Éric Cyr de retour au Québec
Baseball mercredi, 8 oct. 2003. 15:56 samedi, 14 déc. 2024. 04:11
(Baseball Québec) Au Québec depuis moins d'une semaine, Éric Cyr, membre de l'organisation des Angels d'Anaheim, fait partie des quatre québécois ayant joué dans les majeures au cours des trois dernières saisons. À ce jour, Éric Cyr est le 24e québécois à évoluer dans les Ligues Majeures. Le colosse lanceur gaucher de 6 pieds 4 pouces s'avère un jeune homme très calme, réservé et surtout très terre à terre. Originaire de Montréal, il y est bien peu souvent depuis les six dernières années. De passage à Baseball Québec, Éric a bien voulu nous dévoiler quelques confidences
L'athlète de 24 ans réalise présentement le rêve de sa vie, enfin non, un de ses rêves, puisqu'il s'imaginait également jouer dans la Ligue Nationale de hockey Évoluant avec les Jeunes Sportifs d'Hochelaga, notamment avec Ntema Ndungidi et Mike Ribeiro, son entraîneur de l'époque, monsieur Yves Boisvert, l'invite à essayer le baseball au cours de l'été. « C'était les mêmes joueurs qu'au hockey, Ribeiro, Ndungidi et tous les autres. Alors j'y ai pris goût très rapidement. » se rappelle-t-il. Éric a dû arrêter sa carrière de hockeyeur suite à une blessure au dos.
Dès sa première année au baseball, il évolue avec les Olympiques de Maisonneuve dans la division Moustique AA. Après quelques années, il est sélectionné au sein du Réseau de développement Midget AAA. Il joue alors avec les Marquis de Montréal. À 17 ans, il évolue avec les Athlétiques de Rosemont dans la Ligue Junior Élite (1996, 1997). Parallèlement, il se joint à l'ABC : « c'est Benoît Lavigne qui m'a conseillé de venir m'entraîner à l'ABC. J'étais alors coaché par Alex Agostino, Michel Laplante et Ian Jordan ».
Puis en 1997, il quitte le Québec pour le Seminole Junior College où il étudiera pendant deux ans. À sa première saison, cinq autres québécois s'entraînent également à Oklahoma : Danny Prata, Marc Fournier, Benoît Émond ainsi que les frères Scalabrini. Outre ces joueurs, plusieurs autres québécois ont également fréquenté ce collège au cours des dernières années. C'est d'ailleurs au Seminole College qu'Éric Gagné a débuté sa carrière aux États-Unis. Pendant cet été, Éric représente le Canada au championnat mondial Junior en compagnie de Pierre-Luc Laforest et de Steve Green au sein de l'équipe nationale Junior.
Dépaysement, nouvelle langue, nouvelle vie, l'année 1997 aura basculé la vie de l'athlète : « Il faut foncer, que ça soit dans le sport ou tout simplement dans la vie de tous les jours. Il ne faut pas avoir peur d'essayer de nouvelles choses, Les jeunes craignent de sortir du Québec à cause de la langue, mais le français n'est certainement pas une barrière » conseille-t-il aux jeunes joueurs.
Au cours de l'hiver 1998, Éric a connu une excellente saison avec son collège. C'est alors que plusieurs recruteurs des Padres ont suivi de plus près les activités du québécois. Cette même année, les Padres en on fait leur choix de 30e ronde. En 1999, Éric parafe son premier contrat professionnel. « Trois ans auparavant, j'avais déjà été repêché par les Expos, mais je n'avais pas signé avec l'équipe. »
En 2001, il est nommé le lanceur de l'année en Californie. Il termine avec une moyenne de points mérités de 1,61. Ainsi, il commence la saison 2002 dans le AA et connaît que de belles performances: « 2002 a été, jusqu'ici, ma plus grosse saison. J'ai été rappelé par les Padres le 21 juin ».
Effectivement, Éric se souviendra longtemps de sa première sortie dans les Majeures, le 23 juin 2002, dans l'uniforme des Padres alors que l'équipe affrontait les Yankees de New-York. Appelé en relève au lanceur partant Bryan Lawrence, le lanceur de 23 ans à l'époque, a lancé une manche parfaite « Giambi, Williams et Ventura » se rappelle le jeune homme comme s'il venait tout juste de terminer la manche. « Il y avait environ 55 000 spectateurs, c'était insensé. J'ai même eu une ovation lorsque j'ai quitté le monticule ». C'est nul autre que Trever Hoffman qui a été crédité de la partie sauvegardée. « Lorsqu'on est une recrue, on suit toujours les traces d'un vétéran, moi c'était Hoffman. J'ai même une photo avec lui et pour moi c'est très significatif. »
Deux jours après sa première expérience dans les majeures, il revient à la plaque, le 25 juin, contre les Giants de San Francisco : « Wow! Barry Bonds . Malheureusement, mon entraîneur m'a demandé de lui donner un but sur balles J'aurais aimé ça l'affronter celui-là »
Malencontreusement pour Éric, il retourne dans les mineures suite à une blessure. Il subit alors deux opérations au coude et à l'épaule. Il débute sa saison 2003, à Arkansas dans le AA des Angels d'Anaheim après avoir été réclamé au ballottage par ceux-ci. Éric vient de terminer sa saison au niveau AA avec une fiche de 6 victoires et autant de défaites incluant un match sans point ni coup sûr, le 25 avril. La semaine dernière, le Angels ne l'ont pas placé sur l'alignement des quarante joueurs. Les dirigeants ont cependant jusqu'au 20 novembre pour le reconsidérer. Autrement, le 15 décembre prochain les 29 autres équipes des majeures pourront le repêcher. « Je vis au jour le jour, je travaille maintenant sur ma réhabilitation, on verra la suite en temps et lieu » affirme positivement le jeune homme.
Invité sur l'équipe nationale Senior en vue de la qualification olympique en novembre prochain, Éric a décliné l'offre de Greg Hamilton, directeur des équipes nationales. « Lors de mon dernier retour au jeu, ma blessure n'était pas guérie complètement, mais je voulais lancer. Cette fois, j'aime mieux prendre mon temps et travailler avec mon entraîneur, mon physio, et mon chiro pour avoir une réhabilitation complète. Comme j'ai dit à Greg, si l'équipe se qualifie, c'est évident que j'aimerais faire partie de l'équipe et aller aux Jeux Olympiques. » La qualification sera très difficile encore cette année pour la Canada puisque seuls les deux finalistes seront automatiquement qualifiés en vue des Jeux et le Canada affrontera des puissances telles que Cuba, la République Dominicaine, les États-Unis, et Porto Rico.
Éric passera l'hiver à Québec pour continuer sa préparation. En plus d'être suivi par des professionnels et un entraîneur privé, il veut aussi augmenter sa masse musculaire pendant la saison morte. « C'est une belle opportunité de pouvoir m'entraîner au Québec » explique l'athlète qui ira certainement visiter sa famille sur la Côte-Nord et en Gaspésie pendant son passage au Québec. Éric s'entraînera avec deux autres membres de l'organisation des Angels soit Steve Green et Michel Simard. Il pourra aussi se ressourcer et passer un peu plus de temps avec sa copine. « Nous avons des horaires très chargés et souvent loin un de l'autre. Cet hiver nous serons plus souvent ensemble » raconte le jeune amoureux. Éric en profitera sûrement pour magasiner, son loisir favori : « Eh! Oui, je suis un des rares gars qui adorent le magasinage » ajoute-t-il à la blague.
Éric Cyr sera présent au Sommet Baseball Canada en novembre prochain à Québec. Il aura la chance de renouer avec ses anciens coéquipiers et entraîneurs et se rappeler de bons vieux souvenirs, « le premier entraîneur de lanceur que j'ai eu, c'était Jean-François Lacroix, il venait m'aider lors des pratiques. Aujourd'hui c'est un bon ami . Puis il y a Richard Émond, et les millions de péripéties qui s'y ajoutent » se souvient-il en souriant.
Éric Cyr et son agent Page Odle (National Sport Management) espèrent bien que le jeune homme restera avec les Angels. Sans quoi, le 15 décembre prochain, les équipes pourront le repêcher...
Les supporters montréalais seraient, sans aucun doute, ravi d'avoir un québécois sur la butte du Stade Olympique la saison prochaine
« Les gens doivent aller au Stade, s'ils veulent garder l'équipe à Montréal. Pas seulement lorsque l'équipe va bien, mais tout au long de la saison. C'est tellement stimulant de jouer devant une foule bruyante. » conclu-t-il.
Merci Éric et à bientôt !
L'athlète de 24 ans réalise présentement le rêve de sa vie, enfin non, un de ses rêves, puisqu'il s'imaginait également jouer dans la Ligue Nationale de hockey Évoluant avec les Jeunes Sportifs d'Hochelaga, notamment avec Ntema Ndungidi et Mike Ribeiro, son entraîneur de l'époque, monsieur Yves Boisvert, l'invite à essayer le baseball au cours de l'été. « C'était les mêmes joueurs qu'au hockey, Ribeiro, Ndungidi et tous les autres. Alors j'y ai pris goût très rapidement. » se rappelle-t-il. Éric a dû arrêter sa carrière de hockeyeur suite à une blessure au dos.
Dès sa première année au baseball, il évolue avec les Olympiques de Maisonneuve dans la division Moustique AA. Après quelques années, il est sélectionné au sein du Réseau de développement Midget AAA. Il joue alors avec les Marquis de Montréal. À 17 ans, il évolue avec les Athlétiques de Rosemont dans la Ligue Junior Élite (1996, 1997). Parallèlement, il se joint à l'ABC : « c'est Benoît Lavigne qui m'a conseillé de venir m'entraîner à l'ABC. J'étais alors coaché par Alex Agostino, Michel Laplante et Ian Jordan ».
Puis en 1997, il quitte le Québec pour le Seminole Junior College où il étudiera pendant deux ans. À sa première saison, cinq autres québécois s'entraînent également à Oklahoma : Danny Prata, Marc Fournier, Benoît Émond ainsi que les frères Scalabrini. Outre ces joueurs, plusieurs autres québécois ont également fréquenté ce collège au cours des dernières années. C'est d'ailleurs au Seminole College qu'Éric Gagné a débuté sa carrière aux États-Unis. Pendant cet été, Éric représente le Canada au championnat mondial Junior en compagnie de Pierre-Luc Laforest et de Steve Green au sein de l'équipe nationale Junior.
Dépaysement, nouvelle langue, nouvelle vie, l'année 1997 aura basculé la vie de l'athlète : « Il faut foncer, que ça soit dans le sport ou tout simplement dans la vie de tous les jours. Il ne faut pas avoir peur d'essayer de nouvelles choses, Les jeunes craignent de sortir du Québec à cause de la langue, mais le français n'est certainement pas une barrière » conseille-t-il aux jeunes joueurs.
Au cours de l'hiver 1998, Éric a connu une excellente saison avec son collège. C'est alors que plusieurs recruteurs des Padres ont suivi de plus près les activités du québécois. Cette même année, les Padres en on fait leur choix de 30e ronde. En 1999, Éric parafe son premier contrat professionnel. « Trois ans auparavant, j'avais déjà été repêché par les Expos, mais je n'avais pas signé avec l'équipe. »
En 2001, il est nommé le lanceur de l'année en Californie. Il termine avec une moyenne de points mérités de 1,61. Ainsi, il commence la saison 2002 dans le AA et connaît que de belles performances: « 2002 a été, jusqu'ici, ma plus grosse saison. J'ai été rappelé par les Padres le 21 juin ».
Effectivement, Éric se souviendra longtemps de sa première sortie dans les Majeures, le 23 juin 2002, dans l'uniforme des Padres alors que l'équipe affrontait les Yankees de New-York. Appelé en relève au lanceur partant Bryan Lawrence, le lanceur de 23 ans à l'époque, a lancé une manche parfaite « Giambi, Williams et Ventura » se rappelle le jeune homme comme s'il venait tout juste de terminer la manche. « Il y avait environ 55 000 spectateurs, c'était insensé. J'ai même eu une ovation lorsque j'ai quitté le monticule ». C'est nul autre que Trever Hoffman qui a été crédité de la partie sauvegardée. « Lorsqu'on est une recrue, on suit toujours les traces d'un vétéran, moi c'était Hoffman. J'ai même une photo avec lui et pour moi c'est très significatif. »
Deux jours après sa première expérience dans les majeures, il revient à la plaque, le 25 juin, contre les Giants de San Francisco : « Wow! Barry Bonds . Malheureusement, mon entraîneur m'a demandé de lui donner un but sur balles J'aurais aimé ça l'affronter celui-là »
Malencontreusement pour Éric, il retourne dans les mineures suite à une blessure. Il subit alors deux opérations au coude et à l'épaule. Il débute sa saison 2003, à Arkansas dans le AA des Angels d'Anaheim après avoir été réclamé au ballottage par ceux-ci. Éric vient de terminer sa saison au niveau AA avec une fiche de 6 victoires et autant de défaites incluant un match sans point ni coup sûr, le 25 avril. La semaine dernière, le Angels ne l'ont pas placé sur l'alignement des quarante joueurs. Les dirigeants ont cependant jusqu'au 20 novembre pour le reconsidérer. Autrement, le 15 décembre prochain les 29 autres équipes des majeures pourront le repêcher. « Je vis au jour le jour, je travaille maintenant sur ma réhabilitation, on verra la suite en temps et lieu » affirme positivement le jeune homme.
Invité sur l'équipe nationale Senior en vue de la qualification olympique en novembre prochain, Éric a décliné l'offre de Greg Hamilton, directeur des équipes nationales. « Lors de mon dernier retour au jeu, ma blessure n'était pas guérie complètement, mais je voulais lancer. Cette fois, j'aime mieux prendre mon temps et travailler avec mon entraîneur, mon physio, et mon chiro pour avoir une réhabilitation complète. Comme j'ai dit à Greg, si l'équipe se qualifie, c'est évident que j'aimerais faire partie de l'équipe et aller aux Jeux Olympiques. » La qualification sera très difficile encore cette année pour la Canada puisque seuls les deux finalistes seront automatiquement qualifiés en vue des Jeux et le Canada affrontera des puissances telles que Cuba, la République Dominicaine, les États-Unis, et Porto Rico.
Éric passera l'hiver à Québec pour continuer sa préparation. En plus d'être suivi par des professionnels et un entraîneur privé, il veut aussi augmenter sa masse musculaire pendant la saison morte. « C'est une belle opportunité de pouvoir m'entraîner au Québec » explique l'athlète qui ira certainement visiter sa famille sur la Côte-Nord et en Gaspésie pendant son passage au Québec. Éric s'entraînera avec deux autres membres de l'organisation des Angels soit Steve Green et Michel Simard. Il pourra aussi se ressourcer et passer un peu plus de temps avec sa copine. « Nous avons des horaires très chargés et souvent loin un de l'autre. Cet hiver nous serons plus souvent ensemble » raconte le jeune amoureux. Éric en profitera sûrement pour magasiner, son loisir favori : « Eh! Oui, je suis un des rares gars qui adorent le magasinage » ajoute-t-il à la blague.
Éric Cyr sera présent au Sommet Baseball Canada en novembre prochain à Québec. Il aura la chance de renouer avec ses anciens coéquipiers et entraîneurs et se rappeler de bons vieux souvenirs, « le premier entraîneur de lanceur que j'ai eu, c'était Jean-François Lacroix, il venait m'aider lors des pratiques. Aujourd'hui c'est un bon ami . Puis il y a Richard Émond, et les millions de péripéties qui s'y ajoutent » se souvient-il en souriant.
Éric Cyr et son agent Page Odle (National Sport Management) espèrent bien que le jeune homme restera avec les Angels. Sans quoi, le 15 décembre prochain, les équipes pourront le repêcher...
Les supporters montréalais seraient, sans aucun doute, ravi d'avoir un québécois sur la butte du Stade Olympique la saison prochaine
« Les gens doivent aller au Stade, s'ils veulent garder l'équipe à Montréal. Pas seulement lorsque l'équipe va bien, mais tout au long de la saison. C'est tellement stimulant de jouer devant une foule bruyante. » conclu-t-il.
Merci Éric et à bientôt !