Il n'y a rien comme une bonne blague!
Baseball jeudi, 21 févr. 2008. 21:21 vendredi, 13 déc. 2024. 03:42
Les petites inquiétudes que j'avais dans les jours précédant mon premier camp d'entraînement professionnel n'étaient vraiment pas fondées.
Voilà une semaine que le camp des Mariners de Seattle bat son plein et tout se déroule rondement pour moi. Mes journées, même si elles prennent fin à midi, sont assez chargées, mais on trouve évidemment le moyen de s'amuser en travaillant. Vendredi, je participerai à ma première pratique au bâton, c'est-à-dire que je serai sur le monticule comme pour une séance régulière dans l'enclos, mais j'affronterai des frappeurs des majeures pour la première fois.
Toutes les recrues ont été bien accueillies par le reste de l'équipe, mais les vétérans se sont assurés de nous réserver quelques petites surprises.
Chaque matin, depuis le début du camp, le nom d'une ou deux recrues est pigé au hasard. L'heureux élu doit se lever devant tout le monde, dire d'où il vient, où il jouait l'an passé et ensuite chanter une chanson ou raconter une blague de son cru.
Heureusement, mon nom n'a pas été pigé durant la première journée. J'ai donc eu le temps de me préparer mentalement et de réfléchir un peu à ce que j'allais faire quand mon tour allait venir. Quand je me suis finalement retrouvé devant mon public, je leur ai dit que je ne savais pas chanter, mais que j'avais une bonne blague pour eux. J'ai alors raconté l'histoire du gars qui réussit à faire rire et pleurer le cheval d'un aubergiste pour avoir à boire gratuitement. Vous la connaissez? Je vais vous épargner les détails, mais je crois que ce fut un franc succès.
Comme je vous le disais, mon horaire de travail se termine à midi, ce qui me laisse le reste de la journée de congé. En général, je prends ça relax et j'en profite pour faire mes petites affaires. Cet après-midi (jeudi), par exemple, je dois aller m'occuper de la paperasse pour obtenir un permis de conduire valide dans l'État de l'Arizona. Puis demain, je passerai chez le concessionnaire pour chercher mon nouveau véhicule.
J'avais une voiture au Québec, mais ce sera la première fois que je m'achèterai vraiment celle que je veux, un Lincoln Navigator. J'ai toujours voulu un véhicule de ce genre. À ma grandeur, j'ai besoin d'espace et c'est parfait pour moi. Ce sera mon plus gros achat depuis que j'ai signé mon contrat l'été dernier.
J'habite à l'hôtel pour la durée du camp d'entraînement. Par une drôle de coïncidence, mon co-chambreur est un ancien joueur des Expos! Non, ce n'est pas Jose Vidro, ni Miguel Batista, mais plutôt Roy Corcoran, un releveur qui a reçu une invitation pour tenter de se tailler une place au sein de la formation. On a parlé un peu du Québec, de Montréal. Il m'a dit qu'il avait bien apprécié son séjour chez nous.
Lanceur extraordinaire, gars très terre à terre
Ce n'était pas encore officiel au moment de ma première chronique, mais Erik Bédard est maintenant un membre à part entière des Mariners.
Erik est arrivé en Arizona juste à temps pour le début du camp. Dès que je l'ai vu, je me suis avancé vers lui pour lui souhaiter la bienvenue. C'est drôle parce qu'il ne m'a même pas reconnu. Je n'étais pas certain s'il parlait français, donc je me suis présenté en anglais. Il a fait de même, mais je le voyais réfléchir. Au bout de trois ou quatre secondes, il me regarde et lance "Aumont!?!?". Il s'est mis à rire en me disant qu'il me croyait plus petit que ça et on a commencé à discuter en français.
Depuis ce temps, on a appris à se connaître et on a bien du plaisir ensemble. Chaque matin, on se lance la balle ensemble. De temps en temps, on s'appelle, on va casser la croûte.
Même s'il est l'un des meilleurs lanceurs des ligues majeures, Erik ne se prend vraiment pas pour un autre. C'est une personne très terre à terre qui est toujours là pour ses coéquipiers. Si j'ai une question, je ne suis pas gêné d'aller le voir pour la lui poser. Malheureusement, je n'ai pas encore eu la chance de le voir lancer. Je ne suis jamais à la bonne place au bon moment.
Un vrai zoo!
Lors de ma dernière chronique, je vous avais parlé d'Ichiro, à quel point j'avais été impressionné par sa façon de se comporter autour de ses coéquipiers quand j'avais eu la chance de visiter le vestiaire des Mariners l'an dernier.
Quand il est arrivé pour sa première journée au camp, ça avait l'air d'un zoo ici! Je ne sais pas s'il a fait exprès, mais il a été le dernier à sortir du vestiaire pour se présenter sur le terrain. Sans exagérer, je vous dirais qu'il y avait environ une vingtaine de cameramen et de photographes qui faisaient le pied de grue devant l'abri pour capter ses moindres gestes.
Si on cherche Ichiro, il n'est pas très difficile à trouver. On n'a qu'à fermer les yeux et suivre le bruit des kodaks! Lui et le receveur Kenji Johjima sont de loin les joueurs les plus populaires auprès des médias, mais ça n'a pas l'air de les déranger. Ils font leurs petites affaires et ne s'occupent pas d'eux.
Les matchs s'en viennent
Je ne connais pas tous les détails de mon horaire pour les prochains jours. Je sais que nous disputerons nos premiers matchs de la Ligue des Cactus le 28 février. Je m'attends à recevoir la balle dans ces rencontres, mais je ne sais pas quand et j'ignore si ce sera dans le rôle de partant ou de releveur. Après tout, la priorité va aux joueurs qu'on s'attend à avoir dans la formation de 40 joueurs au début de la saison.
Je pourrai vous en dire plus dans ma prochaine chronique
*Propos recueillis par Nicolas Landry
Voilà une semaine que le camp des Mariners de Seattle bat son plein et tout se déroule rondement pour moi. Mes journées, même si elles prennent fin à midi, sont assez chargées, mais on trouve évidemment le moyen de s'amuser en travaillant. Vendredi, je participerai à ma première pratique au bâton, c'est-à-dire que je serai sur le monticule comme pour une séance régulière dans l'enclos, mais j'affronterai des frappeurs des majeures pour la première fois.
Toutes les recrues ont été bien accueillies par le reste de l'équipe, mais les vétérans se sont assurés de nous réserver quelques petites surprises.
Chaque matin, depuis le début du camp, le nom d'une ou deux recrues est pigé au hasard. L'heureux élu doit se lever devant tout le monde, dire d'où il vient, où il jouait l'an passé et ensuite chanter une chanson ou raconter une blague de son cru.
Heureusement, mon nom n'a pas été pigé durant la première journée. J'ai donc eu le temps de me préparer mentalement et de réfléchir un peu à ce que j'allais faire quand mon tour allait venir. Quand je me suis finalement retrouvé devant mon public, je leur ai dit que je ne savais pas chanter, mais que j'avais une bonne blague pour eux. J'ai alors raconté l'histoire du gars qui réussit à faire rire et pleurer le cheval d'un aubergiste pour avoir à boire gratuitement. Vous la connaissez? Je vais vous épargner les détails, mais je crois que ce fut un franc succès.
Comme je vous le disais, mon horaire de travail se termine à midi, ce qui me laisse le reste de la journée de congé. En général, je prends ça relax et j'en profite pour faire mes petites affaires. Cet après-midi (jeudi), par exemple, je dois aller m'occuper de la paperasse pour obtenir un permis de conduire valide dans l'État de l'Arizona. Puis demain, je passerai chez le concessionnaire pour chercher mon nouveau véhicule.
J'avais une voiture au Québec, mais ce sera la première fois que je m'achèterai vraiment celle que je veux, un Lincoln Navigator. J'ai toujours voulu un véhicule de ce genre. À ma grandeur, j'ai besoin d'espace et c'est parfait pour moi. Ce sera mon plus gros achat depuis que j'ai signé mon contrat l'été dernier.
J'habite à l'hôtel pour la durée du camp d'entraînement. Par une drôle de coïncidence, mon co-chambreur est un ancien joueur des Expos! Non, ce n'est pas Jose Vidro, ni Miguel Batista, mais plutôt Roy Corcoran, un releveur qui a reçu une invitation pour tenter de se tailler une place au sein de la formation. On a parlé un peu du Québec, de Montréal. Il m'a dit qu'il avait bien apprécié son séjour chez nous.
Lanceur extraordinaire, gars très terre à terre
Ce n'était pas encore officiel au moment de ma première chronique, mais Erik Bédard est maintenant un membre à part entière des Mariners.
Erik est arrivé en Arizona juste à temps pour le début du camp. Dès que je l'ai vu, je me suis avancé vers lui pour lui souhaiter la bienvenue. C'est drôle parce qu'il ne m'a même pas reconnu. Je n'étais pas certain s'il parlait français, donc je me suis présenté en anglais. Il a fait de même, mais je le voyais réfléchir. Au bout de trois ou quatre secondes, il me regarde et lance "Aumont!?!?". Il s'est mis à rire en me disant qu'il me croyait plus petit que ça et on a commencé à discuter en français.
Depuis ce temps, on a appris à se connaître et on a bien du plaisir ensemble. Chaque matin, on se lance la balle ensemble. De temps en temps, on s'appelle, on va casser la croûte.
Même s'il est l'un des meilleurs lanceurs des ligues majeures, Erik ne se prend vraiment pas pour un autre. C'est une personne très terre à terre qui est toujours là pour ses coéquipiers. Si j'ai une question, je ne suis pas gêné d'aller le voir pour la lui poser. Malheureusement, je n'ai pas encore eu la chance de le voir lancer. Je ne suis jamais à la bonne place au bon moment.
Un vrai zoo!
Lors de ma dernière chronique, je vous avais parlé d'Ichiro, à quel point j'avais été impressionné par sa façon de se comporter autour de ses coéquipiers quand j'avais eu la chance de visiter le vestiaire des Mariners l'an dernier.
Quand il est arrivé pour sa première journée au camp, ça avait l'air d'un zoo ici! Je ne sais pas s'il a fait exprès, mais il a été le dernier à sortir du vestiaire pour se présenter sur le terrain. Sans exagérer, je vous dirais qu'il y avait environ une vingtaine de cameramen et de photographes qui faisaient le pied de grue devant l'abri pour capter ses moindres gestes.
Si on cherche Ichiro, il n'est pas très difficile à trouver. On n'a qu'à fermer les yeux et suivre le bruit des kodaks! Lui et le receveur Kenji Johjima sont de loin les joueurs les plus populaires auprès des médias, mais ça n'a pas l'air de les déranger. Ils font leurs petites affaires et ne s'occupent pas d'eux.
Les matchs s'en viennent
Je ne connais pas tous les détails de mon horaire pour les prochains jours. Je sais que nous disputerons nos premiers matchs de la Ligue des Cactus le 28 février. Je m'attends à recevoir la balle dans ces rencontres, mais je ne sais pas quand et j'ignore si ce sera dans le rôle de partant ou de releveur. Après tout, la priorité va aux joueurs qu'on s'attend à avoir dans la formation de 40 joueurs au début de la saison.
Je pourrai vous en dire plus dans ma prochaine chronique
*Propos recueillis par Nicolas Landry