Canseso pourrait être en difficulté
Baseball mercredi, 9 févr. 2005. 20:10 mercredi, 11 déc. 2024. 10:57
(AP) - Tout ce qu'a écrit Jose Canseco dans son livre pourrait être la vérité. Ou peut-être quelques passages seulement. Mais peu importe, c'est exactement ce que le baseball mérite. Depuis une quinzaine d'années, presque tous ceux qui sont impliqués dans le baseball ont trébuché en tentant de tracer la ligne entre ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas.
Par défaut, on pourrait ainsi penser que Canseco est une source fiable.
"Si tout a été fabriqué, il en souffrira sérieusement, a déclaré l'ancien lanceur des Athletics d'Oakland et un ex-coéquipier de Canseco, Dave Stewart, au San Francisco Chronicle. Mais si vous avez déjà admis que vous avez utilisé des stéroïdes, alors croyez-moi, vous devriez savoir qui en utilise."
Canseco est une des quatre étoiles du baseball qui a déjà reconnu publiquement avoir pris des drogues pour améliorer sa performance, ou encore, selon les rapports, avoir témoigné à cet effet en cour. Un des quatre, Ken Caminiti, est mort. Un deuxième, Gary Sheffield, a dit qu'il en prenait sans y penser. Le troisième, Jason Giambi, n'a toujours pas confirmé aucun des détails sordides qui ont fait la manchette lors de son témoignage lors de l'enquête sur BALCO.
Canseco, lui, est plus que disponible pour en parler et apparemment, il cite des noms. On parle tellement de sa version des faits que son éditeur, HarperCollins, a devancé la sortie de son livre d'une semaine, du 21 février à lundi prochain, et que l'émission 60 minutes de CBS, qui projetait de présenter un reportage sur Canseco le 20 février, le diffusera plutôt dimanche.
Aucun extrait du livre de Canseco n'a encore été rendu public mais le Daily News, un quotidien de New York, affirme que Canseco écrit qu'il a injecté des stéroïdes à Mark McGwire quand ils étaient des coéquipiers à Oakland et qu'il a montré à Ivan Rodriguez, Juan Gonzalez et Rafael Palmeiro comment s'y prendre pour utiliser des drogues pour avoir plus de muscles quand il était au Texas en 1992.
Les trois anciens coéquipiers de Canseco ont rapidement rejeté les allégations, et McGwire a constamment nié avoir utilisé des stéroïdes. Mais là encore, même après que le chroniqueur de l'Associated Press Steve Wilstein eut découvert une bouteille d'androsténédione dans le casier de McGwire en 1998 - avant que le baseball ne bannisse ce produit - le frappeur de puissance des Cards de St.Louis insistait pour dire que quelqu'un "avait mis son nez dans mon casier."
Mais ce n'est pas vraiment ce qui s'était produit.
Ce qui est arrivé est ce qui suit: McGwire a reconnu publiquement avoir pris de l'androsténédione 24 heures après qu'on eut demandé une entrevue à un dirigeant des Cards. Or le jour précédent, voici ce que ce dirigeant avait dit: "Utilise-t-il ce produit? Il n'en connaît même pas l'orthographe."
Ce genre de désinformation a eu pour effet d'embrouiller la question alors que le nombre de circuits dans le baseball augmentait de façon alarmante. Trop de dirigeants, de joueurs, de gérants et de soigneurs expliquaient alors que les balles étaient mieux cousues, que les bâtons étaient plus durs, que les nouveaux terrains étaient trop petits. En fait, ils ont donné toutes les explications possibles à l'exception de la plus évidente: les joueurs étaient devenus trop musclés.
Il y a quelques années, Canseco avait affirmé que 80 pour cent des joueurs des ligues majeures avaient déjà utilisé des stéroïdes, et il maintient ses affirmations. Sans fournir aucun détail, il a dit au New York Times: "Je vais avoir une grosse conférence de presse, à la fois internationale et mondiale, quand le livre sortira. Je répondrai alors à toutes les questions."
Si tout autre joueur que Canseco ayant les mêmes statistiques - 462 circuits dans les ligues majeures de 1985 à 2001 - promettait de tout dire, ce serait l'hystérie collective. Mais les déclarations antérieures de Canseco et son comportement par le passé à l'extérieur du terrain ont miné sa crédibilité. Les incidents qu'il décrira seront assez explicites pour donner l'impression que c'est vrai, mais Canseco, un ancien des Blue Jays de Toronto, est le pire messager qui soit. Sans oublier, faut-il aussi préciser, que personne n'aime un mouchard.
Les camps d'entraînement s'ouvriront bientôt et il est assuré que des joueurs et des dirigeants auront à répondre à des questions difficiles. Mais il est grandement temps qu'ils soient confrontés à des questions que les amateurs de baseball se posent depuis déjà un bon bout de temps.
Jusqu'à quel point le barrage des circuits des dernières années était-il le fruit d'une progression naturelle d'athlètes travaillant mieux et plus fort, et jusqu'à quel point était-ce uniquement le résultat de l'utilisation de drogues visant à améliorer la performance? Et qu'en est-il de la légitimité des performances de la dernière décennie par rapport aux décennies précédentes?
Ce ne sont pas des querelles philosophiques. Avant de s'en rendre compte, Barry Bonds s'approchera du record de 755 circuits de Hank Aaron et les hauts dirigeants du baseball devront décider comment ils souligneront l'occasion, ou même s'ils feront quelque chose.
Il n'y a qu'une certitude, et c'est que Canseco ne sera pas sur la petite liste du commissaire Bud Selig quand il demandera conseil.
Par défaut, on pourrait ainsi penser que Canseco est une source fiable.
"Si tout a été fabriqué, il en souffrira sérieusement, a déclaré l'ancien lanceur des Athletics d'Oakland et un ex-coéquipier de Canseco, Dave Stewart, au San Francisco Chronicle. Mais si vous avez déjà admis que vous avez utilisé des stéroïdes, alors croyez-moi, vous devriez savoir qui en utilise."
Canseco est une des quatre étoiles du baseball qui a déjà reconnu publiquement avoir pris des drogues pour améliorer sa performance, ou encore, selon les rapports, avoir témoigné à cet effet en cour. Un des quatre, Ken Caminiti, est mort. Un deuxième, Gary Sheffield, a dit qu'il en prenait sans y penser. Le troisième, Jason Giambi, n'a toujours pas confirmé aucun des détails sordides qui ont fait la manchette lors de son témoignage lors de l'enquête sur BALCO.
Canseco, lui, est plus que disponible pour en parler et apparemment, il cite des noms. On parle tellement de sa version des faits que son éditeur, HarperCollins, a devancé la sortie de son livre d'une semaine, du 21 février à lundi prochain, et que l'émission 60 minutes de CBS, qui projetait de présenter un reportage sur Canseco le 20 février, le diffusera plutôt dimanche.
Aucun extrait du livre de Canseco n'a encore été rendu public mais le Daily News, un quotidien de New York, affirme que Canseco écrit qu'il a injecté des stéroïdes à Mark McGwire quand ils étaient des coéquipiers à Oakland et qu'il a montré à Ivan Rodriguez, Juan Gonzalez et Rafael Palmeiro comment s'y prendre pour utiliser des drogues pour avoir plus de muscles quand il était au Texas en 1992.
Les trois anciens coéquipiers de Canseco ont rapidement rejeté les allégations, et McGwire a constamment nié avoir utilisé des stéroïdes. Mais là encore, même après que le chroniqueur de l'Associated Press Steve Wilstein eut découvert une bouteille d'androsténédione dans le casier de McGwire en 1998 - avant que le baseball ne bannisse ce produit - le frappeur de puissance des Cards de St.Louis insistait pour dire que quelqu'un "avait mis son nez dans mon casier."
Mais ce n'est pas vraiment ce qui s'était produit.
Ce qui est arrivé est ce qui suit: McGwire a reconnu publiquement avoir pris de l'androsténédione 24 heures après qu'on eut demandé une entrevue à un dirigeant des Cards. Or le jour précédent, voici ce que ce dirigeant avait dit: "Utilise-t-il ce produit? Il n'en connaît même pas l'orthographe."
Ce genre de désinformation a eu pour effet d'embrouiller la question alors que le nombre de circuits dans le baseball augmentait de façon alarmante. Trop de dirigeants, de joueurs, de gérants et de soigneurs expliquaient alors que les balles étaient mieux cousues, que les bâtons étaient plus durs, que les nouveaux terrains étaient trop petits. En fait, ils ont donné toutes les explications possibles à l'exception de la plus évidente: les joueurs étaient devenus trop musclés.
Il y a quelques années, Canseco avait affirmé que 80 pour cent des joueurs des ligues majeures avaient déjà utilisé des stéroïdes, et il maintient ses affirmations. Sans fournir aucun détail, il a dit au New York Times: "Je vais avoir une grosse conférence de presse, à la fois internationale et mondiale, quand le livre sortira. Je répondrai alors à toutes les questions."
Si tout autre joueur que Canseco ayant les mêmes statistiques - 462 circuits dans les ligues majeures de 1985 à 2001 - promettait de tout dire, ce serait l'hystérie collective. Mais les déclarations antérieures de Canseco et son comportement par le passé à l'extérieur du terrain ont miné sa crédibilité. Les incidents qu'il décrira seront assez explicites pour donner l'impression que c'est vrai, mais Canseco, un ancien des Blue Jays de Toronto, est le pire messager qui soit. Sans oublier, faut-il aussi préciser, que personne n'aime un mouchard.
Les camps d'entraînement s'ouvriront bientôt et il est assuré que des joueurs et des dirigeants auront à répondre à des questions difficiles. Mais il est grandement temps qu'ils soient confrontés à des questions que les amateurs de baseball se posent depuis déjà un bon bout de temps.
Jusqu'à quel point le barrage des circuits des dernières années était-il le fruit d'une progression naturelle d'athlètes travaillant mieux et plus fort, et jusqu'à quel point était-ce uniquement le résultat de l'utilisation de drogues visant à améliorer la performance? Et qu'en est-il de la légitimité des performances de la dernière décennie par rapport aux décennies précédentes?
Ce ne sont pas des querelles philosophiques. Avant de s'en rendre compte, Barry Bonds s'approchera du record de 755 circuits de Hank Aaron et les hauts dirigeants du baseball devront décider comment ils souligneront l'occasion, ou même s'ils feront quelque chose.
Il n'y a qu'une certitude, et c'est que Canseco ne sera pas sur la petite liste du commissaire Bud Selig quand il demandera conseil.