crois sincèrement que c'est Baker qui a appris à Barry Bonds à gagner. Aujourd'hui, il a le même genre d'influence sur le Canadien Joey Votto.
Votto, avec un mois à faire à la saison, est pour moi le joueur le plus utile à son équipe dans la Ligue nationale. Avec une moyenne au bâton de ,326, 32 circuits et 97 points produits au moment d'écrire ces lignes, le petit gars de Toronto a des chances de gagner la Triple couronne et si le titre de MVP lui échappe, ce sera simplement parce que Pujols la lui aura volée.
On a longtemps parlé de Jason Bay et de Justin Morneau comme des Canadiens qui représentent admirablement le pays à travers les majeures, mais Votto fait maintenant partie de cette élite.
Aroldis Chapman, l'espoir cubain
Mardi, les Reds ont rappelé le jeune phénomène Aroldis Chapman de leur club-école de niveau AAA. L'artilleur cubain, qui fait énormément parler de lui en raison de sa balle rapide pouvant atteindre 103 milles à l'heure, fera partie du personnel de releveurs de l'équipe pour le reste de la saison.
Je crois que l'impact qu'il aura sur les Reds pourrait être semblable à celui exercé par David Price sur les Rays de Tampa Bay en 2008. Ça me fait aussi penser à la façon avec laquelle les Yankees ont géré l'arrivée dans les majeures de Joba Chamberlain en 2007. On a été très prudent avec Chamberlain lors de son accession aux grandes ligues et il avait été dominant à ses débuts.
Alors si, d'ici la fin de la saison, les Reds utilisent Chapman intelligemment et avec parcimonie, il pourrait leur rendre de grands services. Le danger, toutefois, c'est de se laisser emporter par l'importance d'une course au championnat. Et Dusty Baker, malgré toutes ses belles qualités, n'est pas reconnu pour bien gérer ses jeunes lanceurs. J'espère qu'il fera attention à son nouveau joyau.
Le Manny Show déménage à Chicago
Dans l'autre division Centrale, celle de la Ligue américaine, les White Sox de Chicago viennent de lancer une prière de la dernière chance en mettant le grappin sur Manny Ramirez, que les Dodgers de Los Angeles ont laissé partir.
Je donne une bonne note aux White Sox pour avoir fait l'acquisition de Manny. Ils ont maintenant un joueur qui a fait ses preuves sous la pression. Par contre, cette année, il faut avouer qu'il connaît une saison particulièrement difficile. Ce n'est pas des farces, ses tresses ont plus poussé que sa moyenne au bâton!
Le problème avec Manny, c'est qu'il est un invité fort agréable pour le souper, mais rendu au dessert, tout le monde a hâte qu'il parte. Et comme l'art de se donner une chance n'est pas donné à tout le monde, le cher Manny est arrivé à Chicago et a rencontré les journalistes en ne parlant qu'en espagnol... Ça commence bien!
Le problème avec Manny, c'est qu'il aimerait diriger le cirque, mais il en fait seulement partie. C'est malheureux, parce qu'il a tellement de talent.
Une bonne nouvelle pour Maxime St-Pierre
Je m'en voudrais de terminer cette chronique sans parler de Maxime St-Pierre, un Québécois qui vient d'obtenir sa première chance dans les majeures après 13 saisons dans les mineures.
St-Pierre, qui fait partie de l'organisation des Tigers de Detroit, est un bel exemple de persévérance et de patience. Et je félicite le directeur général David Dombrowski et le gérant Jim Leyland de lui donner sa chance. C'est une belle récompense qu'ils donnent à un joueur qui a été loyal à l'organisation pendant toutes ces années.
Je pense que St-Pierre a le talent pour être un entraîneur dans les mineures et, qui sait, peut-être pourrait-il être le futur entraîneur de l'enclos des releveurs des Tigers.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.