Des hôtes parfaits, les Phillies de Philadelphie
Baseball mercredi, 19 mars 2008. 22:46 samedi, 14 déc. 2024. 11:30
Clearwater, Floride - Encore mardi, la troupe de l'Académie de Baseball Canada (ABC) devait se trimbaler en autobus durant deux heures avant de fouler un terrain de baseball. D'ailleurs, ces quelques lignes ont été écrites dans l'autobus qui conduisait l'équipe vers Clearwater, sur la côte ouest de la Floride. Au terme de la tournée de 16 jours en sol américain, joueurs et entraîneurs auront vécu plus de 70 heures dans l'autobus. Pour les plus âgés, ça sent déjà la visite chez le chiropraticien!
Texte de Sylvain Saindon, entraîneur de l'ABC et de Jacques Lanciault, secrétaire général de la LBÉQ
Aujourd'hui, les hommes du gérant Joël Landry, qui ont été défaits à leurs cinq derniers matchs, vont tenter de renouer avec la victoire face aux jeunes des Phillies de Philadelphie.
C'est grâce aux bons soins d'Alex Agostino, directeur technique de Baseball Québec et recruteur depuis deux ans chez les Phillies, que l'équipe de l'ABC a pu affronter une formation de cette organisation pour la première fois l'an dernier. Les nôtres s'étaient alors incliné 2-1.
Malgré la défaite, les jeunes avaient adoré leur journée. Il faut dire que les Québécois avaient été particulièrement bien reçus par l'organisation qui a pignon sur rue en Pennsylvanie. Bâtons et balles en cadeaux, entraînement sur des installations des plus modernes, ainsi qu'une invitation à souper dans un restaurant où se retrouvent les joueurs des Phillies, une fois leur journée de travail complétée.
Cette saison, l'équipe est tout d'abord reçue pour le lunch d'avant-match. Lors de la descente de l'autobus, tous peuvent constater que la journée promet d'être belle. Le soleil est déjà haut dans le ciel, aucun nuage en vue et 27 beaux degrés Celsius sont prévus. Pour que ce soit le bonheur total, il ne manque plus qu'une solide performance des joueurs.
Comme à Port St. Lucie, il y a des Québécois à Clearwater
Durant le camp d'entraînement des Phillies, à leur superbe complexe de Clearwater, deux Québécois tentent leur chance au sein de cette organisation : Pierre-Luc Laforest, qui a déjà plusieurs séjours dans les ligues majeures à son actif, et Jonathan Forest, qui l'an dernier a fait ses premiers pas dans le baseball professionnel, ici avec l'équipe des recrues des Phillies.
Pierre-Luc Laforest, qui a travaillé durant toute la durée du camp avec l'équipe des ligues majeures des Phillies, a appris quelques jours avant l'arrivée de l'ABC qu'il amorcerait la saison 2008 avec le club-école de calibre AAA des Phillies.
Celui que tous, ici, nomment Pete a vu beaucoup de baseball au cours de la dernière année. Phénoménal au camp d'entraînement des Padres de San Diego le printemps dernier et époustouflant en saison régulière au niveau AAA, Pierre-Luc s'est mérité deux séjours dans les majeures à l'été 2007. Puis, cet hiver, il n'a pas chômé évoluant au Mexique jusqu'à Noël et en République Dominicaine en début d'année.
Quant à Jonathan Forest, après sa première saison chez les pros, il a passé l'hiver à s'entraîner avec l'ABC. Pour l'heure, il n'a toujours pas reçu son assignation et il ne sait donc pas où il évoluera en 2008. Lui et Éric Cyr, qui devrait porter les couleurs de la formation AAA des Rangers du Texas l'été prochain, ont été de fantastiques modèles pour les joueurs de l'Académie de Baseball Canada tout au long de l'hiver. Leur éthique de travail a été remarquable.
En fait, pour le personnel d'entraîneur de l'ABC, ils sont deux joueurs des plus agréables à entraîner. Pour eux, tous à l'Académie leur souhaitent le meilleur!
Puis, voilà qu'un troisième Québécois s'annonce
La veille même de l'arrivée de l'équipe à Clearwater, la direction des Phillies a annoncé l'embauche d'un autre Québécois : le lanceur Steve Green. Les succès qu'a connus ce dernier lors du tournoi de qualification olympique du début mars lui ont permis d'obtenir un contrat avec le club de niveau AAA des Phillies. Steve était attendu à Clearwater durant le match opposant l'ABC aux jeunes loups des Phillies
Pour en revenir à Jonathan Forest, mentionnons qu'il a signé l'an dernier à titre d'agent libre justement lors du voyage de l'ABC à Clearwater. Il s'était joint à l'équipe de l'académie pour la deuxième semaine de la tournée et il avait été convié à un essai devant le directeur des opérations internationales de la formation de Philadelphie.
Outre les recruteurs, il y a les grands bonzes des équipes professionnelles
Une des conséquences intéressantes de la tournée de l'équipe de l'Académie chez les équipes professionnelles est certes la présence, presque continuelle, de quelques gros bonnets dans les gradins. Lors du match face aux Marlins, Larry Beinfest, le président des opérations baseball de l'équipe des ligues majeures, Jim Flemming, le vice-président au développement des joueurs et au recrutement et Gregg Leonard, l'assistant directeur secteur du recrutement étaient parmi les spectateurs qui épiaient les faits et gestes des joueurs québécois.
Ce sont eux qui reçoivent les rapports des recruteurs et qui donnent ou pas leur accord à toute la structure de recrutement. Ce sont ces personnes qui occupent les plus hautes cases de l'organigramme de l'équipe. Ce sont ces gens qui prennent les décisions. Leurs opinions quand vient le temps d'évaluer un joueur n'ont aucune commune mesure avec celles des recruteurs.
D'ailleurs, durant la pratique d'avant-match de l'équipe, un des joueurs des Marlins est venu récupérer une copie de l'alignement de l'ABC, afin de la remettre au directeur-gérant de son équipe, lui qui a regardé tout le match confortablement installé dans son fauteuil situé tout juste derrière le marbre.
Pas nécessaire de préciser que si l'un des nôtres affiche de belles aptitudes, il sera rapidement reconnu!
La situation a été la même dimanche dernier à Vero Beach chez les Dodgers. Pour l'occasion, il y avait au moins une dizaine d'entraîneurs de l'organisation californienne qui ont assisté au match, et ce, jusqu'au dernier retrait de la neuvième manche.
Aujourd'hui à Clearwater, toute la haute gomme de l'organisation des Phillies est présente. Il y a Sal Agostinelli, le International Scouting Director, dont nous avons parlé ci-dessus. Il aime bien la structure de développement que nous avons au Québec et il épie nos joueurs lors de nos rencontres.
Voilà certes de formidables occasions pour nos joueurs!
Précisions quant au calendrier des matchs
Suite à la publication de nos premiers textes, plusieurs lecteurs nous ont écrit pour questionner notre calendrier. On nous demande pourquoi l'ABC dispute ses matchs contre les équipes professionnelles en rafale sur des jours consécutifs. On nous mentionne qu'il serait plus facile de disputer un match à tous les trois jours contre ces formations. Ainsi, les entraîneurs de la troupe québécoise pourraient déléguer au monticule les lanceurs les plus compétitifs contre ces puissantes équipes.
L'idée est bonne certes, mais malgré le fait que la confection du calendrier relève de la direction de l'équipe de Baseball Québec, avouons que les équipes professionnelles fixent les dates des matchs unilatéralement.
Dès janvier, l'entraîneur-chef de l'ABC, Joël Landry adresse ses demandes aux responsables de chacune des équipes pros. De tous, la réponse obtenue est la même : l'organisation n'a pas commencé la planification de son camp printanier. Nous vous confirmerons les dates en février.
Durant la période d'attente, évidemment la terre n'arrête par de tourner et la personne responsable du site qui héberge l'équipe à Cocoa doit établir son calendrier avec les différentes formations qui ont élu domicile à ce complexe. C'est alors que Joël Landry doit mettre à profit ses talents de patineurs. Il doit accepter certains matchs tout en conservant une bonne marge de manœuvre afin d'être capable d'inclure à son calendrier les matchs contre les équipes professionnelles... lorsque les dates auront été fixées.
Lorsque les représentants des équipes professionnelles redonnent signe de vie en février et lui offrent des dates, elles sont très précises Pour eux, c'est oui ou c'est non. Pas de changements possibles. Alors, vous aurez certes deviné que la réponse de Joël est simple : c'est oui.
Enfin, lorsque toutes les équipes acceptent de recevoir la formation québécoise, alors là, l'ABC se retrouve avec un calendrier assez lourd merci!
Une autre contrainte qui est imposée par les équipes pros est que les matchs doivent avoir lieu durant la deuxième semaine de la tournée québécoise. Les équipes professionnelles commencent à s'entraîner au début du mois de mars et de ce fait, elles n'acceptent aucun match durant la première semaine des nôtres en Floride. Pour le groupe de l'ABC, cela a pour conséquence que les affrontements les plus importants du voyage auront lieu alors que la fatigue a commencé à faire son oeuvre. Après tout, c'est durant la deuxième semaine que la qualité des lits commence à avoir raison des dos les plus résistants.
Mais, c'est aussi l'occasion pour le personnel d'entraîneurs d'identifier ceux qui ont travaillé avec acharnement dans la salle de musculation. Ceux qui ont fait leur devoir nutritionnel. C'est aussi dans ces conditions que vont briller ceux qui sont appelés à réussir!
Mais, qu'on le veuille ou non, les bras de tous ces athlètes commencent à souffrir de sur utilisation. C'est vrai pour les joueurs de position comme pour les lanceurs. Une situation qui donne un joli casse-tête à celui qui doit établir la rotation des lanceurs : c'est-à-dire l'auteur de ses lignes!
Toute une raclée
Dès l'arrivée de l'équipe au terrain, les membres des Phillies ont avisé Joël Landry et ses acolytes que leur pratique au bâton était prévue pour 10 heures. À regarder le pointage de la rencontre, on se demande si les Québécois n'ont pas mal compris, car la pratique au bâton des Phillies a bel et bien commencé peu après 13 h, lors de leur première manche à la frappe!
Aidés par de forts vents soufflant vers le champ extérieur, les frappeurs des Phillies se sont payé un festival offensif incluant 22 coups sûrs, 7 buts sur balles et un frappeur atteint. Le tout jumelé a 5 bourdes en défense des nôtres. Un véritable film d'horreur que les entraîneurs ont dû regarder durant plus de trois heures
Très très longue journée, particulièrement pour les lanceurs. Notamment, Hugo Lalonde qui a eu la malchance d'amorcer le match sur la butte. Il a été victime de 12 points ayant accordé 12 coups sûrs et alloué 3 buts sur balle, et ce, en deux manches de travail. Aucune erreur en défensive cependant.
Toutes les balles frappées semblaient avoir des yeux. Elles trouvaient toujours le moyen de tomber en lieu sûr. Ce qui a le plus fait mal au lanceur partant de l'Académie a été la fiche de 5-en-9 (0.556) des frappeurs adverses avec 2 prises contre eux! Presque jamais, ne venait le lancer qui aurait dû achever l'adversaire.
Hugo grimpera sur le monticule de nouveau avant la fin de la tournée. Tous les entraîneurs sont confiants de le voir s'ajuster. Il est trop un fier compétiteur pour ne pas rebondir!
Par la suite, les Mathieu Poirier, François Lafrenière, Jean-François Neveu et Yann Charbonneau n'ont guère mieux paru, accordant 10 points sur 10 coups sûrs et 4 buts sur balles. Les 5 erreurs ont particulièrement nui à leur efficacité au monticule, cela coule de source.
En attaque, Jonathan Gilbert a continué de bien faire en obtenant 2 des 7 coups sûrs de l'équipe. Il s'est également permis de voler le deuxième but à deux reprises. Gabriel Thibodeau, Philippe Delisle, Alexandre-Sasha Lagarde et Kevin Young ont complété le tableau offensif de l'équipe.
Et malgré tout, encore des cadeaux
Un peu plus tôt, on vous faisait part du bon accueil reçu par les nôtres l'an dernier. Eh bien, ce fut encore mieux cette fois-ci. En plus d'offrir le lunch et le souper, l'organisation des Phillies a remis à chaque joueur un t-shirt rouge des Phillies.
Qui plus est, l'équipe a hérité de deux douzaines de balles ainsi que d'une quinzaine de bâtons.
Franchement, ils ont pas mal tout donné à l'équipe, incluant une maudite bonne raclée.
Ah, j'oubliais, l'ABC s'est incliné 22 à 4!
Texte de Sylvain Saindon, entraîneur de l'ABC et de Jacques Lanciault, secrétaire général de la LBÉQ
Aujourd'hui, les hommes du gérant Joël Landry, qui ont été défaits à leurs cinq derniers matchs, vont tenter de renouer avec la victoire face aux jeunes des Phillies de Philadelphie.
C'est grâce aux bons soins d'Alex Agostino, directeur technique de Baseball Québec et recruteur depuis deux ans chez les Phillies, que l'équipe de l'ABC a pu affronter une formation de cette organisation pour la première fois l'an dernier. Les nôtres s'étaient alors incliné 2-1.
Malgré la défaite, les jeunes avaient adoré leur journée. Il faut dire que les Québécois avaient été particulièrement bien reçus par l'organisation qui a pignon sur rue en Pennsylvanie. Bâtons et balles en cadeaux, entraînement sur des installations des plus modernes, ainsi qu'une invitation à souper dans un restaurant où se retrouvent les joueurs des Phillies, une fois leur journée de travail complétée.
Cette saison, l'équipe est tout d'abord reçue pour le lunch d'avant-match. Lors de la descente de l'autobus, tous peuvent constater que la journée promet d'être belle. Le soleil est déjà haut dans le ciel, aucun nuage en vue et 27 beaux degrés Celsius sont prévus. Pour que ce soit le bonheur total, il ne manque plus qu'une solide performance des joueurs.
Comme à Port St. Lucie, il y a des Québécois à Clearwater
Durant le camp d'entraînement des Phillies, à leur superbe complexe de Clearwater, deux Québécois tentent leur chance au sein de cette organisation : Pierre-Luc Laforest, qui a déjà plusieurs séjours dans les ligues majeures à son actif, et Jonathan Forest, qui l'an dernier a fait ses premiers pas dans le baseball professionnel, ici avec l'équipe des recrues des Phillies.
Pierre-Luc Laforest, qui a travaillé durant toute la durée du camp avec l'équipe des ligues majeures des Phillies, a appris quelques jours avant l'arrivée de l'ABC qu'il amorcerait la saison 2008 avec le club-école de calibre AAA des Phillies.
Celui que tous, ici, nomment Pete a vu beaucoup de baseball au cours de la dernière année. Phénoménal au camp d'entraînement des Padres de San Diego le printemps dernier et époustouflant en saison régulière au niveau AAA, Pierre-Luc s'est mérité deux séjours dans les majeures à l'été 2007. Puis, cet hiver, il n'a pas chômé évoluant au Mexique jusqu'à Noël et en République Dominicaine en début d'année.
Quant à Jonathan Forest, après sa première saison chez les pros, il a passé l'hiver à s'entraîner avec l'ABC. Pour l'heure, il n'a toujours pas reçu son assignation et il ne sait donc pas où il évoluera en 2008. Lui et Éric Cyr, qui devrait porter les couleurs de la formation AAA des Rangers du Texas l'été prochain, ont été de fantastiques modèles pour les joueurs de l'Académie de Baseball Canada tout au long de l'hiver. Leur éthique de travail a été remarquable.
En fait, pour le personnel d'entraîneur de l'ABC, ils sont deux joueurs des plus agréables à entraîner. Pour eux, tous à l'Académie leur souhaitent le meilleur!
Puis, voilà qu'un troisième Québécois s'annonce
La veille même de l'arrivée de l'équipe à Clearwater, la direction des Phillies a annoncé l'embauche d'un autre Québécois : le lanceur Steve Green. Les succès qu'a connus ce dernier lors du tournoi de qualification olympique du début mars lui ont permis d'obtenir un contrat avec le club de niveau AAA des Phillies. Steve était attendu à Clearwater durant le match opposant l'ABC aux jeunes loups des Phillies
Pour en revenir à Jonathan Forest, mentionnons qu'il a signé l'an dernier à titre d'agent libre justement lors du voyage de l'ABC à Clearwater. Il s'était joint à l'équipe de l'académie pour la deuxième semaine de la tournée et il avait été convié à un essai devant le directeur des opérations internationales de la formation de Philadelphie.
Outre les recruteurs, il y a les grands bonzes des équipes professionnelles
Une des conséquences intéressantes de la tournée de l'équipe de l'Académie chez les équipes professionnelles est certes la présence, presque continuelle, de quelques gros bonnets dans les gradins. Lors du match face aux Marlins, Larry Beinfest, le président des opérations baseball de l'équipe des ligues majeures, Jim Flemming, le vice-président au développement des joueurs et au recrutement et Gregg Leonard, l'assistant directeur secteur du recrutement étaient parmi les spectateurs qui épiaient les faits et gestes des joueurs québécois.
Ce sont eux qui reçoivent les rapports des recruteurs et qui donnent ou pas leur accord à toute la structure de recrutement. Ce sont ces personnes qui occupent les plus hautes cases de l'organigramme de l'équipe. Ce sont ces gens qui prennent les décisions. Leurs opinions quand vient le temps d'évaluer un joueur n'ont aucune commune mesure avec celles des recruteurs.
D'ailleurs, durant la pratique d'avant-match de l'équipe, un des joueurs des Marlins est venu récupérer une copie de l'alignement de l'ABC, afin de la remettre au directeur-gérant de son équipe, lui qui a regardé tout le match confortablement installé dans son fauteuil situé tout juste derrière le marbre.
Pas nécessaire de préciser que si l'un des nôtres affiche de belles aptitudes, il sera rapidement reconnu!
La situation a été la même dimanche dernier à Vero Beach chez les Dodgers. Pour l'occasion, il y avait au moins une dizaine d'entraîneurs de l'organisation californienne qui ont assisté au match, et ce, jusqu'au dernier retrait de la neuvième manche.
Aujourd'hui à Clearwater, toute la haute gomme de l'organisation des Phillies est présente. Il y a Sal Agostinelli, le International Scouting Director, dont nous avons parlé ci-dessus. Il aime bien la structure de développement que nous avons au Québec et il épie nos joueurs lors de nos rencontres.
Voilà certes de formidables occasions pour nos joueurs!
Précisions quant au calendrier des matchs
Suite à la publication de nos premiers textes, plusieurs lecteurs nous ont écrit pour questionner notre calendrier. On nous demande pourquoi l'ABC dispute ses matchs contre les équipes professionnelles en rafale sur des jours consécutifs. On nous mentionne qu'il serait plus facile de disputer un match à tous les trois jours contre ces formations. Ainsi, les entraîneurs de la troupe québécoise pourraient déléguer au monticule les lanceurs les plus compétitifs contre ces puissantes équipes.
L'idée est bonne certes, mais malgré le fait que la confection du calendrier relève de la direction de l'équipe de Baseball Québec, avouons que les équipes professionnelles fixent les dates des matchs unilatéralement.
Dès janvier, l'entraîneur-chef de l'ABC, Joël Landry adresse ses demandes aux responsables de chacune des équipes pros. De tous, la réponse obtenue est la même : l'organisation n'a pas commencé la planification de son camp printanier. Nous vous confirmerons les dates en février.
Durant la période d'attente, évidemment la terre n'arrête par de tourner et la personne responsable du site qui héberge l'équipe à Cocoa doit établir son calendrier avec les différentes formations qui ont élu domicile à ce complexe. C'est alors que Joël Landry doit mettre à profit ses talents de patineurs. Il doit accepter certains matchs tout en conservant une bonne marge de manœuvre afin d'être capable d'inclure à son calendrier les matchs contre les équipes professionnelles... lorsque les dates auront été fixées.
Lorsque les représentants des équipes professionnelles redonnent signe de vie en février et lui offrent des dates, elles sont très précises Pour eux, c'est oui ou c'est non. Pas de changements possibles. Alors, vous aurez certes deviné que la réponse de Joël est simple : c'est oui.
Enfin, lorsque toutes les équipes acceptent de recevoir la formation québécoise, alors là, l'ABC se retrouve avec un calendrier assez lourd merci!
Une autre contrainte qui est imposée par les équipes pros est que les matchs doivent avoir lieu durant la deuxième semaine de la tournée québécoise. Les équipes professionnelles commencent à s'entraîner au début du mois de mars et de ce fait, elles n'acceptent aucun match durant la première semaine des nôtres en Floride. Pour le groupe de l'ABC, cela a pour conséquence que les affrontements les plus importants du voyage auront lieu alors que la fatigue a commencé à faire son oeuvre. Après tout, c'est durant la deuxième semaine que la qualité des lits commence à avoir raison des dos les plus résistants.
Mais, c'est aussi l'occasion pour le personnel d'entraîneurs d'identifier ceux qui ont travaillé avec acharnement dans la salle de musculation. Ceux qui ont fait leur devoir nutritionnel. C'est aussi dans ces conditions que vont briller ceux qui sont appelés à réussir!
Mais, qu'on le veuille ou non, les bras de tous ces athlètes commencent à souffrir de sur utilisation. C'est vrai pour les joueurs de position comme pour les lanceurs. Une situation qui donne un joli casse-tête à celui qui doit établir la rotation des lanceurs : c'est-à-dire l'auteur de ses lignes!
Toute une raclée
Dès l'arrivée de l'équipe au terrain, les membres des Phillies ont avisé Joël Landry et ses acolytes que leur pratique au bâton était prévue pour 10 heures. À regarder le pointage de la rencontre, on se demande si les Québécois n'ont pas mal compris, car la pratique au bâton des Phillies a bel et bien commencé peu après 13 h, lors de leur première manche à la frappe!
Aidés par de forts vents soufflant vers le champ extérieur, les frappeurs des Phillies se sont payé un festival offensif incluant 22 coups sûrs, 7 buts sur balles et un frappeur atteint. Le tout jumelé a 5 bourdes en défense des nôtres. Un véritable film d'horreur que les entraîneurs ont dû regarder durant plus de trois heures
Très très longue journée, particulièrement pour les lanceurs. Notamment, Hugo Lalonde qui a eu la malchance d'amorcer le match sur la butte. Il a été victime de 12 points ayant accordé 12 coups sûrs et alloué 3 buts sur balle, et ce, en deux manches de travail. Aucune erreur en défensive cependant.
Toutes les balles frappées semblaient avoir des yeux. Elles trouvaient toujours le moyen de tomber en lieu sûr. Ce qui a le plus fait mal au lanceur partant de l'Académie a été la fiche de 5-en-9 (0.556) des frappeurs adverses avec 2 prises contre eux! Presque jamais, ne venait le lancer qui aurait dû achever l'adversaire.
Hugo grimpera sur le monticule de nouveau avant la fin de la tournée. Tous les entraîneurs sont confiants de le voir s'ajuster. Il est trop un fier compétiteur pour ne pas rebondir!
Par la suite, les Mathieu Poirier, François Lafrenière, Jean-François Neveu et Yann Charbonneau n'ont guère mieux paru, accordant 10 points sur 10 coups sûrs et 4 buts sur balles. Les 5 erreurs ont particulièrement nui à leur efficacité au monticule, cela coule de source.
En attaque, Jonathan Gilbert a continué de bien faire en obtenant 2 des 7 coups sûrs de l'équipe. Il s'est également permis de voler le deuxième but à deux reprises. Gabriel Thibodeau, Philippe Delisle, Alexandre-Sasha Lagarde et Kevin Young ont complété le tableau offensif de l'équipe.
Et malgré tout, encore des cadeaux
Un peu plus tôt, on vous faisait part du bon accueil reçu par les nôtres l'an dernier. Eh bien, ce fut encore mieux cette fois-ci. En plus d'offrir le lunch et le souper, l'organisation des Phillies a remis à chaque joueur un t-shirt rouge des Phillies.
Qui plus est, l'équipe a hérité de deux douzaines de balles ainsi que d'une quinzaine de bâtons.
Franchement, ils ont pas mal tout donné à l'équipe, incluant une maudite bonne raclée.
Ah, j'oubliais, l'ABC s'est incliné 22 à 4!