Gary Carter a inspiré un bon nombre de jeunes joueurs québécois tout au long de sa carrière de joueur, mais aussi lors de sa carrière d'entraîneur.

Pour les receveurs Maxim St-Pierre et Pierre-Luc Laforest, le joueur d'avant-champ Jonathan Malo et l'ancien lanceur Éric Gagné, le Kid a influencé le monde du baseball par son leadership autant sur le terrain que dans le clubhouse.

« J'aimais la façon qu'il se promenait, qu'il se tenait, qu'il jouait », a raconté St-Pierre, le nouveau membre de l'organisation des Red Sox. « Il m'a toujours impressionné défensivement et son bâton était plus que dangereux. »

De son côté, Laforest retenait son intelligence du sport.

«Ce que je me souviens de lui, c'était sa forte présence dans une équipe et son habileté à diriger ses lanceurs avec les Expos», a rappelé Laforest. «C'était une tête de baseball et c'est très triste de le voir partir si rapidement. Je l'ai rencontré à une reprise et ce fut tout un honneur. J'ai aussi plusieurs amis qui ont joué pour lui et ils l'ont adoré en tant qu'entraîneur.»

Malo est justement l'un de ceux qui a eu le privilège d'être dirigé par cette légende du baseball.

« Je l'ai côtoyé dans l'organisation des Mets. C'était tout un motivateur », a quant à lui souligné Malo à RDS. « C'était mon coach dans la A fort en 2006. On a gagné le championnat cette année-là dans la Ligue de la Floride. Il était exigeant, mais si tu travaillais fort, tu le mettais de ton bord rapidement. Il te donnait la chance que tu méritais. »

Carter se permettait de prodiguer ses conseils à tout le monde. Alors que le membre du Temple de la renommée gravitait dans l'organisation des Mets au début des années 2000, il a conversé avec Maxim St-Pierre dans la Ligue de la Floride. Une rencontre qui a assurément marqué le receveur québécois.

« Carter me regardait jouer. Il m'encourageait en me disant que j'avais un bon bras. Cependant, il disait que je devais améliorer la vitesse de mes pieds. À mon grand étonnement, il est revenu me voir l'année suivante avec un grand sourire pour me dire que je paraissais mieux derrière le marbre et que mes pieds étaient plus rapides. »

Carter a certes moussé la popularité du baseball au Québec. Les trois Québécois soutiennent d'ailleurs qu'ils se plaisaient à l'admirer.

« C'était tout un modèle, a rappelé l'ancien releveur des Dodgers de Los Angeles Éric Gagné. Animé par la passion pour le baseball, il se donnait toujours à 100 %. Les gens ne savent peut-être pas à quel point la position de receveur est exigeante physiquement. Il était de plus un frappeur redoutable qui a fait son chemin jusqu'au baseball majeur. »

Au-delà des statistiques, Gagné se rappelle notamment de la toute dernière présence au bâton de Carter, avec les Expos, en 1992.

« Quand il a frappé son double, qu'il a soulevé sa casquette et qu'il s'est mis à pleurer, ça m'a beaucoup touché. C'est une grosse, grosse perte pour la famille des Expos et du baseball majeur », a confié l'ancien récipiendaire du trophée Cy Young.

Malo n'oubliera quant à lui jamais son premier contact avec la légende.

« La première fois que je l'ai rencontré, c'était spécial. Il a représenté une icône à Montréal. C'était une grande vedette, c'était impressionnant. Il n'y a aucun doute qu'il a marqué une génération et qu'il a été une grande influence sur le baseball québécois. »