Il y a un an déjà ...
Baseball jeudi, 29 sept. 2005. 13:39 samedi, 14 déc. 2024. 05:54
(RDS) - Où étiez-vous le 29 septembre 2004? Si vous étiez un fidèle partisan des Expos, il y a de fortes chances que vous étiez au Stade olympique, puisqu'il y a déjà un an, jour pour jour, les Expos disputaient leur dernier match à Montréal, un match où l'émotion était à son comble.
Le 29 septembre 2004, les Expos étaient déjà éliminés. Et pour les registres, les Expos ont perdu leur dernier match à Montréal contre les Marlins (il fallait bien que ça soit contre l'équipe de Jeffrey Loria) par la maque de 9-1.
Mais le résultat du match était secondaire pour les derniers amateurs de baseball de Montréal. Ce que voulaient les amateurs, c'était dire adieu à leur équipe favorite, leur dire un dernier merci pour les beaux souvenirs procurés au fil des ans.
Même s'ils n'étaient pas présents au stade pour ce dernier match à Montréal, un dernier merci pour le match parfait de Dennis Martinez, pour le Cy Young de Pedro Martinez, pour les nombreux records d'un prodige, Vladimir Guerrero, pour les années de Felipe Alou, etc.
Oubliez Ryan Church, un illustre inconnu et ses commentaires désobligeants sur Montréal. Non, ce qui était important ce soir-là, c'était la longue ovation réservée aux joueurs après le match.
C'était les balles lancées par les joueurs dans la foule.
C'était le dernier lancer et le discours empreint d'émotions de Claude Raymond.
C'était les larmes versées par Brad Wilkerson en voyant les derniers applaudissements de la foule. C'était Wilkerson qui déclarait à Raymond "I love you, Frenchie".
C'était le dernier discours de Tim Raines, un des héros des Expos bleu-poudre des années '80.
C'était les larmes versées par de nombreux amateurs qui, stoïques, malgré le cancer généralisé dont souffrait l'équipe depuis plusieurs saisons, ne croyaient toujours pas que le baseball majeur avait "tiré la plogue" sur l'équipe de leurs héros.
C'était Rodger Brulotte qui chantait le "Take me out to the ball game" avec la foule en septième manche.
Ce soir-là, personne n'avait envie de se souvenir de la grève de 1994, de l'ère Jeffrey Loria, de la saga Claude Brochu vs Jacques Ménard, du projet du nouveau stade qui n'aura finalement jamais vu le jour, des dernières années sous la tutelle de la ligue, de Bud Selig et de son projet de dissolution, de la poutre qui s'est détachée du Stade olympique en 1991, des 3000 projets de changement de la toile, du circuit de Rick Monday en 1981, de la saison de 107 défaites en 1976.
Ils voulaient simplement dire merci.
Depuis 365 jours, bien de l'eau a coulé sous les ponts. Les Expos sont maintenant les Nationals. Leur première saison dans la capitale nationale américaine est sur le point de se terminer par une exclusion des séries. Beaucoup plus de partisans ont assisté à leurs premiers matchs que lors des dernières années à Montréal.
Mais si demain matin, les Wilkerson, Hernandez, Schneider, Ayala, Eischen et Vidro se présentaient à Montréal, ce serait à eux de vous dire merci!
Le 29 septembre 2004, les Expos étaient déjà éliminés. Et pour les registres, les Expos ont perdu leur dernier match à Montréal contre les Marlins (il fallait bien que ça soit contre l'équipe de Jeffrey Loria) par la maque de 9-1.
Mais le résultat du match était secondaire pour les derniers amateurs de baseball de Montréal. Ce que voulaient les amateurs, c'était dire adieu à leur équipe favorite, leur dire un dernier merci pour les beaux souvenirs procurés au fil des ans.
Même s'ils n'étaient pas présents au stade pour ce dernier match à Montréal, un dernier merci pour le match parfait de Dennis Martinez, pour le Cy Young de Pedro Martinez, pour les nombreux records d'un prodige, Vladimir Guerrero, pour les années de Felipe Alou, etc.
Oubliez Ryan Church, un illustre inconnu et ses commentaires désobligeants sur Montréal. Non, ce qui était important ce soir-là, c'était la longue ovation réservée aux joueurs après le match.
C'était les balles lancées par les joueurs dans la foule.
C'était le dernier lancer et le discours empreint d'émotions de Claude Raymond.
C'était les larmes versées par Brad Wilkerson en voyant les derniers applaudissements de la foule. C'était Wilkerson qui déclarait à Raymond "I love you, Frenchie".
C'était le dernier discours de Tim Raines, un des héros des Expos bleu-poudre des années '80.
C'était les larmes versées par de nombreux amateurs qui, stoïques, malgré le cancer généralisé dont souffrait l'équipe depuis plusieurs saisons, ne croyaient toujours pas que le baseball majeur avait "tiré la plogue" sur l'équipe de leurs héros.
C'était Rodger Brulotte qui chantait le "Take me out to the ball game" avec la foule en septième manche.
Ce soir-là, personne n'avait envie de se souvenir de la grève de 1994, de l'ère Jeffrey Loria, de la saga Claude Brochu vs Jacques Ménard, du projet du nouveau stade qui n'aura finalement jamais vu le jour, des dernières années sous la tutelle de la ligue, de Bud Selig et de son projet de dissolution, de la poutre qui s'est détachée du Stade olympique en 1991, des 3000 projets de changement de la toile, du circuit de Rick Monday en 1981, de la saison de 107 défaites en 1976.
Ils voulaient simplement dire merci.
Depuis 365 jours, bien de l'eau a coulé sous les ponts. Les Expos sont maintenant les Nationals. Leur première saison dans la capitale nationale américaine est sur le point de se terminer par une exclusion des séries. Beaucoup plus de partisans ont assisté à leurs premiers matchs que lors des dernières années à Montréal.
Mais si demain matin, les Wilkerson, Hernandez, Schneider, Ayala, Eischen et Vidro se présentaient à Montréal, ce serait à eux de vous dire merci!